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Channel: JNSpecimen Technique
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Tresse pour le feeder : le retour (avec la Tasline Elite White contre la Shimano Kairiki SX8) !

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J'ai précédemment testé des tresses coulantes et leurs résultats étaient très satisfaisants quant à leur capacité à couler, mais elles manquaient un peu de résistance à la traction, voire à l'abrasion. Avec les tresses suivantes, ces 2 derniers points sont corrigés. Je précise que j'utilise essentiellement les tresses non coulantes dans le courant ou en canal, où elles donnent leur meilleur, grâce audit courant qui aide à couler la ligne. Passons donc en revue la Tasline Elite White 8lbs et la Shimano Kaikiri 10/100.

Tasline Elite White 6lbs


Une petite présentation s'impose : cette marque vient de Nouvelle-Zélande ! Ouep, si loin. En fait, Tasline a été créée par un passionné qui voulait la meilleure tresse possible et rien d'autre : au menu, diamètre ultra précis (vérifié au laser), résistance très importante (constatée en pêche), 6 brins pour du 11.5/100 et de la Spectra en lieu et place de la très classique Dyneema.
Cela donne une tresse un peu moins souple, mais suprêmement résistante à l'abrasion, qui coupe l'eau remarquablement bien quand on la coule, qui ne fait pas de boucle et n'a strictement aucune élasticité. J'adore pêcher avec, c'est incontestable. Sa couleur blanche, pure, sans colorant, la rend bien visible et sa fiabilité au sommet font qu'elle est devenue ma tresse de référence pour les pêche plus lourdes ou lointaine. C'est juste absolument excellent !

Sensibilité : ***** (pas d'élasticité et facile à tendre, c'est tout ce qu'il faut)
Résistance à la traction : **** (4.61kg pour de la 8lbs, c'est impressionnant)
Résistance à l'abrasion : ***** (la meilleure de toute les tresses testées par moi)
Coulabilité : **** (pas coulante, mais tellement facile à couler)

Disponibilité : c'est le hic, elle n'est disponible qu'en N-Z, chez Busted Fishing. Le plus, c'est que vous pouvez en commander autant que vous voulez, ils vous l'embobine rien que pour vous : Busted Fishing Tasline

Shimano Kairiki SX8 10/100

La dernière venue. Elle est très lisse, très ronde et pas trop chère. Sa couleur vert fluo m'a tout de suite plu, mais elle existe aussi en gris. Elle est composée de Dyneema et est très souple. La résistance à la traction et à l'abrasion est supérieure à la moyenne des tresses feeder. Encore une tresse que j'utilise avec plaisir, assez en tout cas pour en avoir acheté de nouveau.

Sensibilité : ***** (pas d'élasticité et facile à tendre, c'est tout ce qu'il faut)
Résistance à la traction : ***** (non vérifiée, mais très élevée en pêche)
Résistance à l'abrasion : **** (très bonne, elle ne s'use pratiquement pas)
Coulabilité : **** (pas coulante, mais facile à couler, vu qu'elle se tend bien)

En conclusion, j'ai plus de bonnes choses à dire des tresses fines non coulante que des "spéciales feeder".  Je garde ces dernières pour les pêches rapides et/ou lointaine et/ou en eaux calmes, alors que les 2 testées ici ont ma faveur partout ailleurs, surtout s'il y a de la tension en vue, car, question résistance à la traction et, surtout, à l'abrasion, elles sont incontestablement meilleures que les tresses coulantes. Enfin, cerise sur le gâteau, elles lancent toutes les deux très loin.

Mon championnat de Belgique au feeder 2017

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Ceux qui lisent mon blog connaissent le chasseur de spécimens que je suis, ainsi que le pêcheur au feeder, mais depuis quelques années, je me suis également remis à la compétition. J'avais envie de m'améliorer, d'augmenter mes connaissances et mes savoir-faire. Être dans un bon club et s’entraîner intelligemment sont certaines des clés de la réussite et, j'ai de la chance, je suis dans un club à la mentalité irréprochable : www.lesamisdufeeder.be Alors, voici mon récit, que j'espère formateur, de mon championnat de Belgique 2017 de feeder. Vous allez voir que ça se prépare !
Cette année 2017 a été sous le signe du changement et de l'évolution du feeder en Wallonie : une coupe de Wallonie a été mise en place et ses 3 premières manches étaient qualificatives pour le championnat de Belgique. Une de celles-ci se déroulait également sur le lieu du championnat, en Meuse, à Sclaigneau.Vu mon résultat à cette manche, j'étais juste certain que Sclaigneau était un parcours fort peu régulier. En effet, alors qu'aux entraînements la pêche avait très bien donné, cette 3e manche de la CCFF s'était soldée pour moi par un affreux 9.5 pts : ma pêche de bordure (quelques gardons et des gobies) n'ayant pas été suffisante (je n'arrêtais pas de casser mes bas de ligne dans les moules d'eau douce et mon rythme de prise était trop lent), j'étais allé tenté la brème à 44 mètres, sur un fond propre, sans succès. Avec 1 brosse gluante, j'aurais été le héro, mais sans, j'étais le zéro ! Au concours suivant à Sclaigneau, j'avais de nouveau pêché vers 37-38 mètres, sur un patche sans moules et j'avais gagné le général avec un peu moins de 6kg. Bon, Sclaigneau, pour moi, c'était le chaud et le froid.
Alors ma tactique était simple : bien écouter les autres, faire quelques tests et espérer que ce soit une bonne journée. J'avais entendu que la pêche très lointaine pourrait être une solution vu le manque cruel d'eau dans la Meuse et je savais que le gobie serait de la partie. Côté amorce, le constat était sans appel : l'amorce devait être foncée. Côté esches : le caster, le fouillis et les vers de terreau étaient mes meilleurs atouts, avec le gozzer rubi ! Classique, quoi !

Mon tirage fait, il était temps de mettre tout ce que j'avais appris et glané ici et là en place : Les pêches courtes signifiaient gobies - moules et quelques petits gardons, la zone sans moules se trouvait dans le sillage des péniches et il y avait du poisson bonus à faire très loin. Mon choix était fait : un pêche après sondage à 40 mètres et un coup de pocker, préparé à la maison, à un peu plus de 70 mètres. Comment ça, à la maison ? Ouep, j'ai été un filou et je n'ai sondé que le bord et le milieu. Mes cannes longue distance ne sont apparues au bord de l'eau que très tardivement. J'aime bien faire des surprises à mes voisins, qui n'ont rien vu venir :)
A l'amorçage, j'ai même envoyé 4-5 feeders bien pleins à 20 mètres, histoire de bloquer le coup, puis j'ai chargé plus copieusement le coup de 40 mètres, avant de sortir ma canne de 4.35m et de balancer 10 gros pots à 25 mètres de la berge d'en face, à la grande surprise des pêcheurs proches.

Tant qu'à faire, ayant ma grosse canne bien en main, mon épaule chaude des 30 lancés précédents, je décidais de reste loin et, BAM, premier gardon ! Suivi d'un autre, décroché alors que je le soulevais (je suis vraiment c.. parfois), et suivi d'une perche, elle aussi décrochée près de l'épuisette ! J'enrageais ! Bon, la pêche suivant bien, je n'ai jamais été inquiété par mes 4 ou 5 voisins, qui prenaient tous du gobie à 18-20 mètres. J'ai alterné les pêches lointaines et celles à 40 mètres, où le gobie était 2 fois plus gros qu'à bord. En fait, j'ai pris tous mes gardons à 70 mètres et mes gobies au milieu. J'alternais les 2 distances au gré des trous et des essais.
Une chose tout de même : discuter avec le monde, c'est bien et je continuerai, mais moins. J'ai en effet loupé une grosse touche, bien profonde et appuyée comme les brèmes savent le faire. J'ai ferré trop tôt ! Au lancé suivant, un peu déconcentré, j'ai cassé ma ligne. Le lancé d'après, après changement de canne, j'ai atteint un peu plus de 60 mètres, dispersant le poisson. Cette brème ne viendra jamais, elle qui m'aurait certainement valu un classement mémorable. Enfin, ne pleurons pas sur des poissons hypothétiques : je me classe néanmoins 3e de secteur, dans la zone la plus pauvre de ce dernier (le 1er et le 2e sont à l'opposé de moi). Ma tactique a fonctionné et je n'ai pas totalement démérité :) 18e au général, c'est un beau résultat, même si on espère toujours mieux !

Mon matériel

Bordure (20m)

Canne MS Range Ultra Light 325, scion de 0.75oz, tresse 8/100, tête de ligne en 28/100 et bas de ligne en tresse (pour résister aux moules)

Milieu (+/- 40 mètres)

Canne MS Range Ultra Light 365, scion de 1oz et Ultra Light Multi 365-395 (en 3.65m), scion de 1.5oz, tresse 10/100, arrachés en 28/100 et bas de ligne fluoro 13/100 (hameçon de 14)

Loin (70m+)

Canne MS Range Prime 435 avec scion de 2oz, arraché de 32/100 et bas de ligne en 13/100 (hameçon de 14 et 12)

Amorce

2vol d'Evezet Brasem Blank
1vol d'Evezet Brasem Zwart
1vol d'Evezet Feeder Geel
1/1vol Evezet Gardonmix
+ sucrant
+ terre Evezet Turf (1kg de terre pour 1kg d'amorce sèche)

Feeders

Michael Schlogl Speed Normal 3x10 en 40 et 60gr
Zippla Medium 30 et 40gr

Résultats


Le chanvre : un vieil ami un peu oublié qui vous veut du bien !

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Les vieux trucs, on croit qu'ils sont connus par cœur, puis viennent les questions ! On oublie trop vite que de nouveaux pêcheurs apparaissent chaque année. Je reviens donc sur le chanvre, car il est une base pour presque toutes les pêches de poissons blancs, surtout ceux de belles tailles. Certains le croient fini, usé, dépassé, mais on peut toujours lui faire confiance sous ses différentes formes.
Le chanvre est une plante de la famille des cannabinacées. Citation tirée de Wikipédia : "Le chanvre, chanvre textile, chanvre industriel ou chanvre agricole est une variété de plante cultivée de la famille des Cannabaceae. C'est une plante annuelle, sélectionnée pour la taille de sa tige et sa faible teneur en THC ou autres cannabinoïdes à partir de l'espèce que les botanistes nomment le Chanvre cultivé (Cannabis sativa L.). Il est parfois appelé localement «chènevis»1, comme le nom de la graine de chanvre. Bien que désignant la même espèce botanique, le terme chanvre est désormais utilisé de préférence pour désigner la plante industrielle et sa fibre végétale, tandis que Cannabis est le nom scientifique utilisé aussi pour désigner la forme récréative ou médicale" (Voir Wikipédia).
Voilà, je n'invente rien !


En graine


Pour conserver le chanvre, rien ne vaut de le garder en graine dans un sac en papier ou en toile de jute, dans un endroit sec et sombre. N'exagérez tout de même pas. Il ne faut pas que les graines sèchent et perdent de leur attractivité. Un stockage d'un an me semble être le maximum.
Les graines doivent toujours être cuites pour être facilement digérées par le poisson et ne pas être potentiellement nocives. Reportez-vous à mon article sur sa cuisson pour plus d'informations.
Rappelons que le chanvre cuit en grain est un vrai aimant à gros poissons, tout spécialement en rivière, tant à l'agrainage, qu'incorporé dans l'amorce ou mélangé à des casters dans un feeder ou un baitdropper.


Moulu


Le chanvre peut être également utilisé moulu, comme composant d'une amorce ou d'appâts (bouillettes, pellets), comme stickmix, ... Il remplace ou complète les graines.
Moudre le chanvre n'est pas une mince affaire : c'est une graine grasse qui a tendance à colmater le moulin. Je vous conseille donc de la moudre par petite quantité ou mélangée avec du baby corn ou de la chapelure grossière.

Cru

Le chanvre moulu cru est gras et fait bien travailler une amorce. Je vous conseille de ne pas le faire trop fin, mais de retirer les trop grosses particules sur un tamis de 3mm, particules qui risquent de flotter et d'emmener le poisson trop loin, mais qui sont pleines d'huile. Repassez-les au moulin quelques secondes et elles seront parfaites. 
Le chanvre moulu tamisé et les grosses particules à remoudre


Détail des grosses particules, pleines de bonnes particules huileuses
Le chanvre moulu ne se conserve pas longtemps, n'en faites que le strict minimum. Son odeur doit être douce et huileuse. S'il surit, il faudra vous en débarrasser.
Tel quel, c'est un composant qui fera travailler une amorce et répandra des traînées d'huile très attractives.
Proportion (en volume) : 10 à 20%
Période d'utilisation: toute l'année
Cibles : selon la mouture, il plaira tant aux petits qu'aux gros poissons

Ébouillanté

J'ai un faible pour cette manière de travailler le chanvre : le moudre cru, puis l'ébouillanter. C'est certainement mon côté sadique japonais !
Pourquoi ébouillanter le chanvre ? Cela va le rendre plus digeste et, action bien utile en été, cela va créer un jus blanchâtre, en fait une émulsion de son huile et de l'eau chaude, très attractive et un rien traçante. Les gros poissons adorent ! J'en profite d'ailleurs souvent pour mélanger mon chanvre à du babycorn en pellet ou du TTX, j'ébouillante le tout et j'y ajoute du sucrant. Il faut 2 volumes d'eau pour 1 volume sec. Après 1 heure de trempage, vous obtiendrez une pape parfaite pour mouiller vos amorces.
Cibles : carpes, barbeaux, brèmes, tanches, gros gardons, etc.
Proportion : 10-15% du volume sec
Période d'utilisation: surtout quand les eaux se réchauffent et en été. C'est nourrissant.
Versez 2 volumes d'eau bouillante pour 1 volume de chanvre


L'huile du chanvre trouble l'eau et forme un jus attractif

Chanvre moulu ébouillanté avec du BC au chanvre. Extra pour vos amorces gros poissons

Grillé

Un bon chanvre grillé est un must pour le gardon et les plaquettes. Son odeur doit être forte, fumée, presque chocolatée. Vous n'en trouverez pas souvent du bon dans le commerce, mais il existe une exception : celui de la marque Evezet ! Aussi bon que si vous le faisiez vous-même, mais sans la demande de divorce pour l'odeur persistante dans toute la maison et les dénonciations des voisins qui penseront que vous vous êtes mis à cultiver du cannabis.
Si vous ne craignez ni les avocats, ni la police, je vous conseille de faire griller vos grains de chanvre dans un rien d'huile de ... chanvre, de bien les toaster sans les brûler pour qu'ils deviennent marron (7 minutes dans une poêle bien chaude (feu moyen à fort), puis 3 minutes sans le feu, avec un couvercle sur la poêle, ça saute presque comme du popcorn !), les laisser refroidir, puis de les passer au moulin. La qualité sera top ! 
Proportion (en volume) : 10 à 20%, couplé ou non avec de la coriandre moulue
Période d'utilisation: toute l'année, avec un plus durant la période froide
Cibles : principalement gardons et plaquettes
Grillé, mais pas trop, les grains ne doivent pas être noirs


Chanvre cru Vs chanvre grillé

L'huile de chanvre

J'utilise souvent cette huile pour booster des mix de graines contenant du chanvre, des pellets ou des amorces. Je trouve que c'est un bon truc pour appeler le poisson de loin, sans le gaver et de manière naturelle. Si vous en mettez dans une amorce ou des pellets humidifiés, veillez à modérer les quantités, car cela rend le mélange moins collant quand on exagère !

Le FPT change de nom, mais pas de fond !

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Le site du Franc Pêcheur Technique va changer de nom pour JNSpecimen Technique ! Il y a 5 ans, quand j'ai créé le blog du Franc Pêcheur, je lui avais donné un petit frère, le FP Technique, pour séparer les nouvelles touchant les pêcheurs de la Basse-Meuse liégeoise et mes conseils en matière de pêche. Maintenant que la séparation est complète, je préfère changer le nom du FPT. De plus, mon magasin; spécialisé feeder-carpe-spécimen (avec de la truite, du carna et de la mer en plus); va ouvrir ce 9 mars à Hermalle-sous-Argenteau et aura lui-même assez vite un petit frère online. Cette page FB deviendra LA page de mon activité halieutique. Voilà toute l'histoire !

Championnats de Belgique Feeder : un bon tirage, c'est important !

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Dans cet article, je vais comparer mes fortunes diverses lors des 3 derniers championnats de feeder. Mon analyse sera directe et sans compromis : les +, les -, les bons choix tactiques et les erreurs, l'importance du tirage, la concentration, ...
La pêche et, plus particulièrement, la compétition exigent une analyse brutalement honnête des résultats. Se jeter des fleurs pour rien ou se trouver merdique pour une bêtise ne servent à rien. Analyser, comparer, discuter et ouvrir les yeux, c'est comme cela qu'on devient vraiment un bon pêcheur !

2016 Kinrooi 116e (gravière, plus de 150 participants)

2017 Sclaigneaux 18e (Meuse, 80 participants issus de sélections)

2018 Nieuwpoort 5e (Yser, 80 participants issus de sélections)

Alors, ces championnats, que puis-je en tirer ?

2016 Kinrooi

Je me retrouve devant un énorme paquet d'herbiers de 10 mètres de large et quasiment la même chose de long. Je me base sur les entraînements et j'opte pour une pêche à environ 45 mètres. Les entraînements m'avaient également dicté de pêcher fin, avec de petits hameçons. Funeste choix : j'ai bien assez de poissons au bout de ma ligne pour me classer, mais je perds presque 8 poissons sur 10 dans cet herbier et je termine très loin.
J'avais pourtant 2 options :
  1. Pêcher plus gros, privilégier les plus gros poissons et tirer fort lesdites brèmes hors des herbiers, option choisie avec succès par certains
  2. Entre moi et l'herbier, il y avait 15-17 mètres et j'avais vu pas mal de gardons croiser dans les eaux claires de la gravière de Kinrooi. C'était un excellent choix, vu que je sais pêcher le petit poisson avec célérité
J'étais pourtant bien installé :)
Ce manque de clairvoyance m'envoie dans les profondeurs du classement. La sanction est directe ! Ma conclusion partielle est celle-ci : les entraînements sont essentiels, mais n'oubliez pas qu'ils ne sont qu'indicatifs et que la réalité du jour J peut être toute autre !

2017 Sclaigneaux

Les entraînements et les concours à Sclaigneaux nous ont montré une chose : euhh, rien, en fait, toutes les places sont bonnes et mauvaises, rien n'est acquis, des fois ça mord, des fois pas. In fine, il ne nous restait qu'une seule certitude : il y a des moules un peu partout et des gobies partout où il n'y a pas de la vase. Le chenal de passage des bateaux n'est pas infesté des premières et les seconds sont groupés par tailles, comme d'habitude. La même tactique m'a donné des résultats diamétralement opposés (9e de secteur à la Coupe de Wallonie et victoire au général lors d'une manche de sélection de la finale Matrix). C'est au moins ouvert !
Tais-toi et pêche !
Jour J : je tombe dans le 2e secteur aval, à une avant-avant pointe. Je ne connais personne autour de moi, mais il y a de bons compétiteurs dans la partie aval du secteur. Je sonde à 20 et 45m, pour faire comme tout le monde, et je garde secrètes mes 2 grosses cannes : l'idée est de pêcher le gardon, voire une brème, à 70-75 mètres et de surprendre tout le monde. Et la tactique paie ! Mes voisins ne sont nulle part et je suis le seul pêcheur classé de l'amont de mon secteur (de loin un partie plus mauvaise que l'aval). Je peux cependant regretter de m'être laissé pousser à parler un peu trop avec les visiteurs : je rate une très belle touche, je casse ma ligne en relançant et je rate mon lancer suivant. Verdict : poissons éparpillés et une potentielle place sur le podium qui m'échappe.
Ma conclusion partielle : la tactique était top, mais c'est une compétition, on ne parle pas !

2018 Nieuwpoort

Cette année 2018 est clairement très (trop) touffue en projets et réalisations : je n'ai donc pas bien pêché, mon esprit étant focalisé sur le magasin, mon déménagement et mon mariage. Je n'ai pas eu le temps de m'entrainer et le changement de lieu de pêche pour l'Yser n'est pas pour me déplaire. Cela va remettre les compteurs à zéro. Je n'ai aucune information à propos de la pêche dans l'Yser. Mais un coup de téléphone va tout changer et je pars dans l'inconnu, mais avec le bon matériel, la bonne couleur d'amorce et une idée d'où lancer mes lignes (mes infos étaient parfaites !).
A l'arrivée, c'est le choc : l'Yser est magnifique, les rives sont naturelles, les poissons bien présents. Je me sens bien et ma place (le 80, soit l'aile amont) m'inspire. Certes la berge s'effondre un peu, certes ça sent un peu le lisier de porc, certes c'est ma première pêche dans l'Yser, mais, nom di djuuu, l'endroit me plaît.
La rivière fait environ 30 mètres de large et mon premier lancer pour sonder tombe dans les roseaux de la rive opposée. Je suis mort de rire. Ce petit loupé sans conséquence va me détendre et, à partir de là, je ne penserai plus QUE pêche : le sondage me permettra de choisir mon coup, mon amorce est simple et bien adaptée, les lignes sont sensibles, ... Comme d'habitude, je stresse un peu, mais cela me motive.
La pêche ne sera pas simple, mais, même après avoir eu un trou de 1h30, j'ai continué à y croire et à créer des opportunités. Je bats tous les voisins, gagne mon secteur et me classe 5e au général. C'est mon meilleur résultat à ce jour !
Regardez comme il est fier !
Ma conclusion partielle : on doit se donner à 100% par compétition et ne penser qu'à ça : les problèmes de la vie, les discussions, les rêveries n'ont pas leur place et perturbent toujours l'analyse. Ici, j'étais 100% concentré, 100% positif et 100% ouvert. Je ressors de ce championnat avec beaucoup de fierté, une confiance renouvelée. Je me suis battu et j'ai appliqué les tactiques apprises les moins précédents. Je me paie même le luxe de battre de très bons pêcheurs. Y serais-je arrivé sans ce tirage au top ? Je n'en sais rien, mais il m'a aidé. Les 10 premiers du classement général ont tous eu une bonne place, c'est à remarquer. Avoir obtenu des informations d'un voisin de l'évènement m'a permis de cibler la pêche. Comme quoi, on ne réussit pas seul.

Conclusion finale

La réussite tient à peu de chose : un bon tirage, le choix d'une tactique, les renseignements glanés ici et là, les entraînements,... Mais, sans un état d'esprit à 100% positif et ouvert, rien ne va correctement. Allez, bonne pêche à toutes et tous !

JNSpecimen : ma marque d'accessoires de pêche (bras feeder, supports, dessertes et cie)

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Cela fait très longtemps que je pêche avec ma production personnelle : j'ai débuté l'anglaise dans les années 80 et j'ai très rapidement produit mes flotteurs en balsa, paon et bambou; plus tard, j'ai fait des hameçons ultra-fins maison et des agrafes pour les élastiques; etc ... Il était donc normal que je me construise mon propre matériel pour ma station.

L'idée m'en est venue grâce à 2 raisons :
  1. Tout est fabriqué industriellement et le rivetage, s'il est très pratique, manque cruellement de rigidité et prend rapidement du jeu
  2. Je ne trouvais pas exactement ce que je voulais, ou à très cher pour de l'industriel à la qualité très commune
Après pas mal de tests (ils ne sont pas encore finis puisque je pense tout le temps à améliorer et à m'adapter à la demande), j'ai enfin finalisé quelques accessoires : 4 bras feeder/anglaise, des repose-kits enfin adaptés aux cannes à moulinets, etc. La conception n'est pas terminée et j'aurai rapidement tout ce qu'il faut pour les paniers, sièges et stations dans des standards comme D25, D30 et D36. Oui, je suis ambitieux et je veux vous proposer le meilleur, rien que ça !

Mon concept

Mon expérience de pêcheur m'a donné une idée précise de ce que je voulais pour mieux pêcher :
  1. Un système facile et rapide à monter en début de pêche
  2. Une rigidité parfaite
  3. Une absence de jeu entre les différents éléments
  4. Une fiabilité totale
Pour ce faire, j'ai pensé au vélo, sport dans lequel on augmente le diamètre des tubes, tout en en diminuant l'épaisseur, pour en améliorer la rigidité. J'ai ensuite décidé de n'utiliser que le serrage ou la soudure pour assembler 2 pièces, éliminant de ce fait le jeu inhérent aux rivets. La production disponible sur le marché manque d'ajustement et les portées sont trop faibles, j'ai donc opté pour des fixations ajustées et larges.
Mon concept donne du matériel un peu plus lourd que les meilleurs produits disponibles, mais avec une efficacité hors norme.


Les bras feeder/anglaise

J'en ai eu de très nombreux et ma constatation était la même : ça vibre, ça gigote et ça a du jeu ! Plus c'est cher, moins mal c'est, mais ce fichu assemblage aux rivets ne vaut rien. Les matériaux sont au mieux corrects et les portées entre les matériaux toujours trop faibles.
Alors, comment corriger le tir ? C'est simple, je n'utilise que des pièces de qualité industrielle, de l'aluminium anodisé gris argent et tout est serré.
Ma volonté était aussi de rendre mon matériel pratique et facile d'emploi : j'ai donc mis au point des points de fixation qui restent sur la station ou le fauteuil feeder. Ils sont au nombre de 3 pour couvrir toutes les configurations et les différents usages. Nous les verrons plus tard.

Bras simple de 82,5cm

Mon bras feeder de base et celui qui vous servira le plus en position basse à mi-haute. Sa longueur est fixe et il peut s'incliner vers le bas et le haut avec précision. Fourni avec le connecteur droit et un tube fileté D25.
Prix : 90€
 





Bras télescopique 82,5-125cm

La version télescopique de la précédente. Sa rigidité rend le deuxième point de fixation inutile. Comme le bras simple, il s'incline facilement et reste bien en position. Fourni avec le connecteur droit et un tube fileté D25.
Prix : 110€
(Photos à venir)

Bras double télescopique 82,5-140cm

Ma version la plus longue est la plus adaptée aux pêches dans le courant. Le hauban additionnel peut être positionné en haut ou en bas. Fourni avec 2 connecteurs droits et un tube fileté D25.
Prix : 140€
 





Bras court télescopique 40-65cm (plus le pivot réglable compris)

Ce petit bras télescopique est celui dont je suis le plus fier. En effet, sa taille et son ajustabilité à 360° lui permettent de présenter le talon de la canne toujours où vous le voulez. C'est un ÉNORME plus pour pêcher vite et efficacement, même le gardon !
Le but est de positionner le talon juste devant votre genoux, afin d'avoir la main au dessus dudit talon. On a l'avantage de ne pas toucher la canne et d'être libre de ses mouvements, tout en pouvant ferrer aussi vite que quand la canne est appuyée sur votre cuisse. Une petite merveille dont je ne me passe plus !
Prix : 58€ avec adaptateur simple, 60€ avec le double



Bras positionné juste au-delà du genoux

Le bras "tout nu"



Pose-cannes pour cannes montées (4 à 6 "kits", selon le choix) 

Le premier se fixe sur la station et le second possède 4 pieds réglables. Le premier fait 60cm de long pour 4-5 cannes et le second fait 100cm de large pour 4-5-6 cannes. Cela permet d'avoir les cannes en éventail et d'éviter les emmêlements !
Repose-kit sur station : 25€ (4 cannes), 27.50€ (5 cannes) et 30€ (6 cannes) - plus sur demande
Repose-kit à 4 pieds : prix sur demande

Le repose-kit pour 5 cannes

Le proto sans pieds réglables

La fixation conjointe du repose-kit et du bras court




Adaptateurs long, simple et double

Pour l'instant, ils ne sont disponibles qu'en D25-D30, mais une version D36 sera disponible avant mars 2019.
Prix : long 20€, simple 20€ et double 22€
Le "Long" pour les bras feeder

Le simple et le double, pour les dessertes et accessoires


Desserte

Mes dessertes sont faites à la demande. Disons que le modèle de base est grand (60x40x16cm et ferme avec un couvercle), car on n'a jamais assez de place pour bien organiser son amorce et ses esches. C'est fondamental d'avoir tout à portée de main et ne pas devoir se contorsionner durant la pêche (perte de temps et d'énergie).
Fournie avec 2 pieds D25 (option : sans les 2 pieds) et l'adaptateur D25-30
(Photos et prix à venir)


Support 4 bourriches pour carpodrome

Un must bien rigide qui ne reculera pas devant les grosses bourriches et ne pliera pas pour un rien. Du solide et du rigide, télescopique et se rangeant facilement entre 2 pêches. Les pieds de bourriche devront être aux standards D25 et D30. Le support, lui, sera compatible D25, D30 ou D36
(Photo et prix à venir)

Où acheter ?

Soit sur eBay : www.befr.ebay.be/str/JNSpecimen-Fishing
Au magasin : www.jnspecimen.com/p/adresse-du-magasin

Des demandes spéciales et sur-mesure ?

Passez au magasin ou téléphonez-moi pour un devis

JNSpecimen est désormais aussi un magasin en ligne !

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Il y a presque 3 ans, je débutais l'aventure de mon magasin et, depuis 2021, j'ai ouvert mon magasin en ligne !
L'adresse : JNSpecimen Shop

Vous y retrouverez du matériel pour le spécimen et le feeder, ainsi que mes créations de rodbuilding !

Changement de cap ! Bonne année 2022 !

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 Eh bien, il faut avouer que ces 4 dernières années n'ont pas été de tout repos ! J'ai tout donné pour le magasin et j'ai bien peu reçu en retour. C'est la vie et j'en ai tiré les conclusions : 

1. Le magasin, c'est fini !

2. La fabrication et la réparation des cannes, ça continue !

3. Je vais pêcher, pêcher et encore pêcher !

Cette année 2021 a été celle de la chute et celle du renouveau, celles des fins et des succès ! Je ne regrette pas ce que j'ai laissé derrière, ni les contacts toxiques dont je me suis éloignés. Je ne regrette pas cette expérience et je vais la continuer différemment et mieux !

Je vous souhaite donc une excellente année 2022, du plaisir, des poissons et tout le reste !


2022 : de nouveaux articles et un nouveau souffle !

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Cela faisait trop longtemps que j'avais été tenu éloigné de mon blog par ce magasin énergivore et épuisant tout mon temps ! Depuis cette fin d'année, je revis et je pêche à mon meilleur niveau. Cela fait un bien fou et je vais vous en faire profiter en me remettant à l’écriture et aux petits films !


Au menu ? 

De la technique

Du montage de canne

De la tactique

De compte-rendus de pêche

Des réflexions sur notre sport-passion



Faites gaffe, je ne vais pas mâcher mes mots et je vais livrer le fond de ma pensée. Je vais vous donner ma vision du feeder, mes critiques, positives comme négatives, et mes espérances ! Ah oui, les gens négatifs ? Bin, je m'en ballek ! Faites de même, vous verrez à quel point on se sent mieux !


Encore une fois, une excellente année 2022 !

A la pêche, les erreurs à ne pas commettre (et qu'on a tous faites) !

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Mal préparé, c'est le style de poisson que vous raterez !

Oui, j'en vois qui regardent ailleurs. Vous faites moins les malins, hein !? Le choix foireux, la brème décrochée, le concours foutu et les gens qui vous font aller ! Oui, ça vous dit quelque chose... allez, je vous rassure, cela me rappelle quelques souvenirs à moi aussi ! On a tous fait des conneries et on s'est tous promis de ne plus les commettre et ... et tout ça pour en inventer des autres...

Bref, entrons dans le vif de vos, enfin, de nos douleurs passées, présentes et futures : 

1. Trop fin, trop petit

Oui, la taille, ça compte, à la pêche aussi. En fait, alléger tout, diminuer le diamètre du bas-de-ligne et choisir un petit hameçon fin de fer, peut être une bonne idée, mais uniquement dans certaines conditions : quand de très petits poissons, spécialement les petites plaquettes "feuille de cigarette" font des micros touches inferrables. Plus fin, on rate moins de touches et on fait rentrer un peu plus de poisson. Par contre, quand on n'a pas de touche du tout, il ne faut JAMAIS affiner son montage, mais plutôt se préparer à un beau poisson. En effet, je ne compte plus le nombre de fois que j'ai entendu la phrase idiote "Je n'avais aucune touche, donc j'ai mis un bas de ligne en 8/100 avec un hameçon de 20. J'ai piqué une grosse brème et j'ai cassé. Si je n'avais pas perdu cette grosse brème, j'aurais gagné mon secteur...". OK, mais avoir un gros poisson au bout de la ligne et ne pas le rentrer, c'est perdre un poisson pour rien. On répète après moi : "Quand je n'ai pas de touche, je n'allège pas tout !"

2. Je suis un homme public et je discute avec tout le monde en plein concours (et ailleurs)

Ma maman me l'avait pourtant dit : "On ne parle pas avec des inconnus !" Plus facile à dire qu'à faire, ce conseil est pourtant comme le silence, d'or. Lors de vos pêches, sérieuses ou pas, rien n'est plus énervant que de rater une touche ou de ne pas pouvoir se concentrer et de se payer un "ça ne mord pas trop aujourd'hui, hein !?" J'ai donné et ça me les brise, moi qui pourtant adore discuter ! C'est dire. Alors, soyez délicats avec les amis et directs avec les emmerdeurs et pas le contraire. Les uns et les autres comprendront.

3. Le secret, c'est l'amorce

Oui, il fallait vous le dire, le Père Noël n'existe pas. Son choix est très important et j'y dépense un peu de temps, mais c'est loin d'être la chose la plus importante. Mieux vaut soigner sa tactique et ses esches et se tenir à une amorce passe-partout. Autant dire que votre réussite tient plus à votre sens de l'eau et à votre technique qu'à des farines. Donc, ayez confiance en vous et ne perdez pas la raison pour l'amorce.

Une excellente base pour la brème : 1kg de VDE G5 + 500gr BC collant ou TTX en rivière

Une excellente base pour le gardon : 1kg de Champion Feed Gardon + 100gr de coriandre

Une excellente base pour gros poissons : 1kg Champion Feed Green Method + 500gr BC collant

4. J'ai tout pris, mais pas les bonnes choses (ou partir mal préparé, trop chargé ou pas assez)

Ouep, tout le monde l'a fait et se retrouver au bord de l'eau sans ses casters ou ses feeders, ça fait mal. Alors, faites-vous plaisir et investissez dans un bon sac-frigo pour y mettre toutes vos esches à l'avance et quelques boîtes en EVA pour vos amorces et autres terres. Un sac fourre-tout est également un must pour les feeders, vos bas-de-lignes et autres petits trucs. Inversement, évitez également de déménager tout votre matos et demandez des infos avant d'aller en terres inconnues. Pour ma part, voici ce avec quoi je pars (lourd-léger, presque welter) :

Ma station qui fait brouette

Ma desserte 40x60cm dans laquelle j'ai des boîtes, mes ciseaux pour les vers, des feeders, ...

1 sac fourre-tout

1 sac frigo

1 bassine 25L avec couvercle, seau d'eau et tamis

1 fourreau ou 2 avec mes cannes

1 sac à bourriche et têtes d'épuisette

5. Une bonne tenue, c'est trop cher

On claque du fric dans des cannes et des centaines de feeders et, quand il est question de s'habiller correctement, là, c'est toujours trop cher. Cela donne des pêcheurs que l'on ne voit que de mai à septembre. C'est court comme saison ! Je ne peux QUE vous conseiller d'investir dans une bonne tenue pour vous tenir au sec et/au chaud tout le long de l'année. Elle doit être étanche ET respirante. 10 000mm de résistance à la pluie est un strict minimum. Un indice 3000 de respirabilité est également nécessaire. Pour ma part, voilà 4 ans que j'utilise avec plaisir la tenue MIVARDI MCW 3in1 Hardcore Set, de loin la meilleure en dessous de 300€ et capable de concurrencer des tenues encore plus chères. Nettoyez-la avec des produits Granger et vous la garderez longtemps. Un bon habit se garde longtemps ! Couplez ça avec de bons souliers adaptés à la saison et vos pêches seront confortables 12 mois par an.

6. Oublier de déclipser la ligne du line-clip

Et voir sa canne voler à l'eau sur un gros poisson ou sa ligne claquer lors du premier lancer. Je crois qu'il n'y a rien à ajouter. Ne soyez pas paresseux, déclipsez votre ligne après la pêche !

7. Il pleut sur les asticots, ça va aller

Euh, non, cela ne va pas aller. Ce sera bonjour l'invasion dans toutes vos boîtes, vos autres esches et votre amorce. Protégez vos pinkies et autres gozzers des précipitations, c'est juste nécessaire. Comment, couvercles, ombrelles et autres parapluies sont vos amis.

8. Pas besoin de perdre mon temps à bien mettre ma station

J'avoue que c'est une erreur que je n'ai jamais commise ou c'était il y a très longtemps. Sans blague, je passe du temps à très bien positionner ma station. Et pourquoi me direz-vous ? Pour bien pêcher, pardi ! J'ai mon niveau à bulle et ma station doit être latéralement plane (sinon, bonjour le mal de dos) et légèrement inclinée vers l'avant (pour la même raison). Je débute TOUJOURS par les 2 pieds arrière : je règle d'abords une légère pente vers l'avant, puis je m'occupe de l'horizontalité de mon siège. Ensuite, je règle les pieds avant pour affiner l'inclinaison vers l'avant, qui doit être légère, subtile. Enfin, je pose les pieds centraux bien en contact avec le sol. En même pas 5 minutes, votre poste de pêche est installé : ferme, confortable et sûr ! Un jeu d'enfant !

9. Pas le temps de mettre autre chose que mes pompes aux semelles bien lisses

Bon, je n'ai plus fait cette connerie depuis tellement longtemps que je ne me souviens plus de la dernière fois. La logique et l'intelligence veulent que le pêcheur adapte ses contacts au sol avec ledit sol. Autrement dit, chaussez des pompes de course ou de marche aux semelles bien dessinées, profondes et accrocheuses, pas des sneakers lisses de repos, enfin, sauf si vous voulez tâter du sol ou sentir comme l'eau est bonne.

10. Allez, mon hameçon est à peine plié, je peux encore pêcher avec

Clairement, c'est du jenfoutisme caractérisé qui se solde toujours par une touche de gros poisson, suivie d'un décrochage bien mérité. Alors, dès que votre hameçon pique moins ou s'est déformé sur un poisson, changez votre bas-de-ligne directement !


Voilà, je vous ai fais ma petite compil des 10 erreurs les plus communes. Elles sont faciles à corriger et vous y gagnerez à le faire ! Bonne pêche à vous toutes et tous !

Test longue durée : cannes Shimano Aero X5 12' et 13' 90gr - une très bonne surprise... enfin, 2 !

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Je me fais assez discret depuis quelques années et, alors que je voyais 2022 comme un nouveau départ, le sors s'est un peu acharné (bagnole de m..., un p'tit covid, ...). Ceci dit, quand j'ai eu la chance d'être au bord de l'eau, je n'ai pas chômé ! Cela fait 2 saisons que des cannes m'accompagnent un peu partout, tant en canal qu'en rivière ou même en étang : ce sont mes Shimano Aero X5, achetées avec mes propres deniers, sur lesquelles j'ai donc un avis objectif et si subjectif à la fois !

 

Shimano

Qui ne connaît pas cette marque japonaise ? Présente dans le vélo, l'aviron, ... et la pêche, Shimano nous a régulièrement gratifiés de très bons modèles, dont les presque nouvelles Aero X5.

Mais, Tonton, pourquoi pas les X7 ?

Bin, c'est simple, mon petit, je suis pauvre et compétiteur ! En fait, si les Aero X7 sont de sublimes cannes, elles n'en demeurent pas moins être assez coûteuses, particulièrement quand on casse un scion ! Avec Shimano, c'est certes très rare, mais je tenais à garder mon budget en équilibre. Je me suis donc tourné vers les X5, remplaçantes des Beastmaster, vu leur prix en dessous de 200€ et la qualité perçue nettement supérieure à la concurrence de même valeur (Guru N-Gage, etc). Je peux vous dire qu'après près de 2 ans d'utilisation, je ne suis vraiment pas déçu !

 

2 cannes pour aller loin

Dans mon cahier de charge, il y avait un gros point "distance" : la petite devait pouvoir assumer 65m même avec du vent et la grosse atteindre 85m. Il se fait que j'ai une bonne technique de lancer et que ces cannes me conviennent très bien : contrat rempli, ça lance loin et très précis. Disons que la 3.6m pêchera tranquillement à 50-55m tandis que la 3.9m se plaira à 70m. Encore une fois, si vous êtes un bon lanceur, elles iront plus loin avec docilité (j'ai dépassé respectivement 80m et 100m avec un plomb et un arraché adapté). 


L'action de pointe n'est pas extrême et encaisse bien les chocs. La conicité du blank et des renforts contribuent à donner une puissance remarquable à des cannes pourtant très légères et maniables. Il en résulte des cannes faciles à manipuler, rapides et qui ne se balancent pas. Et la précision suit ! De vrais snipers !

L'action "90gr" des 2 cannes pourrait laisser imaginer qu'elles seraient très proches. En fait, la 3.6m est un outil fin, délicat et chirurgical, alors que la 3.9m est un petit monstre de puissance. La 3.6m est parfaitement à l'aise avec des feeders de 20 à 60gr (sans amorce), alors que la 3.9m préfèrera les poids entre 50 et 90gr, voire plus en rivière. 2 cannes très complémentaires !

Fines, légères et solides


Le carbone utilisé et la technique de construction de Shimano donnent de fameux blanks : fins, ils fendent l'air avec facilité ; rigides et élastiques, ils restent bien en ligne lors des lancers et des ferrages, garantissant une grande efficacité tant à l'aller qu'au retour. C'est rigide, mais pas trop... comme j'aime ! Le travail du poisson est très naturel et on ressent très bien les mouvements de nos compagnons de jeu. Le compromis lancer/travail du poisson est très bon, avec tout de même un léger avantage à la rigidité !

Côté solidité, j'ai pêché la carpe avec bas-de-lignes jusqu'au 25/100 et rien à signaler, c'est tout bon. La 3.9m est même un arme de choix pour le method à très grande distance, spécialement sur les grosses carpes !

Côté légèreté, la 3.6m fait 190gr et sa grande sœur 250gr, ce qui est très bien, surtout quand on sait que le poids est plutôt concentré sur le talon.

Notons, et c'est important, que les résines utilisées permettent à ces cannes de garder tout leur nerf des premiers jours. Les cannes ne se sont pas assouplies, le blank est toujours aussi beau et c'est une excellente nouvelle !

Finition, anneaux et poignées


Un des points forts de cette série est sa finition : la mousse EVA est dense et solide, le liège est authentique et très beau (qualité AA ou AAA à première vue et il n'est pas de la mousse recouverte d'une feuille de liège comme chez certains, même plus chers). Les ligatures sont propres et l'époxy bien appliqué (c'est le monteur qui parle). Les anneaux sont des SeaGuide en inox, bien disposés et ils sont anti-emmèlements, ce qui est un plus incontestable. Leur céramique est de qualité, fine et légère. Shimano n'a pas cédé à cette mode complètement idiote de monter d'affreux anneaux en inox sans céramique. En effet, l'inox s'use au contact du nylon ou de la tresse et il en résulte des anneaux bons à jeter/changer après 2 petites saisons de pêche (très chouette pour le monteur/réparateur que je suis... et je vous assure que j'en ai faites quelques unes). C'est un retour aux anneaux 70 et cela ne peut pas se justifier d'un point de vue de la pêche (industriellement, par contre, un anneau sans céramique ne coûte quasiment rien, contrairement à un bon Fuji Alconite). Vous mettez des pneus diagonaux sur votre voiture moderne ? Non, moi non plus ! Idem pour les anneaux, on veut du moderne !


Le porte-moulinet est sans fioriture, solide et sans tracas, mais il n’atteint pas la qualité d'un Fuji DPS. La poignée n'est pas hyper longue, ce que j'apprécie avec mes petits bras musclés ! La 3.6m a une poignée qui favorise la maniabilité et la vitesse, alors que celle de la 3.9m met l'accent sur la puissance. A mon sens, ce sont des choix judicieux qui rendent les cannes très confortables et, surtout, très maniables. L'extrémité du talon est en EVA pour un grip maximum lors des lancers. Pas de poignée aplatie ou de forme biscornue, mais une ergonomie simple et efficace.

Enfin, un détail qui compte : Shimano a muni ses cannes d'un accroche-hameçon et il est parfaitement bien placé et sa taille est juste "comme il faut" ! Moi qui passe mon temps à en mettre sur mes cannes, je n'ai rien eu à faire cette fois.

 

Et ça pêche ?

Euh, oui, et plutôt bien ! J'ai cependant quelques remarques.

Aero X5 3.6m 90g.

C'est une canne à tresse par excellence : une action de pointe progressive, beaucoup de réserve de puissance dans le talon, des anneaux bien dimensionnés qui laissent parfaitement passer le nœud d'arraché. Le seul petit bémol est que je lui ai trouvé est un certain manque de différence de sensibilité entre les 3 scions. Je pêche quasi exclusivement avec le 1.5oz et je ne monte qu'exceptionnellement le 2oz. Je trouve d'ailleurs que ce dernier n'est pas vraiment beaucoup plus dur que le 1.5oz et pas vraiment plus souple que le 2.5oz. C'est un peu bizarre. J'aimerais parfois avoir un scion d'1oz pour améliorer la détection des touches dans les moments très difficiles. Cela dit, la canne a une fort bonne sensibilité pour sa puissance.


Pour pêcher loin, oubliez le 2.5oz : il est trop lourd et pénalise la canne lors des lancers. Ses plus (trop) gros anneaux et son diamètre plus important mettent du poids là où n'en faut pas. Étonnement, ce sont donc les scions plus souples (et de ce fait bien plus légers) qui donnent le meilleur rendement et de loin.

La rigidité de la canne doublée de son poids réduit la rendent très précise et facile à vivre. Lancer, couler la bannière et ferrer ne sont qu'une simple formalité. Idem pour le travail du poisson, qui peut même se faire en douceur ou en force, vu le nerf de cette canne. Entre 45 et 55m, la canne ne demande aucun effort particulier au lancer et, lors de la récupération, elle ne se balance pas grâce à la rigidité du talon. C'est tout bon.

Je vous conseille d'utiliser un moulinet de taille 5000 avec la 3.60m. C'est ce qui lui va. Un mini big-pit, style Ultegra 5500, sera également parfait. Sur la mienne, j'ai un Daiwa TD Feeder 4012. Mais, par pitié, oubliez vos fichus petits moulinets, ils sont limités en tout ce qui est nécessaire pour le feeder : puissance, vitesse de récupération et fiabilité !

Aero X5 3.9m 90g.

A mon sens, elle est LA canne pour pêcher dans le vent et à grande distance. Sa puissance est remarquable, mais elle sait rester sensible et encaisser les coups de tête. Ses 3 scions sont parfaitement bien calibrés et ont une base de 3.6mm. J'utilise rarement le 1.5oz que je délaisse la plupart du temps pour le 2oz, parfait pour la distance, assez dur pour résister au vent et au courant que ce dernier crée et assez souple pour bien marquer les touches. Le seul bémol de ces 2 scions est que je trouve les anneaux montés un peu petits, sans que cela ne pose de problème lors des lancers. Le 3oz est, quant à lui, à la maison en rivière ou en canal, quand le courant augmente franchement. Ses anneaux sont parfaitement dimensionnés et positionnés. Il va à cette canne comme un gant et j'adore absolument cette combinaison en Meuse et sur les grosses pêches, avec des feeders de 60 à 100g.+.


De nouveau, la légèreté et la finesse du blank rendent la canne maniable et rapide à souhait, tandis que la rigidité du talon lui donne une excellente précision et une grande stabilité. La 3.9m est une canne au potentiel élevé, plutôt tournée vers la distance et les gros poissons. Cela ne l'empêche pas d'être efficace sur des pêches mixtes et de plaquettes, mais elle demandera un peu plus de doigté qu'avec une canne souple. C'est d'ailleurs la canne qui m'a permis de me qualifier à Puurs pour la saison Inter 2022, sur une pêche justement de plaquettes à 60m, dans le vent et la pluie. 

Pêcher précisément entre 50 et 70m ou avec 80g. dans le courant ne pose aucun problème à cette canne. Elle est capable d'encore plus !

Le moulinet parfait pour cette canne est un mini big-pit, comme un Ultegra 5500 ou un Castizm 25.


 

Conclusion

Les Aero X5 sont des cannes vraiment bien nées, mais pas exemptes de quelques remarques. Je vous les recommande très chaudement si vous voulez pêcher loin, précisément, avec une bonne sensibilité, une finition de grande qualité, et ce sans braquer la banque ! Un excellent produit pour les passionnés et les compétiteurs !

Les +

- Très bonnes lanceuses

- Cannes fines, bien finies et nerveuses

- Légères

- Accroche-hameçon présent et bien placé

- Solidité des scions 

- Anneaux "anti-emmèlement"

- Vrai liège et EVA de qualité

- Bonne sensibilité, mais ...

Les -

- ... Certains scions bizarrement calibrés

- Porte moulinet efficace et fiable, mais moyennement fini


PS : j'ai craqué et j'ai acheté l'Aero X5 9-11' 60g. pour les pêches plus délicates et les étangs. Je vous dirai quoi sous peu.



Feeder : choix de l'hameçon au method feeder

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Entre la carpe pure et le feederLe method feeder est une technique très en vogue et la pêche des spécimens commence à percer. Ici encore plus qu'ailleurs, le choix de l'hameçon est très particulier, quelque part entre la carpe pure et le feeder. Suivez le guide ! 

En eaux douces, le method feeder et la pêche des spécimens ont ouvert le champ des possibilités. Le method complète la panoplie du feederiste, tandis que la pêche du spécimen fait le trait d'union entre le monde de la carpe et celui du coup toutes techniques confondues. Ces deux techniques ont leur matériel propre et je vais m'attarder sur le plus terminal d'entre eux, l'hameçon !

 

Fin, moyen ou gros de fer ?

Vu la taille des poissons pris comme cible, cette question ne se pose même plus : le fer sera fort un point c'est tout ! À ce propos, j'ai un souvenir très joyeux d'une pêche dans un étang à spécimens : des touches fantastiques, des poissons de plus de 10 kg et pas mal d'hameçons bien redressés. Ce jour-là, en fait, j'étais mal préparé et mon matériel convenait à une pêche forte classique, mais pas au calibre moyen de cet étang. Et je ne vous parlerai même pas de mes premiers pas en rivière où je cassais 1 fois sur 6 sur les barbeaux et les carpes que je ciblais.

Assurer la prise
Assurer la prise

Depuis lors, dans ces cas, j'assume complètement le concept suivant : pêcher sportivement, c'est pêcher aussi gros que possible et aussi fin que nécessaire.

La raison est double, mais simple à comprendre : premièrement, éviter de laisser des hameçons et du fils dans la gueule du poisson est un plus pour sa survie et, deuxièmement, écourter un combat pénible pour le poisson est la promesse de le remettre en forme dans l'eau. On ne relâche en effet pas un poisson dans de bonnes conditions quand on a chipoté 90 minutes à cause d'une ligne trop fine.

Les règles à suivre

Un hameçon de qualité
Un hameçon de qualité

La règle d'adapter la taille de l'hameçon à l'esche fonctionne toujours, de même que l'équilibre diamètre de la ligne/taille de l'hameçon. Si je ne pêche jamais avec des crochets de boucher, côté ligne, je ne descends qu'en hiver sous le 17/100 au method et vous ne me verrez jamais utiliser des bas de lignes de moins de 20/100 au spécimen en rivière.

Pour ces pêches, un hameçon doit avoir les qualités suivantes :

  1. Avoir un fer fort et une trempe parfaite
  2. Être compact donc léger et solide
  3. Favoriser l'auto-ferrage

Des choix  satisfaisants

Une sélection efficace
Une sélection efficace
  • Kamasan T360 en 14 à 10 : peu connu, le T360 est un circle hook tout comme le Guru QM1. Il reprend les qualités de ce dernier en lui ajoutant une meilleure trempe (pour plus de durabilité) et un prix inférieur (ce qui est une double bonne nouvelle). Un must pour le method au cheveu.
  • Guru Kaizen de 14 à 10 : excellent hameçon pour les pêches plus difficiles en étang, entre autres avec des bas de ligne plus longs et une esche piquée sur l'hameçon.
  • Gamakatsu Specialist RX de 12 à 8 : de très loin le meilleur hameçon pour pêcher le spécimen en rivière (ou ailleurs). Il ne s'émousse pas dans le gravier, son fer est fort et très dur et il est disponible avec ou sans ardillon. Parfait pour le cheveu ou pour piquer des esches.

En conclusion, un bon hameçon, c'est nécessaire, mais cela ne fait pas tout. Du matériel équilibré, un bon ferrage et une technique de travail du poisson appropriée complètent la base, ne l'oublions pas.

Feeder : choix des hameçons, ne vous compliquez pas la vie !

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Bien choisir l'hameçon © Jean-Noël Schmitz

Quels hameçons choisir ? De quelles tailles ? Pourquoi ? La pêche au feeder a ses spécificités propres qu'il convient de connaître pour augmenter ses résultats. Le choix de l'hameçon est un élément important à prendre en compte. 

Décrocher un gros poisson en fin de combat ou manquer des touches sont des situations tellement frustrantes. Voyons directement comment «penser feeder» et s'affranchir du coup et de l'anglaise, afin d'augmenter notre efficacité.

Fin, moyen ou gros de fer ?

Adapter votre bas de ligne
Adapter votre bas de ligne

En fait, le plus important ici est d'adapter votre bas de ligne à votre matériel en amont, à la canne en particulier. D'expérience, je peux vous conseiller d'oublier vos hameçons ultra-fins de fer de la pêche au coup, car ils engendreront trop de décrochages et ne résisteront pas aux traitements assez rudes du feeder.

En effet, à la grande canne, on choisit le diamètre de l'élastique en fonction des poissons recherchés et du poids du flotteur, alors qu'au feeder, on opte pour la canne et le scion adaptés au poids à lancer et au couple vent/courant. Même avec les cannes feeder les plus souples, vous n'obtiendrez pas les capacités d'absorption des chocs d'un élastique fin et peu tendu.

J'ajouterai que plus la canne est dure et la pêche lourde, plus la pression sur l'hameçon est forte et le risque de décrochage élevé. Et ceci, sans compter l'action du feeder qui, en balançant dans l'air lors des derniers moments du combat, a tendance à arracher l'hameçon de la gueule du poisson.

Ce sont donc d'excellentes raisons pour ne jamais pêcher trop fin et ne jamais utiliser des hameçons trop petits, et ce même s'il y a des exceptions, rares par définition.

Comment choisir ?

En dehors d'un mauvais ferrage ou d'une casse, la perte d'un poisson en plein combat est due à 2 causes :

  • Premièrement, l'hameçon manque de rigidité (trop fin ou mal trempé) et s'est ouvert sous la traction
  • Deuxièmement, son fer était trop fin, mais bien dur, et a coupé la lèvre du poisson sous la pression
Une sélection d'hameçons
Une sélectiond'hameçons

On sait par ailleurs qu'un hameçon léger permet d'avoir plus de touches en améliorant la présentation de l'esche. Donc, en augmentant le diamètre du fer de l'hameçon, sans augmenter la taille dudit hameçon, on augmente la surface de contact avec la chair du poisson. Ce qui permet d'appliquer plus de pression sur la ligne et d'amener de façon fiable le poisson à l'épuisette, sans beaucoup en augmenter le poids. Le meilleur des deux mondes. Ceci étant dit, les hameçons à courte ou moyenne hampe restent compacts, assez légers et m'ont toujours semblé moins décrocher du poisson que ceux à hampe longue.

Eliminez donc directement les hameçons trop fins de fer et/ou trop petits (18, 20, 22,etc.). Rassurez-vous, car je fais 85 % de mes pêches en 16, 14 et 12, montés sur du fluorocarbone de 12 à 17/100.

L'utilisation d'une canne plus souple et d'un frein peu serré sont également des réponses valables, mais pas toujours applicables.

Quelques exemples d'hameçons

  • Gamakatsu 1810 du 16 au 12 (il taille petit) : pour les pêches les plus fines et à n'utiliser qu'avec des cannes assez souples
  • Gamakatsu 2210 du 18 au 14, voire 12 (il taille un peu grand) : le plus polyvalent, solide et léger, fonctionne presque partout et avec presque toutes les esches
  • Drennan Super Spade du 14 au 8 : pour le courant et les pêches de gros poissons en zones naturelles

Feeder : choisir son scion

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Choisir le bon scion © Jean-Noël Schmitz

Comment choisir son scion ? Une question fondamentale et centrale pour une bonne détection des touches. Un peu de théorie et une bonne mise au point vous permettront d'y voir plus clair.

Force et dureté du scion : les oz ou onces

Une once (oz en anglais) équivaut à 28,6 g.

Plus le scion est sensible, plus sa cotation en onces est faible (0.5 voire moins). Plus le scion est dur, plus grand est son indice en once (5 ou 6 voire plus).

Plus rarement, certaines marques utilisent des codes couleurs. Cette cotation est nettement moins précise, même si les onces ne sont souvent qu'indicatives. En effet, d'une marque à l'autre et souvent dans la gamme d'une même marque, 1 oz ne vaut pas 1 autre oz ! Techniquement, cette puissance est calculée en pendant un poids au scion disposé horizontalement jusqu'à ce qu'il plie à 90°... mais c'est la théorie (le test curve tant utilisé chez nos amis carpistes). Dans la pratique, il peut y avoir des différences importantes.

Le choix de sa canne au feeder

La première et unique erreur est d'imaginer que le poids du feeder lancé est le seul facteur qui détermine la force du scion. Même si ce n'est pas complètement faux, c'est très éloigné de la vérité halieutique.

En fait, le scion est l'équivalent de l'antenne du flotteur. Cette antenne est en grande partie indépendante du poids supporté par ledit flotteur, mais il y a un équilibre à respecter. Il est de ce fait inutile d'avoir une antenne ultra fine sur un gros flotteur pour pêcher en fleuve. En effet, sa sensibilité va être pénalisante dans le courant et créer de fausses touches, voire rendre la pêche carrément impossible. Une grosse antenne sur un flotteur léger est par contre une combinaison très utile pour diminuer la sensibilité, entre autres quand le vent souffle et/ou que l'esche utilisée est lourde.

Il en va de même avec le scion de la canne feeder. Il m'est souvent arrivé de mettre un scion de 5 oz (théoriquement 143 g) en pêchant le barbeau avec 30 g de lest et d'utiliser un scion d'1 oz (théoriquement 28.6 g) en canal, alors que je pêchais à 57 m avec un feeder de 60 g.

Faire le bon choix
Faire le bon choix.

En fait, l'important est que le scion ne plie pas de plus de 15 ou 20° avec le courant et/ou le vent, afin de toujours indiquer correctement les touches, tout en adaptant sa dureté aux poissons recherchés. Ma technique est assez simple : toujours utiliser le scion le plus fin possible, mais aussi rigide que nécessaire.

  1. Le vent et le courant sont les deux plus importants critères de choix.
  2. La distance va également jouer son rôle, car plus on pêche loin, plus la bannière entre la pointe du scion et le feeder sera grande, générant de ce fait plus de prise aux éléments.
  3. Enfin, le poids lancé. Il est, en effet, déséquilibré de vouloir lancer 100 g avec un scion d' 1 oz, le poids du feeder neutralisant la sensibilité du scion et ce dernier ne possédant pas le nerf suffisant pour participer au lancer.

Quelques repères

Je terminerai en vous donnant quelques repères sur lesquels vous pourrez vous baser pour déterminer votre choix, mais que vous devrez dépasser pour vous adapter au mieux aux conditions :

  • en étang et en canal calme et pas trop profond : 0.75 à 1 oz
  • en lac et en canal plus profond et présentant plus de courant : 1 à 2 oz
  • en fleuve : 2 à 6 oz
  • en rivière rapide sur des poissons combatifs : 3 à 5 oz
  • en carpodrome : 1.5 à 2 oz
L'importance de bien détecter les touches
L'importance de bien détecter les touches

La pêche, c'est l'équilibre entre la nature, le pêcheur et son matériel. Le poisson est le plus important des trois, alors que la technique vient en dernière position, bien après la tactique. C'est le seul paramètre que vous pouvez contrôler à 100 %, alors faites le bon choix !

Feeder : Les différentes esches pour la pêche au feeder, faire le bon choix !

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Faire le bon choix © Jean-Noël Schmitz

L'importance des esches dans la pratique de la pêche au feeder est primordiale pour réussir ses sessions. Comment savoir quelles esches et quelle quantité utiliser, à quel moment ?

Parler d'esches semble aller de soi, mais lisez les forums, les réseaux sociaux, et même certains articles de la presse halieutique et vous verrez qu'elles en sont souvent fort peu abordées. Alors, secrètes ou sensées connues ? Voyons cela !

L'amorce

Commençons en abordant brièvement leur terrain favori : l'amorce ! Il semble que parler de ce mélange à la magie ancestrale mette en danger le pêcheur qui aurait l'outrecuidance de le faire. Cette croyance est enfouie bien loin dans l'inconscient collectif et j'ai l'image du visage incrédule de mon voisin à qui j'avais donné l'exacte composition de mon amorce après un concours. Comment avais-je pu lui livrer mon secret ? Impossible ! En fait, au-delà d'une amorce bien composée, l'important réside ailleurs : dans les esches et leur gestion !

Qu'elles soient naturelles, végétales ou animales, artificielles ou reconstituées, les esches sont très diversifiées. Par méconnaissance de celles-ci, le pêcheur arrivera souvent au bord de l'eau en ne sachant ni quoi mettre dans l'eau, ni comment, ni pourquoi. Dans la plupart des cas, il aura acheté 1 ou 2 rations d'asticots et repartira à la maison avec les trois-quarts. Autant dire que ce n'est pas la recette de la réussite. Alors que faire ?

Une amorce utile
Une amorce utile

Quelle esche choisir et quelle quantité ?

Il m'est impossible de vous donner une règle fixe et universelle. Même l'asticot, capable de prendre du poisson partout et en toutes saisons, peut se révéler improductif. Par contre, je peux vous dire que la nature et la quantité des esches à utiliser peut s'évaluer assez facilement en analysant certains critères, tout en gardant bien en tête qu'un jour n'est pas l'autre :

  1. Le poisson recherché : est le premier paramètre à prendre en compte. Les carpes et les brèmes sont de vrais aspirateurs, les gardons aiment les graines et les larves qui gigotent, la tanche adore les terreaux et le maïs doux, etc. Globalement, on peut dire ceci : petits poissons, petites esches, et gros poissons, grosses esches.
  2. Le lieu de pêche, sa profondeur, son courant, la nature de son fond et la nourriture déjà présente : le courant emporte facilement les esches moins denses et les asticots vivants s'enfoncent dans la vase ou le gravier…
  3. La saison : l'eau froide diminue le métabolisme du poisson, ne lui servez donc pas le même plat qu'en été.
  4. L'instant : avant et après la reproduction, j'ai faim… pourrait dire un poisson s'il n'était pas muet. De la même manière, un coup d'eau, une vague de chaleur ou de froid, etc. ont un impact sur l'appétit de nos partenaires de jeu.
  5. Les habitudes des pêcheurs et des promeneurs sur un lieu de pêche : un étang avec des canards et des oies ? Pêchez au pain. Un lac fréquenté par de nombreux carpistes : ne négligez pas le pellet et la farine de poisson.
Adapter l'esche en fonction de la situation
Adapter l'esche en fonction de la situation

En d'autres termes :

  • Beaucoup de courant et/ou beaucoup de poissons et/ou des eaux chaudes = beaucoup d'esches (on peut parler de plusieurs litres)
  • Pas de courant et/ou peu de poissons et/ou eaux froides = peu d'esches (parfois une poignée d'asticots pour 5 heures)

Ma conclusion … avant de parler des appâts

Je ne le répéterai jamais assez : à la pêche, faire tout le temps la même chose en espérant avoir le même bon résultat est illusoire. Une tactique fonctionne un jour et pas le suivant. En fait, bien pêcher n'est pas imposer une esche au poisson, mais c'est s'adapter à ce qu'il veut. Le secret réside dans la connaissance des appâts et de comment les utiliser. C'est un apprentissage nécessaire et long.

Dans les futurs articles, je ne vais pas passer en revue toutes les esches, mais je m'attarderai sur les 5 dont je ne peux pas me passer et vous dire pourquoi et comment je les utilise ! Au menu et dans l'ordre : l'asticot et ses variations, le ver de terreau, les casters, le maïs et les pellets.

 


Feeder : l'asticot et toutes ses variations, roi des esches

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 Le roi des esches © Jean-Noël Schmitz

Au plus loin que je puisse me souvenir, j'ai toujours eu des asticots pour pêcher. Assez peu chers, disponibles toute l'année, colorés ou non, les asticots permettent de prendre tous les poissons d'eau douce ou presque. Alors, que des avantages ?

Quelle couleur ?

Rentrons dans le vif du sujet en répondant à LA question la plus posée dans le monde des utilisateurs d'asticots : quelle est la couleur la plus efficace ? En fait, tel le Normand qui sommeille en moi, je vous répondrai : « ça dépend ! » Mais de quoi ?

Si je vous donnais une réponse péremptoire, affirmant ici que, par exemple, le rouge rubis est la panacée, votre reflex devrait être de vous méfier. En effet, même si certaines couleurs fonctionnent globalement mieux que d'autres (le rubis sur les gardons, le bronze sur le chevesne, etc.), selon la zone de pêche, le poisson recherché et la période de l'année, vous allez avoir de nombreuses variations. Alors, soyez comme le peintre, emportez plusieurs couleurs avec vous.

Voici mes couleurs préférées :

  • Le blanc : l'asticot naturel est une valeur sûre, surtout en hiver, où il tranchera bien avec son environnement. Il est également ma base pour l'agrainage en toutes saisons et je ne compte plus les vandoises et les barbeaux qui ont craqué pour son teint d'albâtre.
  • Le rouge et le rubis : à mon sens, c'est le plus efficace au coup, sur les ablettes, gardons, brèmes et autres tanches. On distingue deux variantes : le rouge, coloré de l'intérieur par sa nourriture, et le rubis, un rouge qui a subi une sur-coloration externe (faites attention à vos boîtes et vos doigts, le colorant est puissant), qui lui donne des airs de vers de vase dodu. Je mets généralement les rouges dans l'amorce et les rubis sur l'hameçon.
Choisir sa couleur
Choisir sa couleur
  • Le bronze est un incontournable de la pêche en rivière, car les chevesnes, les vandoises et autres barbeaux en raffolent. Une teinte qui plaît à tous les beaux poissons. Je l'utilise essentiellement sur l'hameçon, parfois en remplacement du caster.

Une astuce, les bronzés sont difficiles à trouver, alors faites-les vous-mêmes en saupoudrant des blancs avec du curcuma. En une nuit, ils seront parfaits, surtout si ledit curcuma est frais en racine et râpé très fin. Une très légère humidité augmentera son pouvoir colorant, y compris sur vos doigts.

Gozzers et pinkies

La taille importe ou pas ! Et j'ajouterai que l'on prendra aussi bien du petit que du gros poisson avec des gozzers (les gros asticots) et les pinkies (les petits). Les plus petits sont plus durs et moins nourrissants que les gozzers, ce qui les destinera plus régulièrement à être des esches dans l'amorce.

Pour amorcer
Pour amorcer

Les gros asticots sont plutôt utilisés à l'agrainage et à l'hameçon. Mais, parfois, souvent même, ce sera le contraire. Ayez les deux avec vous et testez les réactions des poissons. Un feeder plein de gros asticots peut faire des miracles, idem avec des pinkies.

À  l'hameçon aussi, soyez inventifs. Si je ne mixe pas souvent les deux tailles, j'alterne par contre les petites et les grosses bouchées, 1 à 6 larves à l'hameçon étant la norme.

Présentation des asticots
Présentation des asticots

Un truc pour éviter le vrillage du bas de ligne avec 2 ou 3 asticots à l'hameçon, il suffit de les piquer tête-bêche !

Les asticots à caster

Pour le gros gardon et la brème, dans le feeder ou à l'hameçon, c'est un must et il m'arrive parfois d'en faire passer plus d'1 litre sur mon coup, durant les 5 heures d'un concours. Leur immobilité permet de sélectionner les beaux poissons et ils n'intéressent que peu le menu fretin, y compris le gobie ! J'en parlerai en profondeur dans un article futur.

Sachez juste que cet asticot n'a pas été traité avec des hormones bloquant son développement, comme la plupart des asticots en vente. Ceci veut dire que vous aurez une transformation bien plus rapide en caster et nettement moins de morts avec cette larve « nature ». En d'autres termes, tous les asticots ne sont pas bons pour faire des casters.

Feeder à longue distance : caractéristiques des cannes et technique de lancer (version 2022)

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Je crois que certains pêcheurs se mettent parfois des limites et ne voient pas l'utilité de savoir pêcher à 60 mètres et bien plus. J'ai pas mal d'anecdotes de ceux-là s'interrogeant, voire raillant les feederistes qui "prétendent" lancer à plus de 70 mètres. A quoi ça sert ? On ne prend pas plus là-bas. Personne ne pêche si loin. C'est impossible avec une canne feeder, ... On se vanterait, on se ferait mousser. En fait, lancer très loin, c'est possible, mais pas n'importe comment. C'est de plus très utile à de nombreux endroits et à certains moments. Enfin, en plus d'être amusant, ne pas se fixer de limites permet d'affiner votre technique de lancer (puissance, précision), de ferrage et votre concentration. Autrement dit, savoir pêcher loin améliore franchement votre pêche à courte distance. Ceux qui veulent faire cet effort apprécieront la suite !

Article mis à jour en octobre 2022 car les choses ont un peu changé ! Je mettrai l'ancien texte en italique barré pour le souvenir et la comparaison.

 

J'ai commencé à pêcher loin avec mon ancien matériel : des cannes heavy, plutôt dures, et des moulinets 4000-5000. La sensibilité n'était pas au top, les cannes manquaient de progressivité. J'ai vite été faire mes courses et j'ai ramené une canne de 3,90m à action plus progressive. C'était mieux, je pouvais pêcher à environ 70m sans trop de soucis. C'était il y a longtemps. Entre temps, je me suis mis à la pêche en mer et j'ai découvert le surfcasting, la discipline reine en matière de lancer. C'est là que tout a vraiment commencé pour moi : j'ai appris à utiliser correctement les arrachés, à faire les bons nœuds et à utiliser ma force en apprenant des techniques de lancer comme le Brighton cast ou le Sud-Africain. Le surfcasting a été fondateur pour moi quant aux longues distances (pêcher à 140 mètres n'est pas exceptionnel !). Ma passion pour la mer m'a tenu éloigné de la rivière pendant 3 ou 4 ans et c'est le barbeau qui m'a remis les pieds en eaux douces. Puis j'en suis arrivé à m'inscrire dans le nouveau club feeder de ma région et, depuis fin 2021, j'ai quitté ma région pour m'inscrire au Goudvisje de Diest, équipe feeder forte de 4 pêcheurs internationaux, présents ou passé, dont moi ! Bref, après ce court historique, vous aurez compris qu'aucune expérience n'est mauvaise. La pêche en eau douce a fait de moi un meilleur pêcheur en mer et cette dernière m'a rendu meilleur feederiste et specimen hunter !
Alors, que faire pour se préparer à aller loin, très loin ?
 
Tout d'abord, pêcher à longue distance, c'est loin comment ? Je pense qu'on peut séparer la distance en 3 ou 4 zones :
  1. Courte distance, soit de 0 à 25 mètres : c'est la zone la plus facile à atteindre, où la précision est la plus facile à acquérir. Même du matériel d'entrée de gamme permet de bien pêcher cette distance
  2. Moyenne distance, soit de 26 à 45 mètres : à peine plus difficile à atteindre, elle est souvent la limite du pêcheur, soit à cause de sa technique, soit à cause d'un matériel très inadapté
  3. Longue distance, soit de 46à 75 mètres : la précision commence vraiment à être un problème et le matériel doit s'adapter. Pour la compétition, c'est le minimum requis, vu la fréquence à laquelle on doit aller à 60m et plus pour aller chercher les brèmes
  4. Le quatrième mousquetaire est la très longue distance, soit de 76 à bien plus de 100 mètres : le matériel est spécifique, la technique et la précision doivent être parfaites pour y être efficaces
S'il est inutile de casser votre tirelire en dessous de 45 mètres, vous devrez un peu investir (juste un peu) pour aller au delà. Mon meilleur conseil est de ne pas essayer de sauter les étapes, ce ne serait pas vous rendre service. Développez votre pêche à moins de 45 mètres, perfectionnez et/ou corrigez votre gestuelle, puis passez aux choses vraiment sérieuses. De même, n'essayez pas d'atteindre l'horizon avec du matériel trop peu puissant ou trop dur : vous risquerez soit de l'endommager, soit de passer une mauvaise journée. Comme on ne roule pas en F1 avec une GT, au feeder à longue distance, on choisit bien sa monture, ça tombe sous le sens. Ceci dit, la très belle progression des cannes ces 10 dernières années a rendu le choix bien plus facile qu'avant.

Le matériel

Commençons par le plus simple. Pour pêcher loin, il faut une canne qui le peut et un moulinet de bonne taille. L'investissement est plus important qu'à courte distance, vu la technicité croissante exigée par les conditions de pêche.

Les cannes

Quand j'ai écrit la première mouture de cet article en 2016, les cannes étaient loin d'atteindre le niveau actuel et, quand c'était le cas, votre portefeuille en prenait un grand coup. Actuellement, sous la pression de la compétition et l’émergence d'une génération de pêcheurs plus techniques, l'action des cannes a bien changé, la manière d'utiliser le carbone aussi ! Alors que je vous conseillais des cannes de minimum 3.9 m, le marché actuel a accouché de petites merveilles d'équilibre, de puissance et de légèreté, comme la Shimano Aero X5 3.6m, dont je parle dans un autre article. Dans de bonnes mains, avec la bonne ligne et le bon feeder, elle est capable de pêcher à 70m, voire un peu plus loin. Elle est légère, rapide et maniable, bien loin des obusiers du passé, cannes longues et parfois lourdes. Des fabricants, comme CRESTA, indiquent même les distances que leurs cannes peuvent atteindre et dépasser avec un bon lanceur.


Alors quoi !? Cette action ?

Eh bien, il y a quelques caractéristiques nécessaires pour aller loin, précisément, et ne pas décrocher les poissons :

  1. La canne doit avoir un talon et son prolongement bien rigides, mais pas bêtement durs : cela évitera à la canne de se dandiner lors du lancer et de la récupération (sorte d'occilation autour du centre de l'action) et assurera donc la puissance et la précision nécessaires pour atteindre de belles distances. Je le répète, une canne puissante mais trop progressive ne conviendra pas à cet exercice
  2. La canne doit avoir une pointe progressive pour bien détecter les touches et travailler le poisson en douceur. Les bouts de bois super raides ne conviennent donc pas non plus
  3. Les anneaux doivent être bien répartis et larges, surtout près du moulinet, ainsi que proches du blank de la canne dans la partie supérieure pour éviter les torsions de ce dernier (j'en parlerai dans un article spécial "montage des cannes feeder")
  4. La poignée devra être adaptée autant que faire se peut à vos bras, afin de ne pas gêner le mouvement tout en garantissant un maximum de puissance. 60 à 70cm en distance cul de la canne/pied du moulinet semblent être un bon compromis

Des exemples de cannes très bien conçues : Shimano Aero X5 et X7, Cresta Blackthorne Pro-N Medium et Heavy, etc

Le choix du scion

Pêcher plus loin implique que votre bannière soit plus longue et prenne plus dans le vent et le courant. Pensez donc à utiliser des scions un peu plus forts de 0.5 à 1oz par rapport au choix que vous auriez fait en deçà de 30-40 mètres


[ANCIEN TEXTE début]Soyons très clairs, une bonne canne longue distance n'est pas un manche de brosse. C'est plutôt une canne élastique, de minimum 3.9 mètres, possédant une poignée de 60 à 70cm (distance entre le milieu du porte-moulinet et l'extrémité du talon). Elle doit plier au lancer (action de pointe progressive à progressive) et encaisser les coups de nez des poissons, afin d'éviter qu'ils se décrochent lors de la longue récupération. Rien à voir avec une canne rivière, plus dure, plus brutale et qui est munie d'une poignée plus courte, pour une question de maniabilité
Je préfère les cannes possédant de nombreux scions et que ces derniers soient longs, pour que l'action soit plus progressive et que l'adaptation aux conditions soit meilleure. Ma première canne longue distance était une Arca avec un blank en iM8. Franchement pas mal, je l'ai encore utilisée il y a peu, avant que je ne découvre sa remplaçante, une MS Range Prime 390 ! Pour information, MS Range est une marque allemande et MS sont les initiales de Michael Schlögl, un des plus grands pêcheurs au feeder des dernières années. Toutes ses cannes sont développées, pensées et testées en Europe (Allemagne, Autriche, Hollande et ... Belgique !).

La Prime 435 mise à l'épreuve sur de belles brèmes
En 2013, ma première Allemande fut la Prime 435, une bombe capable de balancer 100g + à plus de 100 mètres, tout en restant sensible et polyvalente, avec ses 5 scions !! Elle reste ma plus puissante canne, mais son action douce la rend agréable, même sur du petit poisson. Avec elle, j'ai fait des pêches de petits gardons à 80 mètres, comme des bourriches de grosses brèmes dans le courant !
Mes cannes 2 et 3 sont également des MS Range : j'utilise la Multi 365-415 pour des poids jusqu'à 80g pour aller loin (Son test est ici) etla remarquable Multi 330-390, aussi à l'aise avec 60g pour la distance que sur les carpes au method en 330. 
Toutes ces cannes sont fournies avec 5 scions, ce qui leur permet également d'être mes références dans le courant de la Meuse et des autres rivières.
La Multi 365-415

Ma canne 4 est la Prime 390, une canne parfaite pour aller jusqu'à 70 mètres, très sensibles, progressive et idéale pour les pêches durant lesquelles vous alternerez gros et petits poissons (comme en Meuse à Coronmeuse, où il n'est pas rare de prendre des brèmes de plus de 4kg, puis des gardons de 100 grammes). [ANCIEN TEXTE fin]

  

 

Le moulinet


Ici en particulier, l'heure n'est pas à la miniaturisation. Utiliser un moulinet trop petit et pas assez puissant est une grosse erreur. Un moulinet longue distance doit répondre à quelques critères précis : 
  • Bobine large : rien ne bat les Big Pit et leurs bobines longues et coniques
  • Bobinage et remplissage parfaits (Slow Occilation, AeroWrap II, ...) pour limiter les frottements au lancer (voir plus bas)
  • Récupération rapide, mais couple important : elle doit être au grand minimum de 80cm, tout en conservant de la puissance pour ne pas que le pêcheur se fatigue à la récupération
  • Line clip rond en métal (1 ou, mieux, 2) : pour éviter d'abimer la ligne

Si mon choix se porte toujours maintenant (ndlr : 2022) sur les Shimano Ultegra 4500 Ci4, j'ai depuis cette année (ndlr ; 2016) les MS Range Prime 4500 NG, super doux et possédant 2 line-clips ronds et métalliques. Ils sont moyennement imposants, restent assez légers (500gr) et regorgent de puissance. Enfin, leur prix est ultra compétitif (+/-110€ avec une bobine supplémentaire). 

Ceci étant dit, ces dernières années, Daiwa est devenu le spécialiste incontesté en matière de bons moulinets feeder : le Feeder 4012 TD est une merveille de fonctionnement et de polyvalence et le Castizm 25A est le mini big-pit qu'il vous faut pour la longue distance et les travaux lourds. Tout ceci est doux, fiable et pas affreusement cher !
 

Le choix du feeder

Petite note de 2022 : en lisant ce que j'ai écrit en 2016, je constate avec amusement que la pêche au feeder et moi-même avons fort changé... en bien ! Sans blague, c'est le jour et la nuit : mes cuisses sont superbes depuis que j'ai recommencé le vélo... euh, c'est pas le sujet ?! OK, revenons au feeder :

Comme je le disais très à propos en 2016, tous les feeders ne sont pas égaux devant la distance et je vous conseille très vivement de vous équiper spécifiquement. Un bon feeder pour aller loin doit être stable en plein vol et aussi aérodynamique que possible. 

Un détail qui compte aussi est d'utiliser une amorce plus collante que d'habitude, afin de tenir à l'impact avec l'eau, surtout si vous avez mis beaucoup d'esches dans le feeder !

Comme en 2016, mon choix s'est porté sur 3 modèles de feeders :

  1. Le Preston Bullet Feeder :très bon lanceur, ce feeder permet de créer beaucoup d'appel tout en variant bien les contenus grâce à ses 4 tailles


  2. Le Preston Hexmesh Plastic Bullet Feeder :aussi bon lanceur que son frère en métal, le Hewmesh permet d'amener plus d'esches sur le fond en limitant la dispersion


  3. Le Guru Window Feeder : le must absolu en matière de distance, le Window feeder est l'outil le plus efficace pour amener de grandes quantités d'esches au fond, et ce sans les disperser

Je varie ma pêche autour de ces 3 types de feeder en les alternant selon l'humeur du poisson et les conditions.

 

 

[ANCIEN TEXTE début]Ce point est crucial, car, dans les airs, tous les feeders ne sont égaux, loin de là. Bannissez tous les feeders à plombs latéraux, qui de par leur conception manquent de précision. J'utilise actuellement 3 types de feeders :

  1. MS Range Open End Feeder : le nom est un peu trompeur, mais ce feeder possède un lest circulaire à sa base, lui permettant de garder la trajectoire une fois en vol. N'hésitez pas à recouvrir sa cage d'une bande en caoutchouc (chambre à air de vélo pour pneus de 2.1", pas moins) ou de scotch noir pour, premièrement, diminuer la sortie de l'amorce à l'impact et, deuxièmement, diminuer sa traînée dans l'eau quand vous le ramenez. Il aura tendance à remonter à la surface et vous pourrez mouliner à toute vitesse. Cela fait gagner du temps et diminue le vrillage du bas-de-ligne. Existe de 20 à 80 grammes


  2. MS Range Distance Feeder : Encore plus profilé, mais plus difficile à charger en amorce, je le garde pour les plans d'eau. Le conseil de la bande en caoutchouc fonctionne aussi bien qu'avec l'Open End. Existe de 20 à 80 grammes
    [ANCIEN TEXTE fin]



    Ajout 2022 : Et un feeder que j'ai gardé pour ses qualités très spéciales qui évitent de l'accrocher dans des crasses en le récupérant. Le Zppla est efficace jusqu'à environ 60m et possède depuis un moment une version plus ouverte, bien utile quand il faut augmenter l'appel !


  3. NuFish Zippla : ce feeder profilé est d'une qualité exceptionnelle. Dessiné pour aller loin et voler droit, le Zippla fend l'air avec brio. Disponible en 2 tailles, il ne dépasse malheureusement pas 50 grammes. Il remonte à la surface quand vous le ramenez. Son seul défaut est de ne pas distribuer l'amorce si facilement à cause d'un épaulement interne. Une vraie avancée technologique qui a un prix élevé : ps de 2.50€/pièce !
Remarque : les plus petits poids de ces feeders sont hyper utiles pour pêcher avec une précision maximale à courte et moyenne distance.
Remarque 2 : on peut également aller loin avec les method feeders ! Les Guru Hybrid et les MS Micro Pellet volent particulièrement bien et permettent d'attendre un peu plus de 70 mètres. 


Montage, tresse et arraché pour aller loin

Vous le savez, je ne suis pas un garçon compliqué et mes montages non plus. Ceci étant dit, simplicité ne veut en aucun cas dire rusticité, voire grossièreté. Tous les détails comptent et c'est le prix à payer pour éviter les emmêlements.
 
En tout premier lieu, votre matériel doit être bien préparé : les moulinet remplis au maximum avec de la tresse bobinée très serrée, des cannes bien choisies, etc. Ce sont des paramètres qui influencent grandement les performances. Les frottements doivent être diminués au maximum. Cela passe par quelques choix :
  1. En corps de ligne en tresse de 8 ou 10/100 :
  2. Un arraché de 2 fois la longueur de la canne en 28 à 32/100 : 
  3. Un montage aérodynamique et aussi anti-emmêlement que possible :
    Montage coulissant

     
    Agraphe terminale Cresta et potence maison



Hameçons et bas de ligne

Ramener du poisson de très loin augmente le risque de décrochage. il est mieux d'opter pour des modèles à fer plus fort, tels les Drennan Carbon Feeder au les Gamakatsu 2210. Ne les choisissez pas trop petits non plus : les 16 me semblent être la taille minimale. Dans le même ordre d'idée, le bas de ligne n'a pas intérêt à être trop fin (minimum 14/100), afin éviter le vrillage.
 

Eschage

Un truc universel pour vriller le nylon est d'utiliser 2 gros asticots. Ils font hélice. Pour éviter ce désagrément, il suffit pourtant de les piquer tête bêche (un asticot est esché par sa partie la plus charnue et l'autre par la plus fine). C'est fou ce que ça fonctionne bien. En fait, cela les fait se coller l'un à l'autre.
Faites de même avec les autres esches, comme le caster : le premier est enfilé sur la hampe de l'hameçon et le second est piqué bien droit, de telle sorte qu'il soit parallèle au premier.
Pour le reste, c'est toujours le poisson (parfois dans les limites du règlement du concours) qui décide de ce qu'il faut escher. Retenir ça, c'est déjà bien pêcher !
 
 

Lancer loin

Moins une affaire de force que de technique, lancer loin demande de l’entraînement, beaucoup d’entraînement. Vous allez devoir vous battre contre quelques problèmes pratiques : 

La précision latérale

Quand vous manquez la cible de 100cm à 20 mètres, c'est que vous ne lancez déjà pas si mal. Mais imaginez ce type de précision à 80 mètres : vous êtes à 4 mètres de la cible !! C'est énorme !! J'ai 2 conseils
  1. Le premier est de prendre un point de repère bien visible sur la berge d'en face, un point de repère fixe, bien entendu ! Une vache ou une oie se voient parfaitement, mais ont des pattes, voire des ailes, et, donc, se déplacent. Elles peuvent dormir, mais cet état ne dure pas. 
  2. Le second conseil est de ne pas regarder votre feeder en lançant, mais bien là où vous voulez lancer. Plus exactement, vous viserez 10-15 mètres au-dessus de ce point pour être certains que votre feeder partira avec un angle de 40-45 degrés. Si vous regardez trop bas, vous aurez tendance à faire des lancers tendus, qui manqueront de distance.


Le vent

Tous les vents ne sont pas des adversaires, mais il vous faudra toujours jouer avec eux :
  1. Le vent latéral est clairement gênant pour votre précision. En lançant plus ou moins contre lui, vous pourrez compensez la déviation. Cette technique est empirique, mais c'est la seul que nous ayons. Le vent latéral exige de faire des lancers tendus, donc assez bas, afin de diminuer la pression du vent sur la bannière et de maintenir tant la distance que la précision
  2. Le vent de dos : parfait pour aller loin, il risque néanmoins de perturber la trajectoire
  3. Le vent de face : cela arrive et c'est un adversaire de taille. Un lancer puissant et tendu est la solution. Mon conseil est de néanmoins toujours garder du jus en début de pêche et de ne pas directement vouloir aller au maximum de vos possibilités. Si le vent augmentait, dans ce cas, vous ne pourriez plus atteindre votre coup. Restez humbles et raisonnables, il sera toujours temps après de rallonger la pêche.

Contre le vent, les 2 solutions efficaces sont, comme je l'ai déjà dit :
  1. D'éviter de lancer trop haut. Le mieux est de tendre vos lancers et d'éviter de faire faire à votre feeder une belle parabole, synonyme de bannière prise dans le vent, de perte de distance et de précision.
  2. De suivre mon 2e conseil (Pour paraphraser le Maréchal Bernard Montgomery : "ce sont de bons conseils, puisque ce sont les miens", hum, hum) qui est de pêcher un peu plus lourd, car le poids présente plus d'inertie et un feeder de 50 grammes dévie moins qu'un de 30 ou 40 et tend mieux la bannière en tirant plus fort dessus

La gestuelle du lancer

C'est le nœud de la problématique : si vous avez parfaitement préparé votre matériel, mais que vous ne savez pas lancer correctement, c'est peine perdue. Alors, disons-le directement, lancer loin n'est pas qu'une affaire de force et ce n'est vraiment pas parce que votre canne siffle au lancer que vous allez propulser votre feeder à l'horizon, tout du contraire ! Vous allez devoir utiliser le nerf de votre canne et pas la brutaliser inutilement en fouettant sèchement (ce qui provoque ledit sifflement).

Position des mains
Pour les droitiers, la main droite tient la canne au niveau du moulinet, la gauche tient l'extrémité de la poignée pour augmenter le bras de levier. 
Les gauchers inversent la position des mains.
  1. Je démarre canne devant moi et je vérifie que mon nylon n'est pas enroulé sur le scion (afin d'éviter de casser ce dernier ... ce qui est, 99 fois sur 100, la faute du pêcheur, pas celle du scion. Casser des scions est la conséquence d'un manque de technique de lancer !)
  2. Je ramène ma ligne en arrière en gardant mes bras bien tendus. Mes yeux accompagnent le feeder jusqu'au-dessus de ma tête, pas plus loin
  3. Quand mon bras droit arrive à la verticale, bien au-dessus de la tête, j'arrête le mouvement vers l'arrière, ce qui comprime la canne quand le feeder arrive sous tension. Ma tête regarde déjà dans l'axe du lancer
  4. Dès cette compression atteinte, je commence le lancer, sans mettre toute ma force dans le mouvement directement. Les bras restent droits et tirent la canne vers l'avant, autour de l'axe des épaules. Le regard fixe la direction à atteindre et les épaules font face à l'objectif
  5. Accélérez le mouvement progressivement
  6. Dès que votre main gauche arrive à hauteur de votre cou, finissez le mouvement par un très vigoureux pousser-tirer qui termine de compresser la canne et donne la force au lancer. Poussez avec votre main droite en même temps que vous tirez très fort et vite avec votre main gauche, c'est fondamental. Le lâcher du nylon intervient au point culminant de la pression et doit permettre au feeder de filer à 40 degrés. A la fin du mouvement, le scion pointe à environ 40 degrés, voire un peu plus bas
Quelques conseils :
  • Tout en gardant les épaules bien parallèles à l'objectif, accompagnez légèrement le mouvement vers l'arrière de la canne avec votre buste, ensuite, c'est lui qui initiera le lancer et lui donnera de la force
  • Gardez votre buste bien droit en fin de mouvement
  • Vos mains doivent être hautes au départ du lancer. Si vous commencez le mouvement bas, vous n'aurez aucune puissance
  • Sentez la compression de la canne. On dirait qu'elle devient plus lourde quand le feeder arrive en tension vers l'arrière. Ne débutez pas le lancer avant que le feeder n'ait atteint ce point maximum de pression, sinon la canne sifflera et vous n'atteindrez pas de bonnes distances
  • Commencez par des mouvements lents pour bien décomposer et sentir la manœuvre. N'accélérez que lorsque vous vous sentirez à l'aise avec la vitesse précédente
  • Entrainez-vous avec les feeders un peu plus lourds pour mieux sentir la compression
  • Plus la vitesse pour ramener le feeder et la canne en arrière est rapide, plus la compression sera forte et plus le moment pour démarrer le lancer sera court. Le timing devra être parfait !
  • La main gauche, qui tire sur la poignée de la canne, doit toujours arriver au même endroit, sous peine de ne pas respecter l'axe de lancer
  • Si votre feeder monte trop haut, c'est que vous avez lâché la ligne trop tôt et s'il a une trajectoire trop rasante et droite, c'est que vous avez libéré la ligne trop tard
  • Un bon lancer n'est pas fatiguant
Et la force dans tout ça ? C'est elle qui vous permettra d'atteindre les très longues distances, à plus de 90 mètres, mais seulement avec une bonne technique. Elle est la cerise sur le gâteau, la fleur sur le chapeau de celui ou de celle qui en a.

Des plantes derrière vous dans lesquelles vous accrochez ? 
Un accessoire très utile est un tapis de PVC de minimum 150x150cm. Vous le déposerez sur les plantes. Sa surface lisse ne présentera pas de prise pour l'hameçon et vous pourrez amener votre canne aussi loin que possible en arrière pour une puissance optimale. Mon choix est le Sniper Mat de MS Range. Un petit truc est d'ajouter des œillets aux 4 coins de ce dernier pour le fixer au sol avec des piques ou des cordes. Quand la place est libre, vous pourrez aussi le détourner de son but premier en protégeant votre matériel de la pluie.


Régler sa distance de pêche

Pêcher loin, c'est pêcher précis. Pour ce faire, j'utilise 2 piques espacées de quelques mètres, autour desquelles j'enroule le fil du moulinet. En comptant les longueurs, on peut déterminer la distance de pêche choisie et l'appliquer aux autres cannes utilisées. Dès qu'on arrive à la même distance que la première canne, il suffit de bloquer la ligne dans le line-clip du moulinet.

Position de la canne

Je fais pointer le scion de la canne dans la direction vers où souffle le vent, et ce pour diminuer les mouvements parasites dus aux rafales. De même, je m'efforce de m'approcher d'un angle de 90° entre la bannière et le scion. Tout ceci a pour but d'améliorer la détection des touches. La canne positionnée de mi-hauteur à haute me facilite le ferrage, car, à ces distances, ferrer pour rien est assez râlant. Concernant le ferrage, le plus important est de choisir la position qui vous convient le mieux ! Sur la photo ci-contre, vous pouvez remarquer que ma canne est basse, comme quoi, tout est une affaire de conditions météo et de lieu pêché (courant, profondeur).
 
 
 
 
 
 

Conclusion

Vous l'aurez compris, le feeder à longue distance est une technique exigeante, tant du côté matériel, que de la technique du pêcheur. Le maîtriser est une sensation très gratifiante qui aura des conséquences bénéfiques sur toute votre pêche. Alors, courage, prenez du plaisir à vous dépasser et bonne pêche à toutes et tous !

Pêches en hiver : utilisez des esches qui ont du goût (pâte de fromage et pâté de viande pimenté) et créez vos emporte-pièces !

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L'hiver est une période que j'apprécie : le poisson est peut-être parfois difficile, le temps n'est pas toujours chaud et sec, mais on peut le pêcher tranquillement et développer des tactiques intéressantes. Si le choix de la place est fondamental à cette période, l'esche que vous allez mettre sur votre cheveu ou votre hameçon est la clé de la réussite. En hiver, les poissons sont comme les hommes, ils aiment les belles bouchées qui font plaisir. Au menu : laissons tomber les légumes, on veut du goût et du gras ! Pellets, pâté de viande et fromage au dessert. Miam !

Les esches ne font pas très souvent l'objet d'un article complet dans la presse. En général, on en parle au détour d'un paragraphe et c'est assez bizarre. Il faut dire que les "secrets" sont souvent ici et que le monde de la pêche aime bien se cacher derrière des mythes et histoires. Bon, je vais y aller carrément : non, il n'y a pas de secrets magiques, mais c'est bien le choix, la composition équilibrée et l'utilisation des esches qui font la différence. 

Quelques règles en hiver :
  1. Vos esches doivent être fraîches, afin de conserver toute leur attractivité (enfin, ça, c'est toute l'année)
  2. Vos esches doivent avoir un goût plus fort qu'en été
  3. Vos esches doivent être grasses
La raison a cela est très simple : il fait froid et les eaux ne dépassent plus les 10°C. De ce fait, le poisson a besoin de calories et de protéines pour survivre. De plus, l'eau froide transmet moins les goûts et les odeurs. Cela requiert que vous augmentiez ces 2 paramètres fortement pour que les esches soient efficaces.

A part les pellets, je vais vous montrer que pour pêcher, il suffit d'aller se fournir des esches de tout premier choix, dans la supérette du coin. En plus, l'avantage est que, si vous ne prenez pas du poisson, au moins, vous ne mourrez pas de faim et dévorerez vos esches.


Mes esches préférées

Je ne vous dis pas qu'un bon vers de terre a perdu de son attrait, loin de là. Idem pour une belle boule d'asticots ou de casters. Je les utilise juste moins à certains moments. Cela dit, le vers en particulier peut être une esche qui débloque une pêche infructueuse, j'en parlerai donc !

Les pellets

Leur odeur forte et leur taux élevé de protéines ont fait des pellets une esche de choix pour toute l'année. L'hiver, je vous conseille de les tremper dans des boosters Krill, lever (foie) et/ou Halibut Black Peper, cela en augmentera encore l'attraction.
Les pellets halibut sont les plus gras. Des 8 à 14mm sont mes préférés (surtout les pré-percés pour la facilité). J'utilise des pellets de la marque Coppens et Mivardi avec pas mal de résultats. A recommander !

A l'hameçon, je vais vous donner un de mes "secrets" : le pellet Hybrid Barbel de Bait-Tech ! Il est semi-mou, ne nécessite donc pas d'être foré, et est d'une efficacité remarquable. Je ne compte plus les poissons pris avec ce pellet. Je le couple très souvent avec un faux maïs flottant pour l'équilibrer et le rendre plus voyant. C'est mortel quand le poisson hésite.
 

La pâte de fromage "maison"

Dans un article précédent, je vous avais promis de vous donner ma recette. La voici : 
  • 250gr de pâte brisée du commerce
  • 125gr de Cheddar
  • 125gr de fromage bleu
Préparation : 
  1. Étalez la pâte
  2. Rappez le cheddar sur 1 moitié de la pâte
  3. Repliez la pâte sur le fromage
  4. Émiettez le fromage bleu sur 1 moitié de la pâte
  5. Repliez la pâte sur le fromage
  6. Malaxez la pâte jusqu'à ce que les fromages soient bien incorporés et qu'il ne reste pas de grumeau
    La pâte de fromage terminée et prête à l'emploi dans son film plastique
Conservez la pâte au frigo ou au congélateur.

Utilisation :
Faites-moi plaisir, bannissez les triplettes quand vous pêchez le poisson blanc. Les Anglais ont inventé le cheveu il y a plus de 30 ans et il est temps de vous y mettre. La protection du poisson passe par une bonne utilisation du matériel !

Dans ce cas, au bout du cheveu, il y aura une petite cage ou un ressort. Ce sont les deux moyens les plus sûrs de tenir en place de la pâte. La longueur du cheveu sera déterminée par la taille de l'appât. En général, je laisse entre 5 et 10mm entre les 2. La taille de l'hameçon ira de 12 à 6, selon la taille de l'esche.
Adaptez la taille de l'hameçon, de la cage ou du ressort à la boule de pâte
    Prenez assez de pâte pour couvrir la cage  

    Pressez-la bien dans la cage pour que sa tenue soit bien ferme 

    Couvrez toute la cage, puis formez une boule allongée

    Eschage parfait



    Cette esche est très efficace tant par eaux claires sur les chevesnes, que par eaux chargées pour les barbeaux et les carpes.Son puissant goût est un avantage par eaux très froides.Vous pouvez augmenter son pouvoir en ajoutant un arôme fromage ou poisson. 


    Une vidéo :

     

    Les pâtés de viande

    Je suis un grand fan du pâté de viande : en croûte, au poivre, de campagne, ... Euhh, je m'égare :) En fait, on peut acheter du pâté de viande spécial pêche (cher et impossible à trouver en France ou en Belgique) ou du pâté pour la consommation humaine, excellent pour un p'tit creux ou prendre du poisson. Mon dévolu est totalement tombé sur les pâtés qu'on trouve dans les magasins halal, à base de volaille, de bœuf ou de mouton, nature ou piquant ! D'abord, au goût, ils sont bons, ensuite, ils contiennent assez peu d'additifs E quelque chose (parce que halal) et, enfin, ils sont fermes et relativement peu gras. Ils tiennent donc bien à l'hameçon ou sur un cheveu et coulent bien. Mon préféré est le Chatar piquant aux olives, tant à la dégustation qu'à la pêche.
    Pour vous dire à quel point ils fonctionnent bien, presque tous mes derniers barbeaux sont tombés pour du saucisson Chatar piquant. Extra !

    A l'utilisation, on a tendance à être bien trop cartésien et à faire des cubes parfaits. Sur des poissons éduqués, c'est une erreur. Je préfère nettement les formes arrondies, faites avec des emporte-pièces de 10-12mm ou, mieux, des morceaux irréguliers. Ils ont un look plus naturel.
    Pour ce qui est de la taille du morceau, vous pouvez vous lâcher, surtout lors des crues. En effet, plus les eaux sont turbides, plus l'esche doit être visible, donc n'hésitez pas à utiliser des morceaux de 4-5cm de long sur 2-3cm de large, voire plus. Oui, si gros ! Une telle bouchée doit être accompagnée d'un hameçon en conséquence : un 6 sera le minimum.
    Si les touches sont difficiles et que vous n'arrivez pas à prendre les poissons qui mordent, alors, diminuez la taille de l'esche, jusqu'à parfois piquer de petits morceaux à l'hameçon, car, rappelez-vous, bien pêcher, c'est servir au poisson ce qu'il veut, quand il le veut ! 
    Pour les petits morceaux, rien ne vaut un emporte-pièce maison fait avec une seringue dont vous aurez coupé le bout : le tube coupera le morceau de viande et en enfonçant le piston, vous ferrez sortir ledit morceau. Simple et pas cher ! Idem pour le pain : faites-vous un kit de 3 ou 4 seringues de diamètre différent pour varier la taille des esches. Je ne peux plus m'en passer, surtout au method feeder.

    https://www.doctor-catch.com/sites/default/files/styles/article_images_viewport_size/public/article/2018-02-02/article_hauptbild/bastelanleitung-bread-punch-diy-instruction.jpg?itok=BxOofatN&timestamp=1517564059

     Le lien vers un excellent article pour apprendre à faire vos emporte-pièces


    Le pâté et les brèmes ? 
    On peut parler d'une love story dans ce cas. Je vais vous donner un super truc, mais n'en parlez pas, hein : les brèmes adorent un amorçage à  base de micro-pellets trempés avec un additif sucré Tutti Frutti et, comme esches, des pellets de 8mm ou du pâté de la même taille trempés dans le même liquide sucré !! Oui, elles aiment le salé-sucré, en été comme en hiver.
     

    Le vers de terre

    L'esche universelle par excellence. Tous les poissons en consomment et, bien plus qu'une esche de dépannage, le vers fait régulièrement des merveilles. Évitez les vers de fumier, moins appréciés que leurs cousins provenant du terreau. 
    Pour les plus petits vers, j'utilise des hameçons n°16 et je peux aller jusqu'à des 6 pour 2 gros vers, voire bien plus, si le silure est la cible !

    Je les esche de deux manières : 
    1. Soit je coupe en 2, puis je les pique à l'hameçon en mettant la coupure côté hameçon, question de garder le meilleur vers là où ça pique ! On rate bien moins de touche de cette manière.
    2. Soit je les mets sur un cheveu en utilisant des Drennan Pushstop, qui est de loin le meilleur moyen de garder ce type d'esche en place sur un cheveu ! Vous pouvez mettre 2 ou 3 vers de terreau ou 2 lombrics sans problème sur un cheveu. Voici comment procéder : Les cheveux sur le FP Technique
      http://www.anglingdirect.co.uk/community/wp-content/uploads/2014/10/Steve-Ringer-Bream-Fishing-9a.jpg
      http://www.anglingdirect.co.uk/community/wp-content/uploads/2014/10/Steve-Ringer-Bream-Fishing-9c.jpg


    Comme amorçage, quelques vers hachés en tronçons de 5-10mm, avec des casters et des pellets. Vous pouvez aussi ajouter un additif Krill du Boilieman.

    Conclusion

    En hiver, n'hésitez que sur les quantités ! Pour le goût et le visuel, ce sont vos 2 meilleures armes pour réussir. Les poissons mangeant moins par eaux froides (la digestion est plus difficile et lente), ne servez pas de tables super chargées, mais soignez la qualité. N'hésitez jamais à tester des tactiques (rappel +/- régulier) et à changer souvent d'esche. Pour ces dernières, l'épicerie du coin est certainement le meilleur endroit pour vous fournir de la qualité à prix d'ami. Pour les pellets et les additifs, moi, je vais chez le Boilieman 
    Bonne pêche en ce début de l'année 2016 ! Habillez-vous bien et sortez pêcher, l'hiver estpassionnant !

    Feeder : le montage en potence - 2022

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    Actuellement, je n'utilise plus que des montages coulissants. En effet, m'étant remis à la compétition, c'est le seul montage autorisé. De plus, loin de n'être qu'une contrainte idiote, ce montage est particulièrement efficace. Cependant, je trouvais que j'enregistrais des ratés sur le petit poisson. La potence m'a apporté une réponse valable et solide !

    En fait, la potence apporte non seulement une sensibilité accrue en éloignant de la ligne l'inertie du feeder, mais elle a augmenté mon pourcentage de ferrages réussis. Avant de l'adopter, je l'ai pas mal testée et elle s'avère autant utile et efficace à courte comme à longue distance. 

    Alors, comment la faire (c'est vrai, quoi, vous n'allez pas les acheter, ce serait trop facile) ? Voici ma dernière version, largement améliorée et simplifiée. Fini les perles, c'est du direct !

    Le matériel nécessaire



    Voici mon kit pour monter des potences : 

    1. Du fluoro de 60/100
    2. De petits émerillons à agrafe n°16 ou 14
    3. Des sleeves de 1,5mm
    4. La pince à sleeve
    5. Last but not least, de la gaine thermorétractable


    J'utilise du fluorocarbone assez gros pour sa résistance à l'abrasion et sa rigidité (donc sa capacité anti-emmêlement. Serrez de préférence les sleeves avec une pince adaptée, et ce pour ne pas endommager le fluorocarbone avec un serrage excessif. Le sleeve doit être "juste" pour passer les 2 brins de ligne, afin d'être ajusté et de faciliter le passage dans la gaine thermo, qui permettra une finition parfaite et augmentera le caractère anti-emmèlement de la potence. Je n'utilise plus de perle, trop grosse quelle que soit sa taille, et je forme une micro boucle avec le fluoro lui-même. C'est petit, solide et efficace !


    La fabrication


    Mes potences mesurent toujours environ 7cm. Je n'ai jamais senti l'intérêt d'en faire des plus courtes ou des plus longues. Les 7cm sont mes passe-partout.
    Voici la marche à suivre et mes conseils :
    1. Coupez 15cm de fluoro
    2. Enfilez l'émerillon et le sleeve sur le fluoro
    3. Repassez le fluoro dans le sleeve, en le faisant dépasser de 5mm
    4. Tendez le fluoro pour que le sleeve soit bien contre l'émerillon
    5. Serrez modérément le sleeve en évitant de pincer le dernier millimètre de chaque extrémités. Cela évitera de déforcer le fluoro en le pinçant excessivement


    6. Passez ensuite le fluoro dans le second sleeve, déterminez la longueur de la potence, puis créez une boucle avec le fluoro, assez grande que pour coulisser librement et assez petit que pour se bloquer sur le stopfloat en caoutchouc. Enfin, répétez l'opération 5

    7. Couper la gaine thermo pour qu'elle recouvre la potence jusqu'à la bille de l'émerillon (mais pas plus loin, il doit pouvoir tourner) et chauffez-la en veillant de ne pas brûler le fluoro


    8. La potence est terminée



    Le montage



    Ici aussi, c'est la simplicité qui va payer. Je me base sur mon montage léger épuré : 

    1. Passez la potence sur la ligne
    2. Passez un stop en caoutchouc sur la ligne. Il aura un coulissement dur et se bloquera fermement
    3. Montez un émerillon Cresta hook Length Connection Swivel (les meilleurs du marché !) avec un nœud universel ou un palomar

    4. Formez la torsade anti-emmêlement : elle mesurera 2 ou 3 centimètres de plus que la potence + le feeder, soit une minimum de 15cm (Voir ici pour savoir comment faire) que vous fermerez par un double nœud



    Voilà, vous savez tout. A vous de jouer : restez simples et soignez les détails : votre potence devra vous aider à plus prendre et à lancer plus loin, pas à créer des emmêlements !

    Sonder le fond au feeder : une technique trop souvent négligée !

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    Pêcher sur le fond n'exempte pas le pêcheur de connaître ledit fond, c'est même la chose la plus importante pour déterminer la distance de pêche et la tactique. Ne pas sonder, c'est pêcher en aveugle et au vogelpik, comme on dit chez moi ! Avoir la chance d'être au bon endroit, mais sans savoir pourquoi n'apportera qu'une seule bonne journée au pêcheur. Savoir où on pêche, à quelle profondeur et sur quel relief permettra d'analyser sa pêche et de progresser. Alors, que faire ? Pêcher en aveugle ou voir où l'on va faire son coup ? Mon choix est clair, je sonde, pardi ! 
    Je vais vous expliquer les 2 techniques que j'utilise avec réussite depuis des années : l'une est manuelle, analogique, l'autre est numérique. Et elles se combinent avec bonheur !

    Mise à jour 2022 de cet article de 2015 !


    L'importance du fond

    Ignorer le fond peut et va vous faire passer à côté de belles journées au bord de l'eau. De même, ignorer le comportement du poisson rendra la pêche encore plus mystérieuse et imprévisible qu'elle ne l'est. Tout est lié. Un excellent pêcheur n'a pas que de la chance. Il a surtout des connaissances et de l'expérience. C'est en allant pêcher qu'on apprend, à condition d'analyser correctement nos erreurs en se posant les bonnes questions. Mettez de côté tous les pseudos secrets de pêche, ils n'ont jamais existé. Les bonnes questions sont pour moi : 
    • Ai-je proposé aux poissons ce qu'ils voulaient manger ? 
    • Ai-je pêché au bon endroit ? 
    • Mon matériel était-il adapté ? 
    • Autrement dit : que faisait le poisson et où était-il ?
    Selon le poisson recherché, les postes ne seront pas les mêmes et pour déterminer quel poste pêcher, il faut sonder. De la pêche au coup et à l'anglaise j'ai appris qu'il fallait le faire avec précision pour savoir où pêcher et, donc, où amorcer (on amorce là où on pêche et pas le contraire !), afin de prendre le poisson de la manière la plus efficace. Et, au feeder, c'est la même chose !


    Profondeur et relief du fond

    Le sondage vous permet tout d'abord de connaitre la profondeur et le relief du fond. Vous n'êtes pas sans savoir que le poisson aime bien les reliefs (entre autres pour se protéger du courant et éviter de dépenser son énergie pour rien) : les pentes douces, les changements rapides de fond (cassures), les gros cailloux, les hauts-fonds, les bordures en pente, les chenaux, les trous. Selon la saison, vous ne trouverez pas les poissons aux mêmes endroits. 
    Quand il mange, le poisson se place aux endroits où la nourriture risque d'être plus abondante : 
    • Cela peut être un haut fond dans un étang, un lac ou une rivière
    • Une veine de courant plus profonde en rivière est excellente. Cette dernière ne l'est parfois que de 10 ou 20 centimètres, mais c'est suffisant pour faire la différence. 
    • Les trous sont potentiellement très propices à condition que ce ne soient pas des gouffres. Là aussi, 10 à 30 centimètres de différence sont bien suffisant.
    • Les cassures en fleuve et en canal sont toujours bonnes
    Mais, attention, pêcher dans une pente abrupte n'a pas souvent de sens au feeder. De même, en rivière, pêcher en amont d'un gros rocher ne vous rapportera pas grand chose, alors qu'en aval, ce sera nettement meilleur.
    Donc, moralité : pensez comme un poisson ! Vous voudrez donc bien manger sans trop dépenser d'énergie. Trouvez le poste qui répond à cela et vous ferez une bonne pêche.

    Nature du fond

    Un sondage permet ensuite de connaître la nature du fond : gravier, pierres, vase, couverture végétale, présence d'algues, etc.
    Rien ne vaut la tresse pour repérer la nature du fond : un plomb tombant sur du roc (dur, son sec), du gravier (mi-dur, son moins sec) ou de la vase (molle, son amorti) ne renvoie pas la même sensation. Le son passera bien mieux via une tresse tendue que par un nylon plus ou moins élastique.
    Pour ce qui est des plantes et des accrocs, trainer votre plomb sur le fond là où vous allez pêcher. Choisissez un coup plutôt libre. Quelques mètres-carrés suffisent pour réussir.


    Les 2 techniques de sondage

    Elles ne s'opposent nullement et, justement, se complètent : là où la technique classique et les observations de l'eau ont leurs limites, le sondeur électronique vient à la rescousse. Et, si ce dernier ne vous dit pas tout, votre observation de l'eau vous permettra de deviner certains obstacles (remous en aval d'une grosse pierre, sens du courant, etc.).
     

    A l'ancienne (la meilleure et la plus simple manière)

    1. Sonder

    Cette méthode est très répétitive, mais vous verrez que ma technique est facilement applicable : compter mentalement !

    Je vous conseille de compter vite et régulièrement, soit 2 points par seconde (1..2 (1sec)..3..4 (2sec)..5..6 (3sec).. ). Cela augmentera votre précision et vous permettra de déceler les différences de fond de 20-40cm. Afin de vous laisser le temps de compter, adaptez le poids du feeder lors du sondage : léger dans peu d'eau, plus lourd dans des fonds importants. 

    Pour être précis, votre bannière doit impérativement être tendue pendant tout le comptage. Vous devez donc lancer assez fort que pour "rentrer" dans le line clip et garder la bannière tendue sans tirer dessus (le scion ne bouge pas durant le comptage) jusqu'à ce que le plomb touche le fond. C'est fondamental pour la précision. En effet, un plomb coule plus rapidement sans tension et plus lentement en cas de tension excessive (ramener du fil). 

    Marche à suivre : 

    1. Si vous connaissez les bonnes distances de pêche, lancez et clippez votre ligne 5 ou 6 mètres plus loin, sinon, choisissez une distance à l’œil ou en analysant le poste (berges opposées, île, remous, etc
    2. Lancez jusqu'à "rentrer" dans le line clip et comptez une première fois
    3. Lancez une deuxième fois au même endroit et comptez : cela vous permettra de vous étalonner et d'être certain de ne pas vous tromper
    4. Comptez mentalement : 1, 2, 3, 4, 5, ..., toc (le feeder touche le fond)
    5. Relancez 1 fois en amont de 2-3 mètres, puis 1 fois en aval de 2.3 mètres
    6. Comptez à chaque lancer
    7. Maintenant, rebobinez de 3-5 tours de manivelles et bloquez le fil dans le line clip
    8. Recommencez la procédure du point 1 au 5

    Et ainsi de suite, jusqu'à ce que vous trouviez le ou les bons "spots"à pêcher !

    2. Connaître la nature du fond

    La technique est simple : il suffit de ramener doucement sa ligne en grattant le fond sur votre coup. Aux mouvements du scions vous détecterez facilement les accros, les cailloux (contact rugueux) ou la vase (contact souple et lisse). Évitez les coups crasseux !


    Au sondeur électronique

    J'avoue que j'en suis un grand partisan. J'ai découvert ces petits sondeurs il y a longtemps déjà, mais ce n'est qu'il y a quelques années que j'en ai acheté un (Le Humminbird Smartcast RF25, dont les sonars jaunes sont devenus introuvables et le changement de la pile réclame du matériel utilisé en électronique ... à oublier), puis je suis passé à du matériel plus exotique : le WOL13 d'origine incertaine (Russe ?), mais qui fait très très bien son travail et est économique (65€). Il est en vente ICI sur http://www.dx.com
    L'outil n'est pas parfait, mais il fait ce pour quoi je l'ai acheté :
    1. Donner une idée juste du fond (rien à redire, ça fonctionne bien)
    2. Donner la température de l'eau (Nickel, surtout en hiver)
    3. Avoir une portée de 40-50 mètres (certains sur dx.com captent jusqu'à près de 100m)
    4. Avoir des piles interchangeables tant sur le récepteur que sur le sonar
    5. Être bien étanches
    6. Parfois repérer le poisson (pas très fiable, ni utile pour moi)
    Son utilisation est très simple, hormis le fait qu'il soit en Anglais (très basique), et les symboles utilisés sont normalisés. Donc, pas de souci !

    La procédure est simple :
    1. Accrochez le sonar à votre ligne
    2. Démarrez le récepteur
    3. Lancez et faites voyager le sonar où vous voulez connaître le fond (amont-aval en rivière, mais aussi en le ramenant pour trouver la forme du fond sur la largeur du lit)
    4. Marquez le nylon, là où le fond convient à votre pêche
    J'utilise cette technique surtout en rivière à courant rapide, quand je pêche le barbeau ou le chevesne. C'est hyper pratique pour rapidement trouver un bon "spot" quand on pêche en semi-itinérant.


    Conclusion : Et le sens de l'eau, dans tout ça ?

    Votre sens de l'eau est là pour vous guider et vous permettre de prendre des décisions tactiques. Regardez l'eau, les mouvement de poissons, analysez les données que les sondages vous ont fournis et faites des choix dans les postes selon les conditions. Il n'y a pas de secrets, mais bien des constatations liées à votre expérience. Mais cela dit, pour nourrir cette dernière, il vous faudra des données et des faits. Alors, sondez et prenez plus de poissons !
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