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Pêche en fête, ce 29 mai 2016 à Stavelot - compte-rendu et photos

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Ces deux dernières années, j'ai eu le plaisir d'être invité à la journée Pêche en Fête à Stavelot. Cette année encore, l'organisation était impeccable, impressionnante, même !

Je me suis donc retrouvé à monter mon matériel vers 8h du matin. La journée ne s'annonçait malheureusement pas très ensoleillée. Qu'importe, la bonne humeur m'a suffit à supporter les trombes d'eau du matin.

Lors d'une démo, j'avoue que je stresse toujours au début. Le gaillard qui vient répandre son savoir et son savoir-faire se doit de prendre un minimum. Mes débuts de cette journée m'ont bien inquiété, mais la suite va me permettre de prendre des truites (!) jusqu'à plus de 50cm, des carpes de maximum 3 gros kilogrammes et pas mal de belles tanches. La bourriche finale fut bien dure à soulever et j'évalue ma pêche du jour à bien plus de 30 kilogrammes !


En plus de la pêche à proprement parlé, j'ai donné pas mal d'explications, j'ai montré les qualités du matériel MS Range mis sous pression et, c'était la surprise, j'ai distribué des dizaines de Baitsmoke et des popups gratuits du Boilieman !


Matériel utilisé : 

Canne MS Range Ultra Light 325 montée au method feeder de 24gr. (ligne de 20/100 MS Pro Feeder 20/100 et bas-de-ligne Drennan Supplex 16/100, hameçon de 16)
Canne MS Ultra Light 355 montée avec un feeder cage de 20gr. (ligne de 20/100 MS Pro Feeder 20/100 et bas-de-ligne Drennan Supplex 14/100 - hameçon de 16)
Canne MS Limited Picker 300 montée au method
Manche d'épuisette MS Power Handle téléscopique de 3 mètres, rigide, hyper solide et très peu chère, avec une tête au filet latexé Rubber Head 50x40cm.

Tactique et amorce : 

J'ai fait ma pêche à une vingtaine de mètres, dans un fond de +/- 1.2m. L'amorce du jour était 500gr de la Boilieman Method Green et la même chose de pellets Coppens Premium 1.5 et 2mm humidifiés. A l'hameçon, c'est le vers de terreau et le maïs doux (Colruyt) qui ont le mieux fonctionné. Autant dire que ma pêche m'est revenue à peine à 6€ !

La pêche

Les débuts au method vont me faire attraper des sueurs froides, vu le manque de résultats. Après 30 minutes, je passe donc à un montage coulissant très classique, avec son bas de ligne de 12/100 de 50cm. Première touche et première casse ! Je passe à un bas de ligne plus costaud, mets 2 gros asticots rouges à l'hameçon et je prends une magnifique ... truite AEC de plus de 50cm. Son combat est incroyable, avec des rushs hyper-rapides et 1 beau saut près de l'épuisette. Cette tactique me rapporte encore 4 ou 5 truites (asticots, vers de terreau, etc.). Un peu lassé (j'aime bien les AEC, mais je ne suis pas venu pour elles), je repasse au method, avec un grain de maïs sur le cheveu et, bam, une carpe, suivie de sa grande sœur, puis d'une grosse tanche. La pêche est lancée. Quand je privilégie l'amorce dans le method, ce sont plutôt des tanches qui mordent et, quand je colle uniquement du pellet sur mon feeder, ce sont plutôt des carpes qui se font prendre. A force d'amorcer, mon coup est devenu une vraie bouilloire ! Les 2 dernières heures de pêche sont incroyables et j'ai le plaisir de montrer aux personnes présentes toute l'efficacité du method en prenant toutes les 7-8 minutes un gros poisson ! 

La pêche fut sensationnelle et j'ai pu distiller des conseils bien illustrés par la pêche, comme de ne pas ferrer trop tôt au method, mais plutôt attendre la vraie grosse touche, ou de travailler le poisson canne basse pour éviter qu'il ne saute hors de l'eau et pour le calmer. 

Je repars trempé de ma journée, mais avec le sentiment d'avoir fait mon job :)

A l'an prochain ! L'album est ici !
Le Franc Pêcheur Technique était bien là !
L'épuisage du poisson




Une accalmie dans la pluie et c'est le poisson qui rentre en masse

Belle carpe prise avec la MS Range Ultra Light 325


Le FPT a désormais sa propre page sur Facebook

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C'est dans l'ère du temps de se créer une page Facebook (je suis même un peu en retard, héhé). En fait, cette page me permettra d'un peu mieux dissocier mon profil, sur lequel je ne parle pas que de pêche, et mes activités de blogueur halieutique. Mon but sera d'annoncer les futurs articles et de faire le rapport de mes pêches (allez, celles où j'ai pris, hein, pas les autres), ainsi que des compétitions auxquelles j'ai participé ou assisté.

La page est ici !


Feeder : le montage en potence

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Actuellement, je n'utilise plus que des montages coulissants. En effet, m'étant remis à la compétition, c'est le seul montage autorisé. De plus, loin de n'être qu'une contrainte idiote, ce montage est particulièrement efficace. Cependant, je trouvais que j'enregistrais des ratés sur le petit poisson. La potence m'a apporté une réponse valable et solide !
En fait, la potence apporte non seulement une sensibilité accrue en éloignant de la ligne l'inertie du feeder, mais elle a augmenté mon pourcentage de ferrages réussis. Avant de l'adopter, je l'ai pas mal testée et elle s'avère autant utile et efficace à courte comme à longue distance. 

Alors, comment la faire (c'est vrai, quoi, vous n'allez pas les acheter, ce serait trop facile) ?


Le matériel nécessaire

Voici mon kit pour monter des potences : 
  1. Du fluoro de 40 à 50/100
  2. De petits émerillons à agrafe
  3. Des sleeves de 1mm
  4. La pince à sleeve
  5. Last but not least, des perles Tronixpro 4Way
J'utilise du fluorocarbone assez gros pour sa rigidité et, de ce fait, sa capacité anti-emmêlement. Prenez l'émerillon à agrafe avec un système de blocage droit, ne laissant pas dépasser la pointe de l'agrafe, toujours pour éviter les nœuds. Serrez de préférence les sleeves avec une pince adaptée, et ce pour ne pas endommager le fluorocarbone avec un serrage excessif. Enfin, j'ai trouvé que le meilleur moyen de fixation sur le corps de ligne était la perle 4Way de Tronixpro. Venue de la pêche en mer, elle est hyper solide, discrète, parfaitement finie et possède 2 perçage : l'un pour passer la potence, l'autre pour le corps de ligne. Elle coulisse parfaitement, mais se bloque sur un stop en caoutchouc de petite taille. Elle répond à toutes mes exigences.

La fabrication

Mes potences mesurent toujours entre 7 et 12cm. Je n'ai jamais senti l'intérêt d'en faire des plus courtes ou des plus longues. Les 7cm sont mes passe-partout et les 12cm servent aux pêches difficiles ou à la longue distance.
Voici la marche à suivre et mes conseils :
  1. Coupez 15cm de fluoro
  2. Enfilez la perle Tronixpro et le sleeve sur le fluoro
  3. Repassez le fluoro dans le sleeve, en veillant à ce qu'il ne dépasse pas du sleeve, afin d'éviter de créer un point d'accrochage
  4. Tendez le fluoro pour que le sleeve soit bien contre le perle
  5. Serrez modérément le sleeve en évitant de pincer le dernier millimètre de chaque extrémités. Cela évitera de déforcer le fluoro en le pinçant excessivement
  6. Répétez l'opération (2 à 5) avec l'émerillon
  7. Coupez l'excédent de fluoro au plus près du sleeve
  8. La potence est terminée 

Le montage

Ici aussi, c'est la simplicité qui va payer. Je me base sur mon montage léger épuré : 
  1. Passez la potence sur la ligne : la perle Tronixpro est asymétrique, veillez donc à placer le côté court vers la canne et le long vers le bas-de-ligne, cela augmentera l'effet anti-emmêlant.
  2. Passez un stop en caoutchouc sur la ligne. Il aura un coulissement dur et se bloquera fermement
  3. Formez la torsade anti-emmêlement : elle mesurera 2 ou 3 centimètres de plus que la potence + le feeder (Voir ici pour savoir comment faire)

Voilà, vous savez tout. A vous de jouer et de trouver la bonne potence selon les conditions. Restez simples et soignez les détails : votre potence devra vous aider à plus prendre ou à lancer plus loin, pas créer des emmêlements. Rien ne vous empêche d'utiliser de la gaine thermorétractable pour cacher les sleeves et une partie de l'émerillon.

CHAMPIONNAT de BELGIQUE - KAMPIOENSCHAP van BELGIE U14 - U18 - U23 - Vétérans - 28/08/2016 - canal Albert kanaal - Hermalle-sous-Argenteau (organisation EC organisatie))

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La fédération Est Compétition organise ce dimanche 28 août le championnat de Belgique pour les classes de pêcheurs suivantes : 


    Date / Datum                                               28 Août 2016


    Organisation / Organisatie                      EST COMPETITION


    Lieu / PLaats

    Canal Albert, rive gauche, AlbertKanaal, linkeroever entre les ponts de Haccourt et Hermalle / tussen de bruggen van Haccourt en Hermalle


    Retrait des emplacements          ATELIER DU CHATEAU

    Afhalen plaatsnummers              rue du Roi Albert, 50

                                                        4680 Oupeye

                                                        De/Vanaf: 08 u 30


    Palmares                                       Idem


    Heures de début                De 11 h 00  à 15 h 00 

    Aanvang                            Van 11 u 00 tot 15 u00


    Modalités de pêche / Modaliteiten

    • Règlement BFA des championnats de Belgique / Reglement BFA van Belgische kampioenschappen
    • Poids pur / Zuiver gewicht
    • Dérogation de toutes tailles et captures / Alle vissen toegelaten
    • Asticots de couleurs autorisés / Gekleurde maden toegelaten
    • Longueur de cannes/Hengellengte U14= 10m et/en U18-U23-Vérérans = 11,50m


    Inscriptions / Inschrijvingen

    Exclusivement via les fédérations / Uitsluitend via de verbonden


    Renseignements / Inlichtingen

    Guy Detongre, rue de la moinerie, 13, 4680 Hermée Tél: 0494130037


    Remarques / Opmerkingen

    • Circulation sur le halage, le jour du championnat / Gebruik van het jaagpad op dag van de organisatie
    • Pour le parking voir plan au local / voor parking zie plan in het lokaal

    Démonstration de pêche au barbeau : Barbeel Dag, 17 septembre 2016 à Veessen (NL)

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    C'est avec beaucoup de satisfaction et un grand plaisir que je vous annonce que je serai à Veessen ce 17 septembre pour le "Barbeel Dag", organisé par Cees van Dongen. J'y serai en démo avec la fine fleur des pêcheurs de barbeaux, venue de France, Angleterre, Allemagne et Pays-Bas.
    Durant ma démo, je serai associé à William Vacher (créateur de l'Association du Barbillon de France (ABDF)).
    Il y aura des stands de producteurs d'appâts, de fabricants, etc. comme DSK et Korum. 
    J'y pêcherai avec du matériel des marques qui me soutiennent : MS Range et Boilieman.

    Venez nous voir, c'est gratuit. 


    Les Amis du Feeder : ou quand je me remets à la compétition !

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    Il fallait que cela arrive, je me suis vraiment remis à la compétition ! Après des années à la grande canne et à l'anglaise, suivies d'un long arrêt, de la découverte de la pêche en mer et d'un retour sur nos belles rivières (que je n'ai pas quittées, loin de là), me voilà membre, ainsi que secrétaire-trésorier, d'un club de compétition au feeder.
    Les Amis du Feeder (LADF) ont été créés fin 2015 et inscrits à la Fédération Liégeoise de Pêche de Compétition (FLPC) depuis le 1er janvier 2016.


    Cela ne change rien à ma vie, à part que je pêche un rien moins le spécimen. Mon activité halieutique foisonnante (président d'une fédération de pêcheurs en Wallonie (équivalente à une AAPPMA en France), membre dans des clubs divers (CBR Mer, LADF, ...), bloggeur (Le Franc Pêcheur, le FPT, Les Amis du Feeder, etc.), rédacteur d'une revue liée à la Fédération Meuse Aval ASBL (Le Franc Pêcheur ... papier) et compétiteur chanceux) m'a valu de lier de bons contacts avec le Boilieman et d'être soutenu par la marque allemande MS Range, ainsi que la page Facebook MS-Range Belgique !


    Le but des LADF est de constituer un groupe de qualité. La base est là et notre succès est d'avoir rapidement su rassembler 21 pêcheurs aux expériences diverses. L'objectif final est le championnat de Belgique individuel, puis, quand il sera mis en place, le championnat interclub. L'esprit des Amis du Feeder est ouvert et nous discutons de tout sans qu'il n'y ait une hiérarchie stricte : ce qui compte, c'est la progression de nos membres dans le plaisir, la décontraction, mais aussi la concentration !
     
    Alors, si vous voulez suivre mes compétitions et entrainements sur le net, je vous invite à visiter régulièrementle site des Amis du Feeder, en place depuis février 2016.

    Quelques infos

    Président : 
    Alain Bangels
    Rue Nicolas Spiroux, 249
    4030 Grivegnée
    +32(0)495 126 454
    majuju1892@hotmail.be

    Secrétaire-trésorier
    Jean-Noël Schmitz
    lefrancpecheur@skynet.be

    Email du club
    amisdufeeder@gmail.com

    Une pêche au barbeau magnifiquement ratée ! Test de la canne MS Range Far Out H420

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    Quand on teste pour la première fois une canne, on essaye toujours d'y aller fort pour savoir directement ce qu'elle vaut. C'est comme cela que j'ai mis sous pression mes Ultra Light (150gr pour 3.25m) avec des carpes de 1 à 4kg. Pour ma Far Out H420, je voulais mettre la canne dans des conditions pour lesquelles elle a été conçue : le courant et les poissons combattifs, comme les barbeaux. Je me retrouvais donc, ce vendredi 29 juillet, au bord de l'Ourthe. Je ne me doutais pas que ma pêche allait être si magnifiquement ratée !
    Oui, on peut parler d'un splendide ratage, d'une session qui tourne inoubliablement de travers. J'avais pourtant tout préparer pour le moustachu : mon amorce barbeau qui fonctionne si bien, des pellets 3.5 et 6mm, du maïs, un poste que je connais bien pour la qualité des prises qu'on y fait, une journée grise et pluvieuse, le matériel adéquat, etc. Tout était prêt pour une session barbeau.
    J'arrive donc au bord de l'Ourthe vers 6h du matin. Vu que je connais bien cette place, je préamorce le coup avec des pellets de 6mm et un peu de maïs. Le temps de monter mon matériel, de positionner ma chaise, mon pose-canne et mon brolly (il pleut, je le répète), de préparer l'appareil photo et le tapis de réception, un MS Range qui protège terriblement bien le poisson lors de sa manipulation, et de vérifier la mouille de mon amorce (une nouvelle version plus épicée de ma "Spéciale barbeaux", etc. , le poisson a normalement eu le temps d'arriver. Au début, je monte 2 cannes pour tester des esches différentes : d'un côté, 2 grains de maïs doux avec un faux flottant et, de l'autre, un pellet 12mm avec un maïs artificiel flottant. Classique, pour démarrer !
    Et, en effet, ça mord. Première touche typique du barbeau. Ma nuit courte m'a rendu un peu mou et je ferre comme une nouille trop cuite. Le barbeau est de belle taille, se bat bien et se décroche après 1 minute. Nom di djuuuu, me dis-je, tout en pensant au suivant ... qui ne viendra jamais !
    Le deuxième touche n'intervient que bien plus tard, vers 8h20, mais quel départ et quel combat. Vu la manière de nager du poisson, très puissante, mais pas brutale, je n'ai clairement pas affaire avec un barbeau. Et, après près de 15 minutes d'un combat très intense, qui a vu le poisson essayer de rentrer dans des branchages immergés, traverser la rivière de part en part et j'en passe, c'est une magnifique carpe de rivière de 10,2kg pour 76cm de long que j'épuise. Oui, elle a 4 barbillons, oui, elle est superbe, mais ce n'est pas un barbeau ! Il n'empêche que je suis plus que ravi par cette prise. Cette carpe est mon plus gros poisson 2016 dans l'Ourthe et, comparée à ses sœurs d'étang, elle a 10 fois plus d'énergie. De la dynamite que je vous dis !
    Je repars à l'assaut de la rivière en remplissant à fond mon feeder de 70 grammes avec mon amorce, des pellets et du maïs. La Far Out balance tout ça à 20 mètres sans même forcer. Je dois même retenir la ligne, c'est dire son nerf. Le scion de 2.5oz plie à peine à la mise en place de la ligne. Il est parfait pour les 21-22m³/sec du jour. Ses scions ont une action assez singulière en pliant "seulement" sur les 30 derniers centimètres, le reste suivant parfaitement l'action du blank. Les touches s'avèrent très visibles et faciles à ferrer. En parlant de touche, j'enregistre vers 9h ma 3 secousse de la journée : ferrage impeccable, action puissante, mais encaissant les chocs provenant des coups de têtes d'un autre beau poisson : un amour de 74cm pour 5.3kg qui se bat rageusement dans les bords.
    Ce n'est toujours pas un moustachu, mais mon tout premier amour d'Ourthe ! Et la canne ? Elle a montré de nouveau sa capacité et m'a permis d'être au commandement de ce combat de A jusqu'à Z.
    Si ce n'était pas suffisant, la pêche m'a permis d'encore utiliser plus de ressources de ma Far Out. En effet, le poisson ayant déserté mon coup, vers 11h30, je décide de pêcher 15 mètres plus loin, dans un trou de 2.5 mètres. Une excellente idée ponctuée directement par une touche et un beau départ. Mon pellet de 12mm et son maïs artificiel flottant ont encore fait des merveilles ! Le poisson se bat bien, mais est de toute évidence plus petit. Je le ramène manu militari et c'est une jolie carpe toute ronde de 5.1kg pour 58cm. Mais où sont les barbeaux ? N'étant pas homme à me décourager et, je dirais même plus, hyper motivé par mes 3 prises. Je relance toutes les 10-15 minutes pour être certain de tenir ou d'attirer encore quelques poissons.
    Bien m'en prend, car la prochaine touche va me réserver un très très beau combat ! 13h30 : un poisson nageant à une vitesse inhabituelle, donnant de beaux coups de tête et changeant rapidement de direction. Oui, c'est ... une carpe commune, non une torpille de 77cm pour 7.1kg. Mon bas de ligne en tresse Drennan Gravel Braid de 10lbs a tenu le coup et, de nouveau, la canne a été impériale. Cette carpe est un des plus beaux poissons que j'aie pris : sa robe bronze, ses grandes nageoires, magnifique ! Franchement, la rivière, c'est top pour les sensations et les surprises. 
    Je ne suis pas un amateur de très longues sessions et la soif (j'ai pris un peu de café, mais j'ai oublié ma tasse ... je bois donc au thermos !), ainsi que la faim (pas trop, j'ai des réserves) me disent qu'il est temps de rentrer.
    Enfin, mon bac à amorce vide parachève ma décision de rentrer. Tout en remontant mon matériel, je jette une dernière fois ma ligne sur mon coup, avec un feeder vide. Quelques minutes et une salopette enlevée plus tard, c'est BINGO ! Je n'en reviens pas en concluant sur le plus petit poisson de la journée : un amour de "seulement" 72cm pour 4.9kg. Un petit pour les standards de ce jour :) 

    En conclusion, on peut dire que j'ai totalement raté ma pêche de barbeau. L'endroit étaient mal choisi, la profondeur trop importante, le courant trop faible. J'étais bien à côté de mes pompes, bien content en fait. Alors, restez ouverts quand vous allez pêcher et préparez-vous à toutes éventualités, même celle de magnifiquement louper sa cible et de tirer dans le mille sur une autre ! Si vous allez dans les courants et que vous n'êtes pas certains de prendre du petit ou du gros poisson, la MS Range Far Out est pour vous. J'ai des amis hollandais qui l'utilisent sur le Rhin, la Meuse, l'Ijssel ou la Rhur et leur conclusion est la même : "Jamais sans ma Far Out" !


    Vous pouvez l'acheter à 169.95€ chez le
    Boilieman : à voir ici !

    Et les photos de la canne, hein ??? Bin, j'ai tellement été pris par ma pêche que j'ai oublié de les faire. Même pas un fichu film, une crapuleuse photo prise au smartphone ... Navrant :)

     

    Caractéristiques

    4.20 mètres
    357 grammes
    Longueur repliée : 160cm
    Puissance : 200 grammes
    Action : Pointe progressive
    3 scions : 1.5oz en fibre et 2.5 + 4oz en carbone
    Carbone HM
    Anneaux SeaGuide SIC et très larges

    Feeder à longue distance et technique de lancer

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    Je crois que certains pêcheurs se mettent parfois des limites et ne voient pas l'utilité de savoir pêcher à 60 mètres et bien plus. J'ai pas mal d'anecdotes de ceux-là s'interrogeant, voire raillant les feederistes qui "prétendent" lancer à plus de 70 mètres. A quoi ça sert ? On ne prend pas plus là-bas. Personne ne pêche si loin. C'est impossible avec une canne feeder, ... On se vanterait, on se ferait mousser. En fait, lancer très loin, c'est possible, mais pas n'importe comment. C'est de plus très utile à de nombreux endroits et à certains moments. Enfin, en plus d'être amusant, ne pas se fixer de limites permet d'affiner votre technique de lancer (puissance, précision), de ferrage et votre concentration. Autrement dit, savoir pêcher loin améliore franchement votre pêche à courte distance. Ceux qui veulent faire cet effort apprécieront la suite !


    J'ai commencé à pêcher loin avec mon ancien matériel : des cannes heavy, plutôt dures, et des moulinets 4000-5000. La sensibilité n'était pas au top, les cannes manquaient de progressivité. J'ai vite été faire mes courses et j'ai ramené une canne de 3,90m à action plus progressive. C'était mieux, je pouvais pêcher à environ 70m sans trop de soucis. C'était il y a longtemps. Entre temps, je me suis mis à la pêche en mer et j'ai découvert le surfcasting, la discipline reine en matière de lancer. C'est là que tout a vraiment commencé pour moi : j'ai appris à utiliser correctement les arrachés, à faire les bons nœuds et à utiliser ma force en apprenant des techniques de lancer comme le Brighton cast ou le Sud-Africain. Le surfcasting a été fondateur pour moi quant aux longues distances (pêcher à 140 mètres n'est pas exceptionnel !). Ma passion pour la mer m'a tenu éloigné de la rivière pendant 3 ou 4 ans. C'est le barbeau qui m'a remis les pieds en eaux douces. Puis j'en suis arrivé à m'inscrire dans le nouveau club feeder de ma région et, depuis fin 2015, à quelques pêcheurs, nous avons créé notre propre club, Les Amis du Feeder, plus en adéquation avec notre conception du feeder. Bref, après ce court historique, vous aurez compris qu'aucune expérience n'est mauvaise. La pêche en eau douce a fait de moi un meilleur pêcheur en mer et cette dernière m'a rendu meilleur feederiste et specimen hunter !
    Alors, que faire pour se préparer à aller loin, très loin ?
     
    Tout d'abord, pêcher à longue distance, c'est loin comment ? Je pense qu'on peut séparer la distance en 3 ou 4 zones :
    1. Courte distance, soit de 0 à 25 mètres : c'est la zone la plus facile à atteindre, où la précision est la plus facile à acquérir. Même du matériel d'entrée de gamme permet de bien pêcher cette distance
    2. Moyenne distance, soit de 26 à 45 mètres : à peine plus difficile à atteindre, elle est souvent la limite du pêcheur, soit à cause de sa technique, soit à cause de son matériel inadapté
    3. Longue distance, soit de 46à 75 mètres : la précision commence vraiment à être un problème et le matériel doit s'adapter
    4. Le quatrième mousquetaire étant la très longue distance, soit de 76 à bien plus de 100 mètres : le matériel est spécifique, la technique et la précision doivent être parfaites pour y être efficaces
    S'il est inutile de casser votre tirelire en dessous de 45 mètres, vous devrez un peu investir (juste un peu) pour aller au delà. Alors, par pitié, n'essayez pas de sauter les étapes, ce ne serait pas vous rendre service. Développez votre pêche à moins de 45 mètres, puis passez aux choses vraiment sérieuses. De même, n'essayez pas d'atteindre l'horizon avec du matériel trop peu puissant ou trop dur : vous risquerez soit de l'endommager, soit de passer une mauvaise journée. Comme on ne roule pas en F1 avec une GT, au feeder à longue distance, on choisit bien sa monture, ça tombe sous le sens.

    Le matériel

    Commençons par le plus simple. Pour pêcher loin, il faut une canne qui le peut et un moulinet de bonne taille. L'investissement est plus important qu'à courte distance, vu la technicité croissante exigée par les conditions de pêche.


    Les cannes

    Soyons très clairs, une bonne canne longue distance n'est pas un manche de brosse. C'est plutôt une canne élastique, de minimum 3.9 mètres, possédant une poignée de 60 à 70cm (distance entre le milieu du porte-moulinet et l'extrémité du talon). Elle doit plier au lancer (action de pointe progressive à progressive) et encaisser les coups de nez des poissons, afin d'éviter qu'ils se décrochent lors de la longue récupération. Rien à voir avec une canne rivière, plus dure, plus brutale et qui est munie d'une poignée plus courte, pour une question de maniabilité
    Je préfère les cannes possédant de nombreux scions et que ces derniers soient longs, pour que l'action soit plus progressive et que l'adaptation aux conditions soit meilleure. Ma première canne longue distance était une Arca avec un blank en iM8. Franchement pas mal, je l'ai encore utilisée il y a peu, avant que je ne découvre sa remplaçante, une MS Range Prime 390 ! Pour information, MS Range est une marque allemande et MS sont les initiales de Michael Schlögl, un des plus grands pêcheurs au feeder des dernières années. Toutes ses cannes sont développées, pensées et testées en Europe (Allemagne, Autriche, Hollande et ... Belgique !).

    La Prime 435 mise à l'épreuve sur de belles brèmes
    En 2013, ma première Allemande fut la Prime 435, une bombe capable de balancer 100g + à plus de 100 mètres, tout en restant sensible et polyvalente, avec ses 5 scions !! Elle reste ma plus puissante canne, mais son action douce la rend agréable, même sur du petit poisson. Avec elle, j'ai fait des pêches de petits gardons à 80 mètres, comme des bourriches de grosses brèmes dans le courant !
    Mes cannes 2 et 3 sont également des MS Range : j'utilise la Multi 365-415 pour des poids jusqu'à 80g pour aller loin (Son test est ici) etla remarquable Multi 330-390, aussi à l'aise avec 60g pour la distance que sur les carpes au method en 330. 
    Toutes ces cannes sont fournies avec 5 scions, ce qui leur permet également d'être mes références dans le courant de la Meuse et des autres rivières.
    La Multi 365-415
    Ma canne 4 est la Prime 390, une canne parfaite pour aller jusqu'à 70 mètres, très sensibles, progressive et idéale pour les pêches durant lesquelles vous alternerez gros et petits poissons (comme en Meuse à Coronmeuse, où il n'est pas rare de prendre des brèmes de plus de 4kg, puis des gardons de 100 grammes).

    Vous trouverez toutes ces cannes au meilleur prix au magasin en ligne du Boilieman à Berlicum (P-B).


    Les moulinets 

    Le MS Prime 4500 sur ma Multi 330-390
    Ici non plus, l'heure n'est pas à chercher la miniaturisation. Utiliser un moulinet trop petit et pas assez puissant est une erreur, aloçrs n'hésitez pas à passer à du (très) gros. En effet, le moulinet longue distance doit répondre à quelques critères précis : 
    • Bobine large : rien ne bat les Big Pit et leurs bobines longues et coniques
    • Bobinage et remplissage parfaits (Slow Occilation, AeroWrap II, ...) pour limiter les frottements au lancer (voir plus bas)
    • Récupération rapide, mais couple important : elle doit être au grand minimum de 80cm, tout en conservant de la puissance pour ne pas que le pêcheur se fatigue à la récupération
    • Line clip rond en métal (MS Range, Shimano, Daiwa, ...) ou, mieux, ACS (MAP et Wychwood) : pour éviter d'abimer la ligne
    Si mon choix se porte toujours sur les Shimano Ultegra 4500 Ci4, j'ai depuis cette année les MS Range Prime 4500 NG, super doux et possédant 2 line-clips ronds et métalliques. Ils sont moyennement imposants, restent assez légers (500gr) et regorgent de puissance. Enfin, leur prix est ultra compétitif (+/-110€ avec une bobine supplémentaire).
     

    Le choix du feeder

    Ce point est crucial, car, dans les airs, tous les feeders ne sont égaux, loin de là. Bannissez tous les feeders à plombs latéraux, qui de par leur conception manquent de précision. J'utilise actuellement 3 types de feeders :
    1. MS Range Open End Feeder : le nom est un peu trompeur, mais ce feeder possède un lest circulaire à sa base, lui permettant de garder la trajectoire une fois en vol. N'hésitez pas à recouvrir sa cage d'une bande en caoutchouc (chambre à air de vélo pour pneus de 2.1", pas moins) ou de scotch noir pour, premièrement, diminuer la sortie de l'amorce à l'impact et, deuxièmement, diminuer sa traînée dans l'eau quand vous le ramenez. Il aura tendance à remonter à la surface et vous pourrez mouliner à toute vitesse. Cela fait gagner du temps et diminue le vrillage du bas-de-ligne. Existe de 20 à 80 grammes


    2. MS Range Distance Feeder : Encore plus profilé, mais plus difficile à charger en amorce, je le garde pour les plans d'eau. Le conseil de la bande en caoutchouc fonctionne aussi bien qu'avec l'Open End. Existe de 20 à 80 grammes

    3. NuFish Zippla : ce feeder profilé est d'une qualité exceptionnelle. Dessiné pour aller loin et voler droit, le Zippla fend l'air avec brio. Disponible en 2 tailles, il ne dépasse malheureusement pas 50 grammes. Il remonte à la surface quand vous le ramenez. Son seul défaut est de ne pas distribuer l'amorce si facilement à cause d'un épaulement interne. Une vraie avancée technologique qui a un prix élevé : ps de 2.50€/pièce !
    Remarque : les plus petits poids de ces feeders sont hyper utiles pour pêcher avec une précision maximale à courte et moyenne distance.
    Remarque 2 : on peut également aller loin avec les method feeders ! Les Guru Hybrid et les MS Micro Pellet volent particulièrement bien et permettent d'attendre un peu plus de 70 mètres. 


    Les montages pour aller loin

    Je vois surtout 1 montage pour ce type de travail : le classique montage coulissant (running rig), seul reconnu en compétition, et très capable à grande distance. Le montage "loop" est également une excellente solution, mais pas en compétition.
    1. Passez la potence sur la ligne : la perle Tronixpro est asymétrique, veillez donc à placer le côté court vers la canne et le long vers le bas-de-ligne, cela augmentera l'effet anti-emmêlant.
    2. Passez un stop en caoutchouc sur la ligne. Il aura un coulissement dur et se bloquera fermement
    3. Formez la torsade anti-emmêlement : elle mesurera 2 ou 3 centimètres de plus que la potence + le feeder (Voir ici pour savoir comment faire)

    Lancer loin

    Moins une affaire de force que de technique, lancer loin demande de l’entraînement, beaucoup d’entraînement. Vous allez devoir vous battre contre quelques problèmes pratiques : 

    La précision latérale

    Quand vous manquez la cible de 100cm à 20 mètres, c'est que vous ne lancez déjà pas si mal. Mais imaginez ce type de précision à 80 mètres : vous êtes à 4 mètres de la cible !! C'est énorme !! J'ai 2 conseils
    Le premier est de prendre un point de repère bien visible sur la berge d'en face, un point de repère fixe, bien entendu ! Une vache ou une oie se voient parfaitement, mais on des pattes, voire des ailes, et, donc, se déplacent. Elles peuvent dormir, mais cet état ne dure pas. 
    Le second conseil est de ne pas regarder votre feeder en lançant, mais bien là où vous voulez lancer. Plus exactement, vous viserez 10-15 mètres au-dessus de ce point pour être certains que votre feeder partira avec un angle de 40-45 degrés. Si vous regardez trop bas, vous aurez tendance à faire des lancers tendus, qui manqueront de distance.


    Le vent

    Tous les vents ne sont pas des adversaires, mais il vous faudra toujours jouer avec eux :
    1. Le vent latéral est clairement gênant pour votre précision. En lançant plus ou moins contre lui, vous pourrez compensez la déviation. Cette technique est empirique, mais c'est la seul que nous ayons.
    2. Le vent de dos : parfait pour aller loin, il risque néanmoins de perturber la trajectoire.
    3. Le vent de face : cela arrive et c'est un adversaire de taille. Mon conseil est de toujours garder du jus en début de pêche et de ne pas directement vouloir aller au maximum de vos possibilités. Si le vent augmentait, dans ce cas, vous ne pourriez plus atteindre votre coup. Restez humbles et raisonnables, il sera toujours temps après de rallonger la pêche.

    Mon meilleur conseil est d'éviter de lancer trop haut. Le mieux, cette fois-ci, est de tendre vos lancers et d'éviter de faire faire à votre feeder une belle parabole, synonyme de bannière prise dans le vent, de perte de distance et de précision.
    Mon autre meilleur conseil (Pour paraphraser le Maréchal Bernard Montgomery : "ce sont de bons conseils, puisque ce sont les miens", hum, hum) est de pêcher un peu plus lourd, car le poids présente plus d'inertie et un feeder de 50 grammes dévie moins qu'un de 30 ou 40.


    Le frottement

    Si votre canne est montée avec de tout petits anneaux, oubliez-la et passez à du diamètre supérieur. Mes cannes MS Range Multi et Prime sont faites pour aller loin et les anneaux de leurs scions sont bien larges et ouverts.
    De plus, pour aller loin, rien ne vaut la tresse, bien plus fine que le nylon à résistance égale. Je l'utilise en 10 à 13/100 de marque PowerPro, hyper fiable (abrasion) et solide aux nœuds. Pourquoi pas plus fine ? C'est une simple question de fiabilité. Une tresse trop fine est beaucoup plus fragile et cette finesse la rend plus coupante, ce qui diminue l'efficacité du nœud de jonction tresse-arraché en nylon. Mieux vaut perdre quelques mètres de distance de lancer, mais limiter drastiquement les casses et les poissons perdus.
    Lancer avec une tresse vous lacérant le doigt n'est pas des plus agréable. De plus, le manque complet d'élasticité de ce type de ligne vous causera de nombreux décrochages. La solution est un arraché en nylon de 2 à 2.5 fois la longueur de la canne, 8 mètres étant le minimum syndical. Quant à son diamètre, je ne descends jamais sous le 22/100 et voici mes choix :
    • 22/100 : feeders de 20 à 30g
    • 25/100 : feeders de 40 à 60g
    • 28/100 : feeders de 60 à 80g
    • 30/100 : feeders de 80 à 100g
    De même, un moulinet mal rempli va fortement vous handicaper. La tresse doit arriver à ras de la lèvre de la bobine, mais pas plus loin, tout en étant enroulée très serrée. Dans le cas d'un bobinage mou et d'un remplissage trop important, vous aurez d'atroces perruques. De son côté, une bobine trop peu remplie augmentera le frottement. Vous n'avez donc pas le choix, ce sera soit bien rempli, soit très bien rempli ! Je dirai même plus, cela devra être parfait ! 
    Dans le même ordre d'idée, les moulinets big pità bobines coniques ont des capacités de lancer très supérieures aux autres et un couple énorme pour ramener un feeder. N'hésitez pas à investir en un modèle 4500 ou 5500, voire 10000, pour les plus intrépides d'entre nous.
    Remarque : bourrez la bobine avec du nylon très serré de maximum 25/100, si elle est trop profonde. Cela permettra d'avoir une surface plus égale et lisse pour recevoir la tresse. Oubliez la laine qui a tendance à être molle et à prendre l'eau.


    La technique du lancer

    C'est le nœud de la problématique : si vous avez parfaitement préparé votre matériel, mais que vous ne savez pas lancer correctement, c'est peine perdue. Alors, disons-le directement, lancer loin n'est pas qu'une affaire de force et ce n'est vraiment pas parce que votre canne siffle au lancer que vous allez propulser votre feeder à l'horizon, tout du contraire ! Vous allez devoir utiliser le nerf de votre canne et pas la brutaliser inutilement en fouettant sèchement (ce qui provoque ledit sifflement).
    Position des mains
    Pour les droitiers, la main droite tient la canne au niveau du moulinet, la gauche tient l'extrémité de la poignée pour augmenter le bras de levier. 
    Les gauchers inversent la position des mains.
    1. Je démarre canne devant moi et je vérifie que mon nylon n'est pas enroulé sur le scion (afin d'éviter de casser ce dernier ... ce qui est, 99 fois sur 100, la faute du pêcheur, pas celle du scion. Casser des scions est la conséquence d'un manque de technique de lancer !)
    2. Je ramène ma ligne en arrière en gardant mes bras bien tendus. Mes yeux accompagnent le feeder jusqu'au-dessus de ma tête, pas plus loin
    3. Quand mon bras droit arrive à la verticale, bien au-dessus de la tête, j'arrête le mouvement vers l'arrière, ce qui comprime la canne quand le feeder arrive sous tension. Ma tête regarde déjà dans l'axe du lancer
    4. Dès cette compression atteinte, je commence le lancer, sans mettre toute ma force dans le mouvement directement. Les bras restent droits et tirent la canne vers l'avant, autour de l'axe des épaules. Le regard fixe la direction à atteindre et les épaules font face à l'objectif
    5. Accélérez le mouvement progressivement
    6. Dès que votre main gauche arrive à hauteur de votre cou, finissez le mouvement par un très vigoureux pousser-tirer qui termine de compresser la canne et donne la force au lancer. Poussez avec votre main droite en même temps que vous tirez très fort et vite avec votre main gauche, c'est fondamental. Le lâcher du nylon intervient au point culminant de la pression et doit permettre au feeder de filer à 40 degrés. A la fin du mouvement, le scion pointe à environ 40 degrés, voire un peu plus bas
    Quelques conseils :
    • Tout en gardant les épaules bien parallèles à l'objectif, accompagnez légèrement le mouvement vers l'arrière de la canne avec votre buste, ensuite, c'est lui qui initiera le lancer et lui donnera de la force
    • Gardez votre buste bien droit en fin de mouvement
    • Vos mains doivent être hautes au départ du lancer. Si vous commencez le mouvement bas, vous n'aurez aucune puissance
    • Sentez la compression de la canne. On dirait qu'elle devient plus lourde quand le feeder arrive en tension vers l'arrière. Ne débutez pas le lancer avant que le feeder n'ait atteint ce point maximum de pression, sinon la canne sifflera et vous n'atteindrez pas de bonnes distances
    • Commencez par des mouvements lents pour bien décomposer et sentir la manœuvre. N'accélérez que lorsque vous vous sentirez à l'aise avec la vitesse précédente
    • Entrainez-vous avec les feeders un peu plus lourds pour mieux sentir la compression
    • Plus la vitesse pour ramener le feeder et la canne en arrière est rapide, plus la compression sera forte et plus le moment pour démarrer le lancer sera court. Le timing devra être parfait !
    • La main gauche, qui tire sur la poignée de la canne, doit toujours arriver au même endroit, sous peine de ne pas respecter l'axe de lancer
    • Si votre feeder monte trop haut, c'est que vous avez lâché la ligne trop tôt et s'il a une trajectoire trop rasante et droite, c'est que vous avez libéré la ligne trop tard
    • Un bon lancer n'est pas fatiguant
    Et la force dans tout ça ? C'est elle qui vous permettra d'atteindre les très longues distances, à plus de 90 mètres, mais seulement avec une bonne technique. Elle est la cerise sur le gâteau, la fleur sur le chapeau de celui ou de celle qui en a.

    Des plantes derrière vous dans lesquelles vous accrochez ? 
    Un accessoire très utile est un tapis de PVC de minimum 150x150cm. Vous le déposerez sur les plantes. Sa surface lisse ne présentera pas de prise pour l'hameçon et vous pourrez amener votre canne aussi loin que possible en arrière pour une puissance optimale. Mon choix est le Sniper Mat de MS Range. Un petit truc est d'ajouter des œillets aux 4 coins de ce dernier pour le fixer au sol avec des piques ou des cordes. Quand la place est libre, vous pourrez aussi le détourner de son but premier en protégeant votre matériel de la pluie.



    La tactique

    Pêcher loin demande quelques adaptations et certains choix peuvent être déterminants. L'amorce, le choix des scions et les hameçons en font partie. Pour le reste, c'est une pêche au feeder comme les autres !


    Le choix du scion

    Pêcher plus loin implique que votre bannière soit plus longue et prenne plus dans le vent et le courant. Pensez donc à utiliser des scions un peu plus forts de 0.5 à 1oz par rapport au choix que vous auriez fait en deçà de 30-40 mètres.


    Les hameçons

    Ramener du poisson de très loin augmente le risque de décrochage. il est mieux d'opter pour des modèles à fer plus fort, tels les Drennan Carbon Feeder, les Wide Gape ou les MS Range Medium Feeder P-180. Ne les choisissez pas trop petits non plus : les 16 me semblent être la taille minimale. Dans le même ordre d'idée, le bas de ligne n'a pas intérêt à être trop fin, pour éviter le vrillage.
    Eschage
    Un truc universel pour vriller le nylon est d'utiliser 2 gros asticots. Ils font hélice. Pour éviter ce désagrément, il suffit pourtant de les piquer tête bêche (un asticot est esché par sa partie la plus charnue et l'autre par la plus fine). C'est fou ce que ça fonctionne bien. En fait, cela les fait se coller l'un à l'autre.
    Faites de même avec les autres esches, comme le caster : le premier est enfilé sur la hampe de l'hameçon et le second est piqué bien droit, de telle sorte qu'il soit parallèle au premier.
    Pour le reste, c'est toujours le poisson (parfois dans les limites du règlement du concours) qui décide de ce qu'il faut escher. Retenir ça, c'est déjà bien pêcher !


    L'amorce

    Vu la force de l'impact d'un feeder à ces distances, vous devez mouiller un peu plus l'amorce et éventuellement la protéger en couvrant la cage du feeder par une bande caoutchouc ou du scotch, comme dit plus haut. N'utilisez pas non plus des mix trop peu collants de nature.
    Je vous conseille ce mélange, comme base de vos tests : 
    • 2 volumes de chapelure rousse
    • 2 volumes de BC collant
    • 2 volumes de biscuit gras
    • 1/2 volume de chanvre moulu
    • 1/2 volume de cassonade 
    C'est un mélange plutôt collant, mais facile à travailler et à mouiller. Il permet d'incorporer pas mal d'esches.
    J'ai tendance à ne pas utiliser des feeders trop petits à grande distance, car je veux être certain qu'il restera assez de nourriture dans la cage après impact et, de ce fait, m'éviter de devoir relancer trop souvent. Cela dit, n'espérez pas passer une journée de détente, car, pour démarrer votre pêche, il vous faudra recharger le coup toutes les 3 à 5 minutes. Vous ajusterez la cadence et la taille du feeder selon la réaction des poissons.

    Régler sa distance de pêche

    Pêcher loin, c'est pêcher précis. Pour ce faire, j'utilise 2 piques espacées de quelques mètres, autour desquelles j'enroule le fil du moulinet. En comptant les longueurs, on peut déterminer la distance de pêche choisie et l'appliquer aux autres cannes utilisées. Dès qu'on arrive à la même distance que la première canne, il suffit de bloquer la ligne dans le line clip du moulinet.

    Position de la canne

    Je fais pointer le scion de la canne dans la direction vers où souffle le vent, et ce pour diminuer les mouvements parasites dus aux rafales. De même, je m'efforce de m'approcher d'un angle de 90° entre la bannière et le scion. Tout ceci a pour but d'améliorer la détection des touches. La canne positionnée de mi-hauteur à haute me facilite le ferrage, car, à ces distances, ferrer pour rien est assez râlant. Concernant le ferrage, le plus important est de choisir la position qui vous convient le mieux ! Sur la photo ci-contre, vous pouvez remarquer que ma canne est basse, comme quoi, tout est une affaire de conditions météo et de lieu pêché (courant, profondeur).

    Conclusion

    Vous l'aurez compris, le feeder à longue distance est une technique exigeante, tant du côté matériel, que de la technique du pêcheur. Le maîtriser est une sensation très gratifiante qui aura des conséquences bénéfiques sur toute votre pêche. Alors, courage, prenez du plaisir à vous dépasser et bonne pêche à toutes et tous !

    Réflexion sur le système des championnats de Belgique match/feeder (mais aussi les concours)

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    La compétition est un loisir passionnant, voire obsédant. On y consacre du temps, de l'énergie et de l'argent. Certains ne l'aimeront jamais et, pour ceux qui l'apprécient, cet amour n'est pas toujours régulier. Pour ma part, j'en suis à ma deuxième phase : la première consacrée à l'anglaise et au coup se terminait vers 2004, alors que celle-ci, dédiée au feeder, est toute récente. De ces 10 années passées à "simplement" pêcher, je retire une urgente envie de liberté et d'objectivité. En d'autres termes, pouvoir utiliser toutes les techniques possibles pour prendre du poisson et ne pas se baser sur une journée, mais pêcher des saisons entières, me semblent des principes fondamentaux. De ce fait, j'ai quelques réflexions sur la compétition et son règlement en Belgique, car je pense qu'on fait plus logique ailleurs.


    Le règlement

    S'il est en effet plus simple de transposer les règlements FIPS à nos championnats nationaux, rien ne nous empêche de peser au maximum sur les décisions de la fédé internationale et de prôner un peu de souplesse. Mais, j'ai souvent l'impression qu'on veut faire plus dur (pas mieux malheureusement) qu'ailleurs en Belgique. 
    Prenons quelques exemples parlants : 
    • Au feeder, pêcher avec un plomb simple n'est pas autorisé, alors que cette interdiction est absente du règlement FIPS. Pourquoi ? Je ne vois aucune raison halieutique à cela.
    • La fronde n'est pas non plus autorisée. De nouveau, pourquoi ? Dans mes pêches de spécimens et de nombreux étangsà gros poissons, il est intéressant de laisser sa ligne en place, tranquille, et de procéder à un amorçage léger et discret. Halieutiquement parlant, ça se défend et ça se comprend.
    • Pourquoi interdire les bas de ligne de moins de 50 centimètres ? Quelle peut être la raison à cela. De nouveau, d'un point de vue de la pêche, cela ne repose sur rien. En effet, pourquoi empêcher le pêcheur de répondre de manière optimale à l'humeur du poisson ? Interdit-on au pêcheur au coup d'avoir un plomb de touche à 5cm de l'hameçon ? L'oblige-t-on à n'utiliser qu'un plomb de touche particulier ? Non, sa ligne s'adapte à la manière de mordre du poisson. C'est normal et logique ! J'ai beau chercher, je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de bas de ligne court dans certaines conditions (tanches aux touches délicates, barbeaux se servant directement dans un feeder rempli d'asticots, etc.). Pourquoi ne pas non plus limiter sa longueur maximale à 100 cm tant qu'on y est ?
    • Le method feeder, pourquoi l'interdire, sinon pour son bas de ligne très court ... et ce n'est pas une raison, vu mes arguments ci-dessus !
    • La distance de pêche : à l'anglaise, elle est fixée à minimum 25 mètres et au feeder à 15 ? Encore une fois, cela relève de l'absurde le plus complet. On pêche là où se trouve le poisson et s'il est à 10 mètres, on le pêche à cet endroit précis. Cette limitation n'est pas présente dans le règlement FIPS et, pour prendre un exemple simple à comprendre, limiter la distance de pêche, c'est comme dire à un compétiteur à la grande canne qu'il ne peu pas utiliser sa canne à moins de 11.5m, parce que c'est la distance fixée. Heureusement qu'on peut toujours faire des pêches de bordures, heureusement qu'on a le choix à la grande canne... Ne parlons même pas des réclamations possibles (et souvent très partisanes et peu justifiées) que ces limites engendrent. Enfin, ma crainte la plus claire est celle-ci : cette limite ne va-t-elle pas déclasser de facto tous les lieux de pêches trop étroits, comme nos rivières naturelles ? Ces lieux sont déjà peut pratiqués et pourtant si passionnants, nos compétitions se cantonnant à de grands bacs d'aviron rectilignes et aux canaux. En fait, à mon sens,vouloir toujours fixer une distance minimale, c'est au mieux incongru !
    • Pourquoi enfin interdire certaines esches ? Le pêcheur de spécimen que je suis ne voit aucune raison valable à tout ceci. C'est arbitraire et ne repose sur rien en particulier. L'efficacité d'un bon pêcheur et, a fortiori, d'un compétiteur ne repose-t-elle pas sur sa capacité à s'adapter à la situation ?
    L'exemple de Steve Ringer est très parlante : il a été champion du monde et domine largement les débats depuis quelques années. Pourtant, lors de compétitions en Angleterre, on peut admirer sa technique parfaite pour envoyer un montage "bomb"à l'eau, fronder avec précision des pellets et pêcher au method les bordures proches. Cela a-t-il compromis ses qualités de compétiteur à utiliser des techniques pour la plupart interdites par la FIPS ou notre BFA ? Non, certainement pas. On peut même affirmer que cette expérience et cette polyvalence lui donnent une belle longueur d'avance.


    Les championnats

    Je ne dirai qu'une seule chose : est-il bien normal de décider du nom du champion en une seule petite manche, tant au feeder qu'à l'anglaise ? Et bien, mon avis est que si les précédents champions ont mieux pêché le jour de leur sacre que les autres pêcheurs, un système à la française, en 4 manches sur le week-end et le même parcours me semble d'évidence plus correct pour désigner le meilleur ! Qui n'a jamais eu une mauvaise manche, une place impêchable ou une journée de travers ? Le nombre de manches, avec changement de place, bien entendu, limiterait l'impact de la chance (ou de la poisse). Certains rétorqueront que cela va augmenter le coût des championnats. C'est clair, mais l'investissement pour aller s’entraîner plusieurs fois ne mérite-il pas cela ?

    Épilogue 

    Pour conclure, mes réflexions se veulent être plus un plaidoyer pour la souplesse qu'une critique destructive. Soyons élitistes, favorisons les meilleurs et non les plus chanceux, privilégions la régularité et la polyvalence, sans pour autant déprécier le coup d'éclat, et donnons les moyens aux pêcheurs débutants de se bâtir une expérience et d'apprendre au contact des meilleurs.

    Sources

    BFA Feeder 
    FIPS Feeder

    Le Franc Pêcheur Technique, le Boilieman et MS Range seront au salon FISHART - 19 et 20 novembre 2016

    Salon Pêche Expo à Libramont - 11-13 novembre - le Boilieman sera présent ! Horaire et prix d'entrée

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    Horaire

    le 11 novembre 2016, de 13 à 18h00
    le 12 novembre 2016, de 10 à 20h00
    le 13 novembre 2016, de 10 à 17h30 

    Prix d'entrée : 8 €

    de 6 à 12 ans : 2 € 

    Manipulation d'un poisson : les choses que vous devez absolument bannir et oublier !

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    Tapis de réception et épuisette large aux mailles douces : le must !
    Décidément, on croit que tout a été dit et entendu, puis voilà t’y pas que le spectacle attristant de poissons photographiés à même le béton, manipulés avec un chiffon, etc réapparaît. Franchement, c'est inacceptable ! Je me fends donc d'un article vous montrant ce qu'il FAUT faire et ce qu'il faut absolument OUBLIER. Je parlerai des poissons blancs et des carnassiers. Pour cette dernière partie, j'ai reçu l'aide de Vincent Crisafi, un des responsables du club Carnaliège (Oui, vous l'avez deviné, leurs pêcheurs ont pour cible les carnassiers et habitent plutôt en région liégeoise). Suivez le guide !



    Physiologie du poisson


    Un poisson, comme tout animal, ne se manipule pas n’importe comment. Il y a des zones plus sensibles, comme les environs du cœur, et cela augmente avec la taille du poisson. En effet, si un poisson est parfaitement adapté pour vivre dans l’eau, il ne supporte que peu la vie à l’air, tant pour respirer que pour la pression sur son corps.
    Figure 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatomie_des_poissons#/media/File:Internal_organs_of_a_fish.jpg


    Alors, que faire ou ne plus faire ?


    Je vais brosser par des exemples concrets les erreurs que je vois typiquement commettre au bord de l’eau.



    Le chiffon

    Figure 2 Apprenons à nos enfants à ne pas utiliser les chiffons
    Poissons glissants, poissons gluants ? Je sais, un poisson est couvert de mucus et, de facto, glisse. Certains, dont j’ai été quand j’avais 8 ans, utilisent le chiffon pour mieux maintenir le poisson. C’est une fausse bonne idée et, même si ce chiffon est mouillé, il a pour conséquence d’enlever la couche protectrice qu’est le mucus. C’est exactement comme vous arracher la peau. Le poisson est livré aux agressions extérieures, comme les bactéries, les pollutions ou les parasites. Autrement dit, le risque qu’il meure est très important.






    Que faire pour tous les poissons (blancs comme carnassiers) ?

    • N’utilisez que vos mains, si possibles humides, pour saisir le poisson
    • Décrochez le poisson en le gardant dans l’épuisette, voire dans l’eau (un seau large fonctionne bien aussi, surtout sur les brèmes)
    • Si vous devez prendre le poisson en main, prenez-le par la nuque, vous toucherez moins de surface




     

    La belle photo du poisson sur le béton ou à même le sol, voire dans un seau

    Même remarque que précédemment, le poisson laissé sur une surface rugueuse, pour son décrochage ou sa photo, ça lui enlève son mucus et, pire, ça le blesse potentiellement.



    Que faire pour tous les poissons (blancs comme carnassiers) ?

    Il existe plusieurs solutions qui ne coûtent pas cher :

    • Le tapis de réception (il y en a des bons pour 20€) : il est lisse, caoutchouté et doit être humidifié avant d’y déposer le poisson. Évitez également de le laisser au soleil pour ne pas qu’il chauffe excessivement
    • La bassine remplie d’eau : ça calme le poisson de rester dans l’eau (à part pour les amours, toujours excités d’être manipulés). Veillez à ce que l’eau soit fraîche
    • L’herbe fraîche et drue : à défaut du tapis, une herbe drue, humide et débarrassée des crasses peut également convenir, mais c’est un peu limite


    Figure 3 Tapis de réception et épuisette à mailles latexées, le must




    Prendre le poisson de manière inadéquate

    On a tout vu, y compris des poissons tenus en mettant les doigts dans les orbites des yeux. Alors, que vous fassiez du no kill ou que vous mangiez votre poisson, ne lui faites pas subir n’importe quoi.



    Que faire pour tous les poissons (blancs comme carnassiers) ?

    • Soutenez bien le poisson à 2 mains
    • Préférez les photos à genoux, ou mieux, les pieds dans l’eau, cela évitera au poisson de tomber de haut s’il gigote brutalement
    • Mieux encore : photographiez le poisson dans l’eau



    Le bâillon (brochet)

    Outil d'un autre âge, le bâillon, sorte d'écarteur de mâchoires, était fort en vogue au siècle passé. Il y a nettement plus efficace et moins traumatisant pour le poisson : une bonne prise manuelle !





    Que faire ?

    BIEN : http://www.waltonpac.org.uk/html/DropBack/BeginnersGuide.htm
    Quand on glisse ses doigts entre l’opercule (lisse) et les rayons branchiaux (pleins de dents), il y a une sorte de goulotte dure qui permet d’avoir une prise ferme sur le brochet. Cette prise oblige le brochet à ouvrir sa gueule. C’est 100% efficace.




    BIEN : Mike et un brochet parfaitement tenu





    La pince pour soulever le poisson (fish grip)

    Cette pince est responsable de vilaines blessures, voire de ruptures de mâchoire.




    Que faire ?
    • Ne jamais utiliser la pince pour soulever le poisson, mais uniquement pour le maintenir
    • Utiliser une pince avec une tête rotative
    • Ne pas l’utiliser sur les plus gros poissons, une épuisette ou une main gantée seront très nettement plus efficaces
      BIEN : Une épuisette large, profonde et munie de mailles latexées (évitez celles en nylon noué)

    On ne lève JAMAIS un poisson avec une grip fish !



    Dégorgeoirs, pinces et Cie

    Ce sont des outils des plus utiles pour bien décrocher votre poisson. Ayez-en de tailles différentes et, pour les carnassiers, n’hésitez pas à en prendre des très longs, c’est nécessaire pour aller chercher un hameçon un peu bas.



    Je continuerai cet article dans le prochain numéro par une série de conseils pratiques. Entretemps, prenez du poisson et remettez-le dans l’eau rapidement. Il faut soigner nos compagnons de jeux.
    Le kit complet pour le brochet et le carna en général

    Conseils utiles pour remettre un gros poissonà l'eau bien en vie

    S'il y a bien un truc qui me chagrine, pour ne pas dire qui m'énerve, c'est la soi-disant sportivité de la ligne trop fine. C'est vraiment du pipeau et cela ne sert qu'à se faire mousser auprès des autres. Ridicule. Il est question de devenir adulte et de faire du vrai bon no-kill. Donc, pêchez aussi fin que possible et aussi gros que nécessaire ! Mais ce n'est pas tout. En effet, les gros poissons, dont le barbeau, seigneur de nos eaux vives, ne se rendent qu'après s'être battus jusqu'à l'épuisement de leurs forces. Il faut donc les laisser respirer. Voici LA marche à suivre, conseillée par la Barbel Society : Le Handling code (code de manipulation) 
    1. Quand vous venez de mettre votre poisson dans l'épuisette (large et profonde), laissez-le au moins 30 secondes dans l'eau sans le décrocher. Cela lui permettra de reprendre des forces avant d'être sorti de l'eau
    2. Limitez les manipulations au minimum
    3. Utilisez toujours un tapis de réception humide
    4. Reposez le poisson dans l'eau avant la photo et le pesage
    5. Quand vous relâchez votre barbeau, veillez à ce qu'il reparte uniquement après avoir complètement repris ses esprits. A cet effet, n'hésitez pas à maintenir manuellement le poisson bien droit dans le courant. Ce n'est que quand il va montrer des signes de force retrouvée que vous le laisserez repartir. Plus l'eau est chaude, plus cette étape est importante et longue !
    Le film est en Anglais but who cares ? Il est clair, magnifique et bien réalisé :


    Encore un peu de lecture




    JNS

    Conserver le poisson : pensez à eux, relâchez-les le plus vite possible !

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    Bien décrocher le poisson et le manipuler avec soin étaient la première étape. Vous pouvez la relire ici, dans mon article précédent.  Maintenant, il est question de le conserver dans les meilleurs conditions et, je le dis directement, mieux vaut le relâcher après la photo, plutôt que de le garder pour rien. Je vais cependant aborder les bonnes manières de tout de même conserver des prisonniers (dans le but d'une pesée en concours, par exemple), afin de leur rendre leur liberté dans de bonnes conditions. Comme je l'ai souvent dit : ce sont nos compagnons de jeu, alors on leur doit le respect !


    Je vais passer en revue les différents contenants vus au bord de l'eau, en terminant avec ceux que je n'apprécie pas, vu leur faible qualité.



    Tête d’épuisette

    Bien conserver un poisson commence par l’utilisation d’une bonne tête d’épuisette. Depuis toujours, j’ai banni les filets en nylon noué, car ils sont bien trop rugueux et agressifs pour le poisson ! On fait actuellement des mailles très douces ou, encore mieux, latexées. Elles sont le must pour épuiser le poisson sans le blesser.


    Bourriche

    Le classique des classiques. Elle nous accompagne depuis tellement longtemps que je ne pourrais le dire. On n'a heureusement interdit les petits bourriches métalliques, juste bonnes à écailler le poisson et on ne vend plus que celles en nylon. Elles ne sont néanmoins pas toutes égales devant la bonne conservation du poisson !

    Ronde ou rectangulaire
    Depuis des années, je n'utilise plus que des bourriches rectangulaires. Il y a une raison à cela : comme le montre clairement le schéma suivant, elles donnent plus de place aux poissons pour nager naturellement et permettent de meilleurs échanges gazeux (meilleure oxygénation), vu la plus grande surface entre l'eau et l'air. Cet avantage est d'autant plus important qu'il y a peu d'eau. A ce sujet, n'hésitez pas à entrer dans l'eau (avec le permis adéquat, bien entendu) si la profondeur n'est pas suffisante (20cm sont pour moi le minimum minimorum).

    La différence est claire, la rectangulaire donne bien plus de place et de profondeur d'eau
    On voit bien l'avantage de la bourriche rectangulaire ici !


    La bourriche rectangulaire a un autre avantage : la stabilité ! Elle ne tourne pas sur elle-même dans le courant et n'a pas tendance à s'affaisser sur elle-même aussi facilement que les rondes.





    Longueur et largeur
    Je n'irai pas par 4 chemins : plus elle est longue, mieux c'est ! Pour moi, 2.5 mètres est un minimum. D'ailleurs, mes 2 bourriches font 4 mètres chacune ! En fait, il faut veiller à avoir toujours au moins 1.5 mètre de la bourriche dans l'eau.
    Pour ce qui est de la largeur, là aussi, plus est mieux. On dira que 50cmx40cm est la dimension passe-partout. N'hésitez pas à prendre plus grand si vous pêchez la carpe et les autres gros poissons.
    Encore de l'investissement ? Vous devriez déjà en avoir une pareille ! Sinon, Orion Concept fait une excellente bourriche à prix d'ami. Pour l'utiliser depuis un bon moment, je ne peux que vous la recommander ! C'est ICI, sur le site d'Orion Concept (Hainaut Pêche) !


    Température de l'eau et ensoleillement
    Enfin, si les températures sont élevées, tant dans l'eau qu'en dehors, évitez de mettre la bourriche tout court ! Plus la température de l'eau est haute et plus basse est la concentration d'oxygène dissout. 
    Prenez votre temps pour réoxygéner un gros poisson dans ces conditions, il en va de sa survie ! C'est ici dans le précédent article


    Petits et gros poissons, cohabitation difficile ! 



    Ici non plus, je ne vais pas tergiverser : un petit gardon coincé entre 2 grosses brèmes dans la plus confortable des bourriches passera de vie à trépas tout autant que dans une petite bourriche. La solution : utiliser 2 bourriches, l'une pour le petit, l'autre pour les gros. C'est obligatoire dans pas mal d'étangs et ça le sera en compétition en Wallonie sous peu.





    Sac de conservation (carpes et carnassiers)

    Un petit rappel à propos de la pêche de nuit en Wallonie s'impose : le poisson doit immédiatement être remis à l'eau !
    Laisser un gros poisson dans un sac à carpe le temps d'aller chercher son appareil photo ne dispense pas le pêche de bien réoxygéner sa prise avant de la laisser à elle-même.


    Seau, bassine, etc.


    Pour conserver du poisson en vie plus de 15 minutes, oubliez-les définitivement ! Pour vos photos de blancs, un seau, c'est l'horreur et c'est totalement irrespectueux pour votre poisson. Un tapis de réception bassine ou une tête d'épuisette large aux mailles douces (quand il n'y a pas trop de poissons font bien mieux l'affaire.

    Voilà, je pense que vous êtes conscients de vos actes et que vous ne proposerez plus à la vue de tous le spectacle navrant de poissons (uniquement) immortalisés en photos, dans de mauvaises conditions.

    Bonne pêche à tous (sauf aux viandards) !

    Feeder et tresse : arraché ou tête de ligne ?

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    N'en déplaise à certains, le feeder est une discipline technique où tous les détails comptent. Sa relative jeunesse fait qu'il est en pleine évolution et qu'il s'ouvre à tous les poissons avec de plus en plus d'efficacité. Avec l'avènement de la grande distance et des pêches de petits poissons, les lignes ont évolué : la tresse est nécessaire dans les 2 cas et il est donc obligatoire d'y adjoindre du nylon pour éviter certains désagréments. Le sujet est complexe et des questions sont régulièrement posées par les feederistes ici ou là : quel nœud utiliser, avec quelle tresse remplir le moulinet (et comment), quel nylon acheter pour constituer l'arraché et quelle longueur pour ce dernier ? J'espère dissiper vos soucis avec cet article !

    Un petit rappel s'impose : quand et pourquoi utiliser de la tresse au feeder ?


    De toute évidence, je sais qu'il y a 2 situations pour lesquelles je sortirai les bobines remplies de tresse : le petit poisson (gardons, plaquettes, vandoises, etc.) et la longue distance. Mais qu'ont-elles donc en commun ? 
    1. La perception de la touche, pardi ! A plus de 50 mètres, du nylon ne transmet pas la touche correctement, vu son élasticité. De même, les petits poissons sont capables de faire des touches si délicates que, même à courte distance, vous ne les décèlerez qu'à peine avec du nylon. La tresse et son absence d'élasticité vous permettront de les voir parfaitement !
    2. Le ferrage, peuchère ! Ferrer vite à courte distance ou efficacement quand le feeder est loin nécessitent beaucoup d'application avec du nylon. Avec la tresse, tout est facilité : le fait de lever sa canne de 40cm est suffisant pour piquer le petit poisson et un mouvement à peine plus ample ferre une brème à 60 mètres sans soucis.
    Il existe une troisième situation, plus mineure, durant laquelle je sors ma tresse : une pêche lourde en fleuve. Dans ce cas-ci, seul l'argument du ferrage comptera.

    Aspects techniques de la tresse

    Utiliser de la tresse est une joie quand vous respectez quelques règles, mais peut devenir l'enfer si vous faites n'importe quoi. De ce fait, voici mes conseils pour une expérience réussie : 

    Remplir le moulinet

    Il faut toujours commencer par remplir la bobine de votre moulinet avec du nylon (20 ou 22/100 pour un bobinage bien lisse) : 
    • Premièrement, il évitera à la tresse de glisser autour de l'axe de la bobine. 
    • Ensuite, il vous permettra de remplir correctement la bobine : la tresse doit arriver à 1-2 millimètres de la lèvre. Ne remplissez pas plus, car la tresse a tendance à foisonner et vous risquerez des perruques et des nœuds.

      Une tresse se bobine très tendue

      Vous n'avez pas le choix : soit une tresse est très tendue sur la bobine (dure sous la pression des doigts) et tout va bien, soit elle est bobinée mollement et vous allez l’abîmer et faire de beaux nœuds en nid d'oiseau. Tendre la tresse le plus possible, c'est juste obligatoire ! 

      Choix de la tresse

      Une tresse doit répondre à quelques critères particuliers au feeder : elle doit être fine, c'est évident ; elle doit bien fendre l'eau pour être coulée plus vite ; elle doit être visible pour le pêcheur et, enfin, elle ne doit pas être fragile (coups, abrasion, etc.).
      Je ne suis pas très délicat de ce côté et j'ai un peu de tout sur mes moulinets : 
      • PowerPro 13 et 15/100 jaune pour les pêches lourdes en fleuve : elle est hyper fiable et fend l'eau facilement
      • Berckley Fireline Fusion 12/100 jaune-vert pour la longue distance : un peu plus raide que la moyenne, cette tresse fusionnée lance et coupe l'eau magnifiquement bien. De plus, elle est très nettement moins fragile et s'use moins vite que le Nanofil (que je n'utilise plus du tout)
      • Cormoran Corastrong en 10/100 : souple et solide, elle est parfaite pour les petits poissons. Flotte un peu trop et n'est donc pas adaptée aux pêches lointaines.
      Je mets toujours entre 125 et 200 mètres de tresse sur mes moulinets, selon qu'ils vont me servir à courte ou à longue distance. Pourquoi tant ? Simplement pour pouvoir en supprimer quelques mètres usés et me permettre de pêcher à plus de 80 mètres tout en gardant de la réserve en cas de gros poisson.

      Arraché ou tête de ligne

      Une chose est certaine, quand vous utilisez de la tresse sur le moulinet, montez toujours une tête en nylon. En voici les raisons : 
      1. La tresse n'a pas d'élasticité et sans tête en nylon, vous allez subir pas mal de décrochages (surtout avec les poissons à gueules tendres, comme les plaquettes)
      2. La tresse ne résiste pas bien à l'abrasion et aux pincements : une tête en nylon, elle, encaissera tout ça sans trop se plaindre et gardera la précieuse tresse loin du fond
      3. Lancer en force à longue distance avec de la tresse sur le doigt est une des choses les plus désagréables et peu rassurantes de la pêche. Avec du nylon en main, c'est plus confortable
      4. Cerise sur le gâteau : une tête de ligne en nylon vous tiendra éloignés d'une foultitude d'emmêlements que la tresse aurait causé
      Le film :

        Arraché ou tête de ligne, c'est une question de longueur

        Un arraché fera toujours environ 2 fois la longueur de la canne (+/- 8-10 mètres) et conviendra aux pêches lourdes et lointaines. Son but sera d'encaisser la force du lancer et d'éviter le décrochage de poissons pris très loin ou subissant la pression du courant. Son diamètre oscillera entre 26 et 30/100, voire un peu plus.
        De son côté, une tête de ligne mesurera juste 1 fois la longueur de la canne et s'adaptera à cette dernière (entre 3 et 4 mètres, pas plus). Elle sera dédiée aux pêches de poissons petits à moyens, à moins de 30 mètres, et aux pêches rapides à courte distance. Elle servira à encaisser les chocs, mais aussi d'indicateur pour soulever le poisson : dès que le nœud de raccord entre la tresse et le nylon passera les premiers anneaux du scions, il sera temps de relever la canne et le poisson vous arrivera pile sur l'estomac, vous permettant donc de le saisir plus facilement et de gagner du temps, si précieux dans les pêches de vitesse ! De plus, vous devriez même être sensés pouvoir remplir votre feeder et remettre des esches sur l'hameçon sans modifier la bannière sortie. Un super truc pour aller vite ! La tête de ligne aura un diamètre qui oscillera entre 22 et 26/100.
        Mon préféré : le Double Uni

        Le nœud du problème

        J'en ai essayé, des nœuds de raccord tresse-nylon ! J'ai attendu qu'on m'en montre de meilleurs, mais personne ne l'a fait. Au fait, qu'est ce qui fait un bon nœud ?
        • Sa solidité
        • Sa discrétion, pour passer sans accro dans les anneaux
        • Sa facilité d'exécution, pour avoir une résistance stable
        Mon expérience me fait penser qu'il est plus important d'avoir un nœud fiable un peu rondouillard qu'un nœud discret qui glisse. Oubliez les albright et compagnie, ils sont trop gros, compliqués et peu adaptés aux lignes très fines. Je vais vous en présenter 2 que j'utilise avec plaisir depuis un bon moment :
          Le double universel ("Double Uni" pour les amis) : super solide, super facile à réaliser et fiable, je l'apprécie pour toutes les pêches, surtout celles "sous tension" (gros poissons, courant, etc.). C'est mon nœud de base. Très souvent, je double la tresse pour encore plus de solidité. Voici comment je le réalise :
          1. Mettre le nylon et la tresse en parallèle
          2. Réaliser un uni avec le nylon sur la tresse et faire 4 à 5 passages dans la boucle. Humidifier le nœud, puis le tendre sans le serrer fort
          3. Réaliser un uni avec la tresse sur le nylon et faire 7 à 8 passages dans la boucle (4 si la tresse est doublée). Humidifier puis tendre le nœud sans serrer
          4. Tirer sur le nylon et la tresse pour que les 2 nœuds se touchent et serrer définitivement le double uni
          5. Couper la tresse et le nylon à raz (vous pouvez aussi laisser dépasser 2cm de nylon, cela peut faciliter le passage dans les anneaux)
            Le nœud Ringer, du nom du pêcheur le plus connu l'utilisant :)
            Le Nœud de cuillère dans boucle : très rapide à réaliser, je l'apprécie pour sa discrétion et pour les pêches légères de poissons petits à moyens. Il suffit de commencer par faire uneboucle (nœud en 8 ou un spiderhitch) dans la tresse, puis de terminer en faisant un nœud de cuillère avec le nylon passé dans la boucle de la tresse.

            Pour ce qui est des montages, vous pouvez vous reporter à mes 2 articles suivants :
            Les montages modernes (y compris le Loop)
            Le tout récent article sur le montage en potence, hyper sensible et facile à utiliser

             
            Le 3e mousquetaire, que je teste actuellement, est une tresse doublée par spiderhitch qui me permet de réaliser un nœudAlbright qui glisse très bien dans les anneaux et est plus discret que ce que je ne l'avais pensé !
            Un p'tit Albright, svp !

            Voilà, je pense que vous n'avez plus qu'à aller tester tout cela au bord de l'eau. Des questions ? N'hésitez pas à les poser !

            Bonne pêche !

            Le FPT vous souhaite Joyeux Noël et Bonne Année 2017


            Bas de ligne : des problèmes de casse avec les moules et les palourdes asiatiques ? J'ai une solution !

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            Un problème classique est de tomber sur un coup dont le fond est couvert de moules ou de palourdes asiatiques. Ces mollusques ont la fâcheuse tendance à couper le bas de ligne quand celui-ci est en nylon. Une solution est d'augmenter le diamètre du bas de ligne, mais cela a une grande influence sur le nombre de touches. J'ai par contre un truc pour vous qui fonctionne très bien et que j'ai eu pas mal de fois l'occasion de tester et d'approuver !


            En fait, j'utilise une tresse pour pêcher le barbeau : La Drennan Gravel Braid !
            Cette tresse pour bas de ligne a été développée pour pêcher dans un environnement très abrasif : le fond caillouteux et sablonneux de nos rivières rapides. Autant dire que sa résistance aux mollusques bivalves est optimale, sans pour autant en faire une ligne rigide.
            Mon conseil est très clair : n'utilisez pas cette tresse en dessous de 8lbs et, surtout, ne soyez pas effrayés par son diamètre apparent important, j'ai pris du gardon de 40g avec de la 10lbs !  
            Hameçon à œillet et Gravel Braid : le nœud sera un palomar ou, comme ici, un universel (5 passages dans la boucle)
            La Gravel Braid fonctionne aussi sur les hameçons à palette

            Détail du nœud de la tresse sur un hameçon de 16


            En effet, cette tresse est très souple et sa couleur la rend très discrète. Elle est également coulante. Enfin, on peut réaliser n'importe quel nœud avec elle, que ce soit pour un hameçon à palette ou à œillet. Vu son diamètre et sa résistance, faites maximum 5 tours sur la hampe de l'hameçon, c'est amplement suffisant et cela vous garantit d'obtenir un nœud discret.

            Amorce et feeder : les notions de base

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            L'amorce est le plus vaste sujet de fantasmes et d'histoires plus ou moins réelles. Qui n'a jamais entendu parler des secrets de X ou Y ? Qui n'a jamais été obnubilé par un détail, tel le spectateur trompé par le magicien ? On a tous cru à la petite poudre blanche, dont le sachet était vidé dans le mélange, à la vue de tous, puis enfoncé bien profondément dans la poche du pêcheur qui se savait espionné. Ce subterfuge était bien entendu là pour détourner notre regard du vrai "secret" : une utilisation spéciale de la terre, une technique particulière, parfois de la triche (en concours), ...
            Je vais essayer de démystifier tout ça en passant en revue le b.a.-ba de la confection d'une bonne amorce. Simplicité, équilibre et fraîcheur, c'est ça, le vrai secret !

            Comment fonctionne une bonne amorce ?

            Une bonne amorce doit répondre à quelques exigences, ne doit pas être excessivement compliquée sous peine d'être incontrôlable et doit être facile à mettre en œuvre, à mouiller, à adapter aux conditions. Par exemple, utiliser un composant qu'on sait introuvable ou dont la qualité fluctue est un risque. Changer tout le temps de provenance de chapelure aussi.


            L'action mécanique

            Une amorce peut travailler de bien des manières. Les particules peuvent être relâchées soit verticalement, à la descente comme à partir du fond (plutôt pour les petits poissons ou pour faire un appel important), soit horizontalement, donc près du fond (sélection des gros poissons). Cette action peut être rapide (amorce peu collante ou peu mouillée) ou lente (amorce collante ou fort mouillée).

            L'action mécanique est d'abord contrôlée par la mouille de l'amorce, mais aussi par le choix des composants. Cela veut dire que l'on peut obtenir des résultats très différents avec une même composition : 
            1. Peu mouillée, elle travaillera rapidement et aura tendance à agir verticalement
            2. Alors que normalement mouillée, son travail sera plus lent et horizontal
            3. Trop mouillée, elle ne travaillera presque plus et collera excessivement
            4. Et, encore beaucoup plus mouillée, donc quasiment en soupe (en fait sous forme de pâte molle), la quantité d'eau va diminuer la cohésion et rendre l'amorce inerte. Elle s'ouvrira cependant très vite
            Ensuite, l'action mécanique est contrôlée par le serrage de l'amorce dans le feeder et la quantité d'esches incorporées :  
            1. Plus une amorce est serrée dans le feeder, plus lente sera son action
            2. Plus il y aura d'esches, moins l'amorce aura de cohésion, augmentant de ce fait la vitesse de dispersion
            Pour ce qui est des composants, certains seront collants (chapelure blanche, BC collant et TTX de maïs, PV1, bentonite, etc.), d'autres neutres (chapelure rousse, terre de Somme, ...) au encore dispersants (coco, galette, chanvre moulu, etc.). Une bonne amorce doit comporter un peu de tout pour avoir une action mécanique adaptée.
             

            L'action gustative et olfactive

            Les poissons sont très efficaces pour détecter les goûts : sucré, salé, huileux, viandé-poissonné, ... Une amorce doit être appétissante pour un poisson, donc pas seulement plaire au pêcheur ! Une "bonne petite mauvaise" odeur est souvent plus efficace pour prendre du poisson qu'agréable à sentir. 
            Par eaux tempérées à tièdes, les goûts et les odeurs se diffusent mieux, alors qu'en hiver, les eaux froides diminuent leur propagation. Donc, dès que le thermomètre baisse, augmentez la valeur gustative et olfactive de votre amorce (additifs divers).


            La couleur

            A mon sens, la couleur de l'amorce dépend principalement de 2 choses :
            1. La couleur du fond : selon le poisson recherché, son comportement et sa taille, ainsi que la présence de carnassiers, vous allez utiliser des amorces claires ou sombres. J'utilise rarement des amorces jaune vif (sauf pour la brème par eaux troubles) et mes couleurs préférées sont le beige, le vert et le marron foncé (voire le presque noir). Oui, je suis plutôt prudent, sauf par eaux chargées :)
            2. Le degré de turbidité de l'eau : la règle est simple et elle dit d'utiliser des amorces claires par eaux troubles et foncées par eaux claires
            Dans le premier cas, il est question d'être vu et, dans le second cas, de ne pas trancher avec le fond, rendant de ce fait les poissons visibles à d'éventuels prédateurs quand ils passent au dessus de l'amorce. 

            Obtenir des amorces foncées et qui le restent nécessite l'utilisation de composants spécifiques et de terre noire ou colorée. Le noir de vigne s'éclaircit vite au fond de l'eau et les colorants se rincent peu à peu. Je préfère donc utiliser des composants naturellement foncés, y compris du charbon moulu, et qui m'apportent une action mécanique et/ou une valeur gustative.

            La valeur nutritive

            Le risque de trop nourrir le poisson au feeder est plutôt faible. De ce fait, je pense qu'il faut toujours pouvoir proposer une amorce très appétissante aux poissons, mais il faut savoir en diminuer la valeur nutritive de 3 manières :

            1. Varier la taille des feeders
            2. Utiliser des produits neutres comme de la terre
            3. Varier la quantité et la nature des esches dans le feeder
            La valeur nutritive peut aussi être modifiée par la granulométrie de l'amorce : une composition fine sera moins nourrissante qu'une forte mouture. Préférez donc des amorces fines à moyennes, histoire de tenter le poisson sans lui permettre de se gaver rapidement.


            Les composants principaux

            Une bonne amorce ne doit pas être compliquée, mais plutôt avoir de bonnes bases : des composants frais et bien choisis. Ne vous dispersez pas en testant tout le temps des amorces différentes. C'est inutile et mauvais pour votre confiance, qui est le socle sur lequel votre pêche repose. Prenez une bonne base et faites-la évoluer. Si vous perdez confiance, relancez-vous avec une bonne amorce du commerce, comme de la VDE G5, de l'Evezet Teammix Brasem ou Voorn, de la Mondial-F Turbo, ... Et si vous doutez trop, dites-vous qu'on gagne tous les dimanches des concours avec des amorces toutes faites. Il n'y a aucune honte à les utiliser !

            ATTENTION : je ne parle qu'en volume et non en poids, vu les différences de densités des composants.


            Les farines

            Il est capital que vos farines soient fraîches et non rances ou suries. 

            On dénombre quelques grandes familles de composants, d'abord les bases :
            Les chapelures de pain : la base de la base qui peut représenter jusqu'à 50%. Plus elle est claire, plus elle colle et est nourrissante. Plus elle est foncée et grillée, moins elle colle.
            Les biscuits : un des apports de sucre (jusqu'à 30%). Plus le biscuit est gras, plus il colle et convient aux gros poissons et au courant. A l'opposé, la farine de galette est légère et dispersante.
            Les composés de maïs : un autre apport de sucre (jusqu'à 50%). De mouture très variable, le maïs peut être collant (TTX, BC, gluten, polenta ébouillantée) ou dispersant (polenta crue, gaude de maïs). C'est la base pour une amorce à brème.
            Les composés d'arachide : salés, nourrissants et gras (maximum 15%). Surissent vite, tenez-les donc au frais et à l'abri de l'air. Très appréciés des gros cyprinidés.
            Le PV1 pour augmenter le pouvoir collant et le taux de sucre d'une amorce (maximum 15%). Un grand classique pour le gardon.

            Ensuite, les adjuvants :
            Les farines de poissons (y compris les pellets moulus) : très protéinées, elles s'imposent depuis quelques années pour le gros poisson (5-15%), surtout couplées à du sucré
            Le pastoncino : sucré, nourrissant, coloré, riche en graisse, il améliore une amorce à raison d'une poignée par kilo de farine
            Les graines moulues (et entières) : font travailler l'amorce verticalement et/ou horizontalement (jusqu'à 15%)
            Les coprahs, farines de noix et autres cocos : ont des actions très différentes les uns des autres (travail souvent horizontal, parfois vertical, peut ne pas coller, comme avoir un pouvoir liant important). Jusqu'à 10% dans les amorces de fond et 50% dans celles de surface


            Exemple : 



            Les terres

            La terre peut représenter de 20 à 100% du mélange en volume. On peut la sucrer (additif liquide, cassonade, ...), y mettre des graines entières ou moulues, etc. Incontournable quand on utilise du fouillis, mais aussi des vers découpés, et/ou qu'on recherche la brème en courant.

            Il existe plusieurs types de terres et voici celles de base (humidifiées):
            Terre de rivière : très foncée, collante et ne nuageant pratiquement pas (excellente pour le gardon)
            Terre de somme : fine, assez peu collante, beige foncé, elle a tendance à bien nuager (excellente pour la brème)

            Ensuite les additifs (ajoutés secs à l'amorce) :
            Bentonite : cette terre grise, très collante, est fournie sèche et sert à rendre une amorce plus collante, mais s'ouvre rapidement au fond
            Litou : jaune ocre, le litou est un excellent traçant, très apprécié de la brème
            Argile extra-sèche : sert à décoller le fouillis (sans le faire flotter) et peut également être mélangée à l'amorce avant le mouillage pour l'alourdir

            Toutes ces terres peuvent (et doivent) être mélangées ensemble pour s'adapter à la situation


            Préparer son amorce

            La meilleure amorce du monde ne vaudra rien si elle est mal préparée. C'est pourtant une étape que beaucoup de pêcheurs ont tendance à passer en vitesse, faisant de ce fait une erreur importante. C'est comme si vous alliez au restaurant et que le chef précipitait la cuisson de votre rôti et vous servait des pommes de terre encore dures. Inacceptable !
            Pour bien travailler, vous avez besoin de bons outils :
            1. Une bassine large et rigide (25 ou 40L) ou souple (20-25L - mon choix pour mes pêches itinérantes) pour mélanger l'amorce
            2. Une bassine plus petite pour stocker l'amorce avant tamisage
            3. 2 tamis s'adaptant sur la grande bassine : le premier avec des mailles de 3-4mm (pour les amorces plus fines et les casters) et le second muni de mailles de +/-6mm (pour les amorces de rivières et la terre)
            4. Un seau pour l'eau (+/- 5L, en provenance directe du supermarché) attaché à une corde de 5 mètres
            5. Une mesurette de 1L pour mouiller avec précision l'amorce (on trouve ça au rayon cuisine)
            6. Un pulvérisateur pour humidifier la terre (celui que vous trouvez dans le magasin de bricolage du coin)

             Je pars du principe que je connais l'eau que je vais pêcher (fond, courant, population piscicole). Je procède toujours de la même manière :
            1. J'arrive au bord de l'eau, je débarque mon matériel et, avant de placer quoi que ce soit, je mouille une première fois l'amorceavec l'eau, une soupe de TTX ou de BC, etc. (2/3 à 3/4 du liquide nécessaire) et de l'additif si nécessaire. La première mouille doit donner une amorce semblant être bonne : serrée à la main, la boule doit tenir et il ne doit pas y avoir de particules non mouillées, grâce à un brassage énergique
            2. Ensuite, je monte mon panier, ma desserte et sonde ma place avec minutie (comptez 45min en tout)
            3. Je reviens à mon amorce qui a pompé beaucoup d'eau, paraît presque sèche et doit être remouillée. Il faut rajouter très progressivement et par petites quantités de l'eau, sous peine de rater la rectification. De nouveau, une boule serrée dans une main doit bien tenir
            4. Je termine de préparer mon matériel et mes esches (30min)
            5. Je vérifie une dernière fois la mouille de mon amorce. Le résultat doit coller, mais sans être trop humide, sous peine de colmater le feeder et de ne pas servir à grand chose
            6. Enfin, je tamise mon amorce pour éliminer les grumeaux et bien l’aérer. C'est une étape fondamentale et nécessaire si vous voulez obtenir une amorce travaillant de manière uniforme
              Amorce tamisée et uniforme

            Plus ou moins mouillée ?

            Là est la question. Sans que ça soit absolu, voici quelques informations pour motiver votre choix :
            1. Peu profondeur et/ou peu de courant et/ou courte distance = amorce faiblement mouillée
            2. Beaucoup d'eau et/ou beaucoup de courant et/ou longue distance = amorce plus mouillée (voire très humide)
            3. Si vous utilisez beaucoup de vers de terreau hachés, mouillez moins l'amorce à cause du jus des vers
            4. Si vous incorporez beaucoup d'esches, comme des casters ou des asticots, mouillez plus l'amorce
            La règle générale est qu'on doit toujours ramener un feeder vide avec un poisson, sinon, il ne distribue pas l'amorce assez vite. Au gardon, par contre, il est intéressant de pouvoir relancer vite après une prise, avec un feeder à peine vidé.

            Préparer sa soupe de TTX, BC ou chanvre

            J'apprécie utiliser ce mode de mouillage. Il donne une bonne densité à l'amorce et permet une diffusion des goûts plus lente et durable. Je prépare ma "soupe" le soir avant la pêche et je mouille l'amorce avec le matin. Voici ma manière de faire :
            1. Utilisez un seau de 5L
            2. Placez la quantité nécessaire de TTX, de BC en pellet et/ou de chanvre moulu (2/3 de TTX ou BC + 1/3 de chanvre moulu)
            3. Versez de l'eau très chaude (= 3 fois le volume du sec) avec jusqu'à 10% de volume d'additif liquide (comme le Boilieman Soak Tutti Frutti, dont je suis un grand supporter). Cela imprégnera mieux les particules d'amorces


            Avec ou sans terre ?

            La terre est un composant fondamental pour une série de poissons, tels que la brème et les gros poissons fouilleurs. Elle conserve également bien vivant le fouillis de vers de vase, est dense et résiste donc bien au courant. Elle dégage un nuage plus ou moins important (selon la terre) et n'est pas nourrissante.
            Son action mécanique est différente selon le moment d'incorporation avec l'amorce farineuse :
            1. Mélangée à sec avec la farine, elle va avoir un effet sur-mouillant, utile en courant soutenu
            2. Mouillée à part, puis incorporée 30 minutes au moins avant la pêche, elle va faire coller l'amorce et permettra de mettre beaucoup d'esches
            3. Mouillée à part, mais incorporée au fur et à mesure à l'amorce, elle augmentera la vitesse d'ouverture de l'amorce dans l'eau et augmentera l'appel

            Mouiller la terre

            Je suis pour ne pas trop chipoter en matière de mouille de terre. S'il existe quelques techniques assez compliquées (comme le journal posé sur la terre, sur lequel on verse un peu d'eau : Il faut laisser l'eau percoler la nuit et, le matin, on obtient une terre parfaitement mouillée ... ou non), je préfère la bonne vieille technique utilisée pour l'amorce ! Il suffit d'y aller moins vite et plus progressivement, en ajoutant peu d'eau à chaque fois et en terminant la mouille au pulvérisateur. Un bon coup de tamis et le tour est joué !

            • Si vous ajoutez des graines moulues ou un peu d'amorceà votre terre, faites-le après mouillage, et ce afin de permettre à la terre de travailler
            • Si, par contre, vous voulez sucrer votre terre, faites-le avant de mouiller avec du sucre ou de la cassonade, ou pendant, avec des produits sucrants liquides, car, en pratiquant de la sorte, vous améliorez la pénétration du sucre dans la terre



              Quelques exemples d'amorces


              Bon, pas de secrets ici, mais des compositions qui fonctionnent bien et que j'utilise depuis longtemps. Tout est en volume, pas en poids

              Brème et rivière

              2 vol Boilieman Feeder Yellow
              1 vol BC collant fin
              1 vol Boilieman Method Green
              Mouiller avec 10% de liquide Tutti Frutti Boilieman
              A mélanger avec de la terre (2 à 6 volumes)



              Gardon et plaquettes

              2 vol VDE G5
              1 vol Evezet Dreamteammix
              1/2 vol chanvre grillé moulu
              1/4 vol coriandre moulue
              Ajouter 1 vol de terre de somme noire ou de terre de rivière noire


              Etang

              2 vol Boilieman Method Green
              1 vol BC collant fin
              1/2 vol de pellet Coppens Premium 2mm humidifiés
              Mouiller avec 10% de liquide Tutti Frutti Boilieman 


              Conclusion

              Voilà, il ne vous reste plus qu'à aller pêcher et à améliorer vos compositions. N'oubliez pas que l'amorce est avant tout le véhicule de vos esches (encore faut-il que ce soit le bon véhicule), alors, n'y voyez rien de magique et restez simples. Votre précision, votre rythme et le choix des esches me semblent être plus importants que ce que vous allez utiliser comme amorce. Cependant, le choix de cette dernière doit être judicieux, au risque de ruiner votre belle préparation !

              Le prochain article sera consacré aux additifs liquides et secs pour booster vos amorces, comme ils disent dans les publicités !

              Coup : la brème en rivière et à la grande canne !

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              La brème : certains la détestent, d’autres l’aiment. Vous avez probablement compris dans quel camp je suis. Mon but est de vous faire découvrir les plaisirs de cette pêche pas si «idiote et sans finesse» que ça. A la grande canne et en Meuse, s’il vous plaît !

              Il paraît qu’elle est gluante, qu’elle ne tire pas et qu’elle fait puer la bourriche dans laquelle elle a séjourné. Si je vous dis que c’est archi faux, vous n’êtes pas obligés de me croire, car c’est ma passion qui parle. Ceci dit, elle n’est vraiment gluante qu’en étang, elle sait tirer fort (allez en prendre une grosse au Quai des Ardennes et osez dire que c’était facile et que votre 8/100 n’a pas souffert) et, pour l’odeur, elle est victime de sa condition : un poisson ne sent pas la rose !
              Comme d’habitude, cet article s’articulera autour de 3 chapitres : le matériel, l’amorce et la technique.



              1.      Le matériel


              Rien de bouleversant :
              -          Une bonne canne au coup de 8m ou plus avec des scions creux montés avec des élastiques 1.2 ou 1.4mm pleins (rien ne sert de faire dans la dentelle, le courant est fort, les flotteurs sont lourds et les poissons aussi).
              -          Des flotteurs plats de 2 à plus de 10g et des boules de 1.5 à 8g.
              -          Un plancher ou un panier stable avec des pose-cannes efficaces et solides.
              -          Du 14 ou 16/100 pour le corps de ligne et du 10 ou 12/100 pour les bas de ligne. En fait, il est inutile de pêcher plus fin car l’esche repose de 10 à 40cm sur le fond. Le poisson ne fera donc quasiment pas la différence entre du 10 et du 14/100.
              -          Des hameçons solides : je vous recommande chaudement les Drennan Red Bream. La taille : 16 – 14 ou 12.



              2.      L’amorce


              La pêche de la brème en courant signifie souvent de jeter assez bien d’amorce dans l’eau, surtout si le courant est fort. Heureusement, le principal composant sera la … terre de taupinière et/ou de somme. La première est très facile à récolter et gratuite. Choisissez-la foncée et bien collante. La seconde est un poil plus difficile à trouver dans la nature. Le sous-sol de la région bruxelloise en est rempli. Un peu loin pour aller en chercher ? Votre magasin préféré se fera une joie de vous en vendre. La Van Den Eynde est très bien. Sa teinte beige est parfaite pour l’été et l’automne. Elle est relativement peu collante et elle nuage assez fort.
              L’amorce devra être lourde, mais pas question d’avoir un bloc de béton. Elle DOIT travailler et s’ouvrir rapidement.

              La préparation pour 2kg de farine sèche :
              Simple et équilibrée, si je puis dire. Voici une base de qualité et le comment l’utiliser.

              600g de chapelure blonde
              600g de BC collant
              600g de biscuit gras
              200g de millet rouge moulu grossier
              ou
              1 sachet de Van Den Eynde Record Argent

              Il faut la mouiller en plusieurs étapes :
              1.        avec un mélange de 400g de TTX fin + 150g de chanvre gras moulu, le tout ébouillanté avec 1.5L d’eau avant de partir à la pêche.
              2.        20 minutes plus tard, il faudra ajuster la mouille avec de l’eau froide, jusqu’à obtenir une préparation un peu surmouillée. Elle doit sembler grasse et un peu «plaquante» (comme on dit chez nous) au toucher.

              Préparation de la terre :
              Je mélange 2 terres ensemble. Pourquoi ? C’est simple, je veux pouvoir en modifier l’action mécanique selon mon désir. Des exemples :
              1.        Je veux une amorce foncée et inerte (début de saison), alors la proportion sera 80% de taupinière et 20% de somme.
              2.        Je veux une amorce plus claire et qui nuage plus fortement (durant la belle saison et quand le poisson mord bien) : rien de plus simple, je ne mettrai plus que maximum 50% de taupinière dans le mélange.

              La mouille des 10 ou 12kg de terre :
              Cela paraît beaucoup, mais 10kg de terre ne représentent qu’à peine 10L bien tamisés.
              Un bon pulvérisateur et une grande bassine seront vos auxiliaires. Ne remouillez que 2 ou 3kg à la fois. Brassez bien et dès que la terre fera des gros grumeaux, tamisez-la, elle sera prête.
              Le mélange de l’amorce et de la terre :
              Utilisez aussi 2 grandes bassines (40 ou 50L) pour ce faire. Brassez bien le tout et tamisez avec une grosse maille. Bon courage !
              Un truc mécanique : si vous mélangez la terre à l’amorce maximum 15 minutes avant d’amorcer, elle travaillera très vite dès qu’elle touchera le fond ; par contre, si ce mix est fait 40 minutes avant l’amorçage, il sera plus collant et travaillera plus lentement.

              La bentonite :
              Je l’utilise régulièrement pour recoller l’amorce de départ ou pour durcir les boules de rappel. Utilisez-la avec sagesse car son pouvoir collant est important.

              Les esches
              Je vous avoue que j’ai vraiment une préférence pour la combinaison «casters – fouillis – asticots rouges et bronzés» pour mettre dans l’amorce et à l’hameçon. Si vous n’avez pas de fouillis, ce n’est pas grave. Il suffit de le remplacer par des petits asticots rouges congelés.
              Il ne faut pas oublier de prendre des vers de terreau. Ils peuvent faire des miracles alors que rien ne permet de prendre une brème.
              1L d’esches est parfait pour pêcher 5 ou 6 heures.



              3.      La technique


              a.       Le sondage
              Je remarque que cette phase très importante est souvent bâclée et que cette négligence est la cause de bien des pêches ratées. Il faut sonder jusqu’à pouvoir se faire une idée précise du fond. Le coup devra être plutôt plat et sa pente nulle ou faible. Il suffit de 1 ou 2 mètres de long et de 50cm de large pour faire votre bonheur. Les «billards» ne sont pas toujours des meilleurs, par contre un coup qui remonte légèrement en aval sera propice à la pêche. Positionnez-vous en conséquence, donc 1 mètre en amont du coup pour toujours le prospecter de devant vous vers l’aval.

              b.      L’amorçage
              Dans la plupart des cas, la brème est sensible au bruit. Un rappel lourd et bien serré sera la clé de la réussite : il faut qu’il «tape». La régularité et la précision seront la deuxième clé de la réussite.
              Ø  La tactique est assez simple : disons que vous avez un seau de 17L rempli de votre mélange. Gardez 9L et la moitié de vos esches pour le rappel.
              Ø  Où amorcer ?
              On entend très souvent qu’il faut amorcer en amont de la canne car les boulettes coulent loin vers l’aval avec le courant. C’est FAUX
              2 raisons à cela :
              -          La première est qu’une bonne amorce à brème est composée à minimum 60% de terre. De ce fait, sa densité est très importante. Elle coule donc presque à pic (on a testé au parc de la Boverie et les résultats sont impressionnants. La boule ne dérive que de maximum 10cm par mètre de profondeur)
              -          La seconde raison est qu’il est impossible de bien tenir sa ligne en amont de sa place. On ne pêche donc qu’en aval. De plus, un coup à brème est limité en taille : 1 ou 2 mètres de long au grand maximum. Si votre amorçage est suffisamment lourd et travaille correctement, les gros poissons vont se grouper «sur les boules».

              Ø  Le rappel
              La plupart du temps, je commence à rappeler après 45 minutes.
              La précision est fondamentale. Il faut canaliser les poissons sur une ligne sinon vous allez les accrocher partout sauf par la bouche. Décrochage et ramdam sur le coup assurés.
              Il faut que la boule tape l’eau entre le scion et le flotteur. Pas question d’amorcer 1 mètre plus court, cela doit être quasi sur la bannière.
              Il faut faire du bruit pour cette pêche. La discrétion et la délicatesse ne sont pas de mise.
              Qui dit rappel, dit régularité. Amorcer une boulette toutes les 5 minutes est un bon début. Variez les quantités selon le déroulement des opérations.

              c.       La ligne
              Sa tenue
              La ligne doit être manipulée avec lenteur et précision. On ralentira sa progression dans le courant ou, le plus souvent, on bloquera  le flotteur. Le mieux est de prospecter le coup de 20cm en 20cm pour connaître la position du poisson. Ensuite il faudra s’adapter à ses humeurs.
              Pêcher à la «paresseuse», c’est à dire canne posée sur les repose-cannes, peut s’avérer particulièrement payant, car la ligne est bien immobile.
              Le bas de ligne repose sur le fond. Parfois, mettre un plomb de touche «dessus» est efficace. La ligne traînera donc de 10 à 40cm (touches trop rapides, mettez plus de fond ; vous ne voyez pas les touches et ramenez des asticots sucés, diminuez le fond).
              Le choix du flotteur :
              Quand les modèles plats sont arrivés sur le marché, la publicité disait qu’ils permettaient de pêcher plus léger grâce à leur hydrodynamisme étudié. C’était du marketing. Une flotteur plat de 8g remplace une boule de 8g, c’est tout.
              -          Comment choisir son flotteur ?
              C’est simple, bloquez le dans le courant, scion à ras de l’eau. Si l’antenne se couche avec le courant, augmentez le poids du flotteur … jusqu’à ce qu’elle se tienne bien droite.
              -          Comment plomber un flotteur plat ?
              En fait, un tel flotteur n’est bien équilibré que quand il est à la limite de couler. Cette fois-ci, le trop n’est pas l’ennemi du bien. En fait, étant donné que vous allez le tenir en permanence (c’est la seule contrainte d’un flotteur plat), il aura tendance à toujours remonter un peu trop de l’eau, d’où le léger surplombage.
              -          Comment l’utiliser au mieux ?
              Ce flotteur permet de bloquer complètement la ligne ou bien de faire des prospections lentes en laissant glisser la ligne de 20 en 20 cm. Encore une fois, il n’est pas question de le laisser aller avec le courant, il doit être tenu en permanence.

              Et les flotteurs «boule» dans tout cela ? Et bien, ils sont toujours irremplaçables quand il faut faire une coulée et en dessous de 8g. Parfois même, quand le courant est assez faible, ils sont les seuls permettant de prendre du poisson.

              Voilà, vous êtes parés pour aller affronter une pêche de gros poissons en Meuse. Vos tabliers, bourriches, tête d’épuisettes et pantalon vont sentir la brème … c’est votre femme qui va être contente. Ceci me donne d’ailleurs une bonne idée : le prochain article sera dédié à l’entretien de votre matériel. C’est votre femme qui sera ravie de voir votre canne dans la baignoire.

              JNS
               

              Tresses pour le feeder : Preston Reflo Braidcast, Corastrong Feeder et Climax Touch Down - le test

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              J'ai essayé pour vous des tresses ! En effet, vu qu'on ne trouvait pas ou peu de tests comparatifs sur le net, je me suis dit que je serais mieux servi par moi-même. Il y a des oubliées (Matrix, ...), certes, mais je les essayerai plus tard. Enfin, peut-être, car j'ai trouvé ce que je cherchais depuis un moment !
              En matière de tresse, j'ai utilisé un peu de tout, voire n'importe quoi, les années précédentes. L'évolution des techniques et la demande croissante ont fait que des tresses coulantes ont vu le jour. Il y a très longtemps, j'avais acheté une de ces nouveautés, mais ce n'était pas réussi du tout. Je m'étais donc retourné vers ma bonne vieille PowerPro, toujours aussi fiable. En 2017, il était temps de passer un cap en choisissant une nouvelle compagne de jeu :)
               

              Matériel utilisé pour le test

              Moulinets et nylons

              MS Range Pro Feeder II 3500 rempli de 90 mètres de nylon MS Pro Feeder 20/100, puis de 135 mètres de tresse 8/100
              MS Range Pro Feeder II 5000 rempli de 130 mètres de nylon MS Pro Feeder 25/100, puis de 135 mètres de tresse 10/100

              Têtes de ligne et arrachés : MS Shock Leader LS de 24 à 32/100
              Nœud de raccord : uni dans uni

              Constatations visuelles

              La première constatation est que les moulinets MS Pro Feeder II ont une contenance très sous-estimée et engouffrent environ 50% de plus de nylon que prévu. Ce n'est pas un défaut, loin de là, mais il faut le savoir.
              Ensuite, on remarque que le 8 ou le 10/100 ne mesurent vraiment pas la même chose d'une marque à l'autre : Climax (gris très clair) est de loin le plus proche de la réalité, suivi par Preston (gris foncé) et, loin derrière, par le Corastrong (orange rouille)
              8/100 : Corastrong, Climax et Preston
              10/100 : Climax et Corastrong

              Test au bord de l'eau

              Les qualités que je recherche sont : 
              1. La résistance aux nœuds : résistante
              2. L'élasticité nulle à très faible : directe
              3. La capacité à couler vite : coulante
              4. La fluidité du lancer : souple
              J'avoue ne pas avoir tout mesuré du tout et m'en tenir à des constatations factuelles. Ceci n'est donc pas scientifique, mais juste honnête. La hiérarchie fut respectée en 10/100 après le test du 8/100.
              Je cote sur 5 étoiles


              Corastrong Feeder

              Résistante ***** (rien a redire, c'est solide au nœud et à l'abrasion)
              Directe **** (Je la trouve très directe, mais on fait un peu mieux dans ce test)
              Coulabilité *** à **** (pas mal du tout, cette tresse coule plutôt bien)
              Lancer ** (plutôt bof, on dirait que la tresse freine et on n’atteint les distances désirées qu'après avoir tout donner au lancer - de plus, elle a tendance à foisonner si vous remplissez un rien trop la bobine)




              Preston Reflo Braidcast


              Résistante ***** (rien a redire, c'est solide au nœud et à l'abrasion)
              Directe **** (Sensible et directe, c'est très bon ... quand on arrive à bien la tendre dans l'eau, vu qu'elle coule très mal et demande de la tension pour rester sous l'eau)
              Coulabilité ** (pas bonne, la tresse a tendance à flotter)
              Lancer ***** (c'est très bon et ça va loin)
               


              Climax Touch Down

              Résistante **** (rien a redire, c'est solide au nœud et à l'abrasion ... pour le diamètre, car elle est bien plus fine que la concurrence)
              Directe ***** (Sensible et directe, c'est parfait)
              Coulabilité ***** (remarquablement coulante, elle fait mieux que mes nylons les plus coulants. Il suffit de plonger le scion dans l'eau et d'un peu tendre la ligne pour la voir disparaître)
              Lancer ***** (très lisse, très fluide, très agréable au lancer. Elle atteint des distances respectables sans forcer)
              A noter que la Touch Down se targue d'avoir des marquages bien pratiques tous les 10 mètres, afin de connaître la distance à laquelle vous pêchez. Dans les faits, ils sont si peu visibles qu'ils ne servent à rien. Mais on s'en fiche :)



              Conclusion

              Je n'imaginais pas une telle différence de résultats et de sensations, mais les résultats sont clairs : 
              1. La Climax Touch Down gagne de la tête et des épaules : elle coule parfaitement et donne des sensations directes et authentiques
              2. Elle est suivie par la Preston, qui coule certes mal, mais qui offre de bonnes sensations, rend parfaitement les touches quand elle est bien coulée et lance bien
              3. La Corastrong Feeder ne démérite pas, loin de là, mais je la consacrerai plutôt aux pêches dans le courant, qui ne nécessitent pas de lancer très loin, mais réclament une grande résistance
              Des questions sur comment joindre votre tresse à du nylon ou du fluoro (têtes de ligne ou arrachés), c'est ici que vous trouverez vos réponses !

              Moulinets, choix, remplissage, améliorations et entretien - le dossier technique : 1. Le frein

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              J'ai régulièrement des questions à propos des moulinets, le quel choisir, en quelle taille, débrayable ou non et avec quoi remplir ses bobines. Une question est pourtant souvent éludée : comment bien le remplir ! C'est pourtant fondamental si vous voulez pêcher facilement, loin et sans perruque (soyez fiers d'être chauves) ! J'en profiterai pour parler des améliorations qu'on peut apporter à un moulinet et la manière de l'entretenir correctement. Vous allez avoir besoin d'outils de base, de graisse et d'huile spéciales et d'un compteur de ligne, ustensile bien utile pour être certain de la longueur de la ligne sur votre moulinet. Je commence par le frein !

              En voiture, on dit toujours en rigolant que "les freins, c'est pour les lâches", mais en pêche comme sur circuit, un bon frein, c'est la vie ! Comme avec votre moto ou voiture, un frein s'entretient régulièrement pour maintenir son efficacité. Il peut également s'améliorer par le changement de quelques pièces et vous permettre ainsi d'obtenir un freinage généralement réservé aux meilleurs et plus chers moulinets du marché.



              1. L'entretien

              Le frein est un organe composé de quelques pièces en mouvement plutôt lent, mais qui travaille sous pression. Il est donc sensible à l'usure et risque de rapidement se détériorer si vous n'en prenez pas soin. Quelques règles : 
              1. Un frein se graisse (friction lente) et ne s'huile JAMAIS
              2. Oubliez le WD40, c'est un débloquant et il rend le frein totalement inefficace
              3. Un frein en inactivité DOIT être conservé sans pression, pour éviter qu'il ne se marque, même un peu. Un point plus dur dans un frein, c'est un vrai problème. Donc, après la pêche, desserrez vos freins !
              4. Un frein s'entretient 1 fois par an, voire 2, pas moins
              L'entretient est simple : démontage complet, nettoyage des disques de friction métalliques et de la bobine (joints d'étanchéité s'il y en a, etc. ), graissage des disques en feutre ou en carbone, remontage. 15 minutes maximum. Ne pas perdre le poisson de votre saison, voire celui de votre vie vaut bien ça, non ?
              Comme outil, vous n'avez besoin que d'un tournevis plat.
              Pour ce qui est de la graisse, je ne peux que vous conseiller d'acheter sur internet la Cal's. Elle a été spécifiquement mise au point pour nos moulinets d'eau douce et de mer. Elle excelle tant sur les freins que sur les engrenages. Irremplaçable !



              2. L'amélioration

              Bien entretenir son frein est fondamental, mais rien ne vous empêche de l'améliorer : avec des disques en carbone ! Ces disques ont généralement la même épaisseur que ceux en feutre et le remplacement se fera sans soucis. Pour vous fournir en disques de première qualité, vous pourrez les trouver par référence ou taille chez Black Dog Tackle ou sur HPR Bearings, un vendeur US sur eBay (demandez-lui d'envoyer votre colis en "gift" (cadeau) pour éviter les taxes de passage en UE).


              Suivez la marche à suivre :


              001 Changement des disques en feutre par des disques en carbone : même si votre moulin possède un très bon frein (c'est le cas de ce MS Range Prime Feeder 5000), vous pouvez encore aller plus loin dans la qualité et le munir de beaux disques en carbone (Dans ce cas, ceux d'un Symetre 4000 FJ ... il faut un peu chercher pour les compatibilités quand vous n'avez pas une marque comme Daiwa ou Shimano). L'avantage ? Quasiment aucune inertie, pas de chauffe, un freinage constant et régulier. Si c'était bien avant, maintenant, c'est mieux !


              002 Enlevez le ressort qui maintient les disques en places et notez bien la position des plaques de friction métalliques, vous devrez tout remettre dans le même ordre


              003 Dégraissez bien la cavité qui reçoit les disques


              004 Un frein à disque se graisse, entre autre avec l'excellente graisse Cal's, réputée mondialement chez les pêcheurs de gros pour ses qualités !


              005 1er disque en carbone en contact avec la bobine


              006 Disque de friction métallique


              007 2e disque en carbone


              008 2e disque métallique (muni de 2 dents qui se positionnent dans les 2 rainures de la bobine)


              009 3e disque en carbone

              010 Plaque métallique supérieure en position, il ne reste qu'à remettre le clips

              011 Clips en position, le travail est fini et vous a pris quelques minutes

              012 Graissez également le dessus, car la molette du frein vient frotter sur cette pièce métallique - les 3 disques en feutre fraîchement remplacés

              Bon travail à toutes et tous et au prochain article sur l'entretien de vos moulinets !


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