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Gros poissons (barbeaux, truites, carpes, tanches, brochets, ...), soyez sportifs, pêchez gros ! 1. Choix du petit matériel

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Dans la recherche de gros poissons, la discrétion et la fiabilité sont les deux mots clés. Discrétion parce que vous allez vous attaquer à des poissons qui ont un certain âge et une certaine expérience de la pêche. Et fiabilité, parce que si vous avez piqué le poisson de votre vie, vous ne voulez pas le décrocher à cause d'un matériel approximatif. Dans la recherche de beaux poissons, je mettrai une notion importante de sportivité, mais pas comme on l'entend souvent - pêcher fin et travailler le poisson jusqu'au désespoir - mais bien à l'opposé : utilisez des lignes fortes ! Pour moi, la sportivité, c'est de remettre le poisson bien en forme dans son élément et non le fatiguer jusqu'à la mort. Pêcher "gros" a également l'avantage d'éviter de casser et de laisser du matériel pendre à la gueule du poisson. En fait, ce concept de pêche sportive n'est pas nouveau et il m'a convaincu alors que je lisais un article de pêche au gros dans la revue La Pêche et les Poissons, il y a plus de 20 ans. Pratiquant quasiment toujours le no-kill en eaux douces, j'ai tout de suite compris l'intérêt de pêcher avec des lignes solides. Après cette introduction rapide, vous devez vous dire que je vais vous sortir du matériel gigantesque, surpuissant, indestructible, ... En réalité, pas vraiment, car tout est une affaire d'équilibre. Selon la pêche que vous pratiquez, une ligne forte peut aller du 14/100 au 80/100. Vous avez un poisson cible, alors c'est à vous de vous adapter. N'oubliez pas que vous aller devoir être également discrets ! Le plus possible, même.



1. Choix du matériel


Qui dit discrétion, dit invisibilité ou camouflage, et qui parle de fiabilité signifie résistance à l'abrasion, aux emmêlements et aux nœuds. Cela dit, ce dernier point sur la résistance aux nœuds ne doit plus vous tracasser : la qualité d'un fil n'est pas liée à sa résistance à la traction, qui est elle-même très sujette à discussion (testée linéairement ou aux nœuds ? Fil humide ou sec ? Diamètre réel ?).
Ma boîte de pêche pour le barbeau et son contenu


Nylon, fluorocarbone, câble et/ou tresse ?

"That's the question" aurait pu dire un célèbre personnage de Shakespeare. Je suis moins existentiel pour ma part et je vous dirai de tous les utiliser, mais pas pour les mêmes raisons, ni dans les mêmes conditions. Je sais que je vous complique parfois la vie, mais c'est pour votre bien !


Le nylon

Tout d'abord, chacun de nous a son matériel fétiche, dans lequel il a entière confiance. C'est de celui-là dont je vais vous parler. J'ai essayé énormément de sortes de nylon depuis les 33 années que je pêche. Je suis passé du Platil Strong (solide, vert, mais 3 ou 4/100 plus gros qu'annoncé) au Tortue (toute ma jeunesse, de bons nylons), au Water Queen (très bon fil à l'anglaise que j'utilise toujours, mais nylon de compétition qui vrillait trop vite), puis au Maxima (beurk, trop gros, ne coule pas si bien et est peu résistant) pour arriver au Drennan Double Strenght et au Rig Line. J'ai également eu du Damyl Tectan (une révolution à l'époque), du Gamakatsu G-Line (fiable, solide) et du Smart SLR (super résistant, souple, mais très cher). Je viens de tester le tout nouveau Drennan Supplex et il est très prometteur. 
Je me calme, je respire et vous donne ma liste. Les 2 premiers me servent à faire des bas de ligne et les 4 derniers à remplir le moulinet : 
  1. Drennan Double Strenght : son diamètre et sa résistance sont réels. Il est souple et très résistant à l'abrasion et son prix ne casse pas la banque. De plus, sa couleur beige le rend très discret. C'est ma référence depuis, tenez-vous bien, près de 20ans. 
  2. Drennan Supplex : une nouveauté qui risque de détrôner le Double Strenght ! Il est encore plus souple, mais hyper résistant à l'abrasion. Il ne vrille pas non plus. Sans être très élastique, il encaisse pourtant très bien les chocs. Sa résistance est mesurée à un nœud très moyen et il est possible de faire nettement mieux avec un peu de technique. Une star est née !!
  3. Sakuma Dark Crystal : c'est un nylon à la base dédié au surfcasting, qui a pas mal de records de lancer à son actif. Il est hyper résistant à l'abrasion, mais reste assez souple. Avec un bon palomar ou un nœud universel, sa résistance est exacte, voire supérieure à ce qui est annoncé. Il est vendu en bobine de 100g (+/-1500m) pour 12€ (+ frais de port) et c'est une vraie affaire. A ce prix-là et même pour plus cher, il n'y a rien de mieux. Je l'utilise en 10, 12, 16 et 25lbs, soit du 26, 28.5, 33 et 43.5/100. Les deux premiers diamètres pour le feeder (26/100 en Meuse et 28.5 dans les cailloux en rivière) et les deux derniers pour la mer (33/100 pour les plages propres et le poisson plat en bateau et 43.5/100 pour les fonds à accros).
  4. Cormoran Cortest Feeder Sinking : un long nom pour un nylon qui, après un premier test en 22/100, semble bien aller ... et pour un prix doux. Je vous en dirai plus en fin de saison.
  5. Shimano Tribal Carp : très peu élastique, coulant et de couleur foncée. Je vais le tester durant les futures crues automnales, à la recherche de quelques gros moustachus (des barbeaux, bien-entendu, pas des motards comme dans YMCA).
  6. Shimano Technium Invisitec : un nylon solide, peu élastique que Jean-Marie Plisnier, président du club Feeder Team Liège, ancien champion de Belgique de pêche au feeder et très bon copain, adore. Et je le comprends, car c'est du très bon matériel.

Le fluorocarbone

Je vais vous avouer une chose : je ne peux plus m'en passer ! Tout du moins au delà du 20/100 et, pour ma part, uniquement en tête ou en bas de ligne. Le fluoro a 4 avantages par rapport au nylon : il est plus résistant à l'abrasion, quasiment invisible dans l'eau, insensible aux UVs et assez raide (dur). Sa résistance est par contre inférieur à diamètre égal, mais son invisibilité permet de pêcher plus gros sans être vu et, contrairement au nylon, il n'est pas hygrophile et garde donc sa résistance et ses autres caractéristiques, même après avoir passé un bon moment submergé. Il a un autre avantage bien utile quand on recherche le gros poisson : il est plus lourd que l'eau et, donc, coule fort bien. Son prix est le dernier rempart à son utilisation. Mais j'ai une solution : soyez attentifs aux promos, achetez parfois sur le net ... ou prenez du Sakuma Fluorocarbon ! Il est tout aussi bon que les autres et coute jusqu'à 3 fois moins cher. Je l'utilise depuis 3 ans en mer et en eaux douces et je n'ai rien que du bien à en dire. Uniquement disponible sur leur site et pas au delà du 70/100 (60lbs). Pour les bas de lignes utilisés quand on pêche au jerk, il faut avoir des diamètres encore plus gros. Dans ce cas, j'utilise du Savage Gear 100% Fluorocarbon en 80 (90/100) ou en 100lbs (1mm). C'est gros, mais cela doit résister aux dents des brochets et être rigide pour éviter les emmêlements.


La tresse

La tresse a définitivement conquit une place à part sur mes moulins depuis que je pêche en mer. De même, depuis que j'ai évolué du pêcheur de compétition au pêcheur de spécimens, la tresse en bas de ligne me semble incontournable. Mais attention, il y a tresse et tresse :
  1. La tresse comme ligne sur les moulins : le dyneema et le spectra sont les deux grands composants pour nos tresses modernes. Le premier est plus souple que le second, mais le second prend moins l'eau que le premier. Les deux ne sont pas élastiques et transmettent donc parfaitement la touche au pêcheur et le ferrage au poisson. Vous me suivez toujours ? Pour ma part, j'utilise de la tresse Power Pro (Spectra) depuis des années en mer et pour le carnassier et elle a une durabilité fantastique. J'aime également sa relative rigidité qui lui permet de lancer très loin et de ne pas faire des emmêlements. Et quand c'est le cas, c'est bien plus simple à dénouer que quand on utilise de la Berckley Whiplash. Je ne peux que vous enjoindre à utiliser les nœuds recommandés par la marque, comme l'universel et le palomar, car la Power Pro ne supporte pas le très médiocre nœud de cuillère, encore bien trop utilisé, et ce malgré sa faible résistance. L'élasticité nulle des tresses en spectra est un vrai avantage en mer ou en eaux douces, quand vous pêchez loin et/ou profond et que les poissons visés ont une gueule bien dure, comme le brochet. Votre ferrage est direct, vos leurres sont mieux travaillés, les touches sont mieux ressenties. Que demander de plus ? De nouveau, il n'est pas utile de pêcher trop fin : j'utilise de la 24/100 pour le brochet au posé et au lancer lourd. Pour le jerk, je monte même au 32/100. C'est totalement inutile de pêcher plus fin. Pour le feeder et le lancer, j'ai un p'tit faible pour le Nanofil de Berckley. Ce n'est plus vraiment de la tresse, mais pas du nylon non plus. Le Nanofil est composé de micro brins de dyneema fusionnés entre eux. C'est lisse et glissant quasiment comme du nylon et cela a la résistance et l'élasticité (presque) nulle de la tresse. De plus, pour une fois, le diamètre annoncé est juste ! Il en résulte des lancers vraiment très longs, une sonorité bien utile pour sentir les touches et une faible prise au courant. Le Nanofil flotte, il faut le savoir. Il ne supporte pas non plus les nœuds approximatifs. Référez-vous donc à la notice d'emploi. Comme toutes les tresses, il ne supporte que peu les contacts avec des surfaces rugueuses ou coupantes et il est impératif d'utiliser une tête de ligne pour en tirer le meilleur. Je l'utilise en 8/100 (9.1 réel annoncé) pour la truite et 12 ou 15/100 pour le feeder et le lancer plus lourd. Enfin, à plus courte distance et sur des poissons à la défense brutale, comme celle des barbeaux, je n'utilise jamais de la tresse en ligne, car je veux que mon matériel encaisse les chocs. Pour les distraits, au barbeau, on utilise que du nylon sur le moulin ! N'utilisez pas non plus ce type de tresse comme bas de ligne, car, très fine, elle devient coupante et pourrait blesser vos poissons. Et c'est ce que nous ne voulons pas, do we ?
  2. La tresse comme bas de ligne : une habitude assez nouvelle pour moi. Voilà en effet 3 ans que je me suis mis aux tresses spécifiques pour les bas de ligne. Avant, je n'utilisais que du nylon ou du fluorocarbone. Ma passion du gros poisson en rivière m'a fait acheter du Kryston Merlin, puis je suis assez vite passé aux tresses Drennan Super Specialist Sinkbraid puis, dernièrement, Gravel Braid. Ici, le diamètre de la tresse n'a pas d'importance réelle. Ce qui compte est la présentation et la résistance à l'abrasion. Selon le poisson recherché et les lieux, j'utilise ces tresses en 6, 8, 10 et 12lbs, les deux dernières résistances étant réservées aux plus gros poissons et tout spécialement aux barbeaux. La caractéristique principale de ces deux tresses est qu'elles coulent et que, grâce à leur grande souplesse, elles suivent le lit de la rivière, se faisant donc très discrètes. J'utilise 3 nœuds pour les fixer aux hameçons et autres émerillons : le palomar, l'universel (Uni knot) et le nœud sans nœud (knotless knot). Il existe aussi des tresses recouvertes d'une matière plastique pour les rendre plus rigide et éviter les emmêlements, comme la Kryston Super Mantis, la Fox Coretex, la Korda N-Trap ou l'ESP Two Tone. On dénude ensuite les parties qu'on veut souples. Cela n'existe qu'en résistances fort élevées (12lbs minimum), mais c'est très pratique. Je vous en parlerai plus tard.
    Fantastique boîte Greys Prodigy. Le dessus est étanche et les 2 tiroirs ferment solidement. La perfection est proche. J'en reparlerai.

Les câbles métalliques

On est loin des câbles de nos grands-pères. Actuellement, la technicité de ce que vous trouvez sur le marché est très élevée : inox, multibrins, micros brins, titane, ...Pour ma part, j'apprécie toujours utiliser des tresses inox de chez Drennan Pike Wire GREEN (7 brins gainés avec du plastique vert, faciles à toronner) ou SOFT STRAND (49 brins gainés vert à plutôt monter avec des sleeves, mais qu'on peut toronner), ou bien de la Fox Carboflex entre 20 et 30lbs de résistance pour pêcher le brochet au poisson mort (posé ou au flotteur ... je n'aime pas pêcher au vif). Je préfère également pêcher la perche et le sandre sur des tresses fines en 10 ou 12lbs, on ne sait jamais ce sur quoi on va tomber. 
Pour le Jerk, j'utilise soit du très gros fluoro pour créer un bas de ligne rigide et résistant aux dents de maître esox, soit un bas de ligne monobrin en titane de la marque Lynx : la Titanium Jerkbait Trace. La particularité de tous les produits Lynx est le montage par compression. Ni noeud, ni sleeve ! C'est révolutionnaire et de très haute qualité. Les essayer, c'est les adopter. Ils ont commencé par faire des lignes pour pêcher en mer, puis se sont diversifiés avec une gamme "Predator". 
Mon petit matériel pour le brochet au posé

Triples de 6 à 2 (et quelques 10), flotteurs Drennan et avançons pour le jerk de chez Lynx

Mes tresses d'acier de chez Drennan


Les hameçons

Disons-le directement, si je n'aime pas pêcher trop fin et risquer de laisser des hameçons dans un poisson, je n'utilise jamais d'hameçon trop gros. Une ligne épaisse peut encore être discrète, mais ce n'est pas le cas de son extrémité piquante : un triple de 1/0 sera toujours plus gros et plus lourd qu'un 4, et ce sans pour autant piquer plus surement et garantir moins de décrochage. En fait, je préfère nettement augmenter la grosseur du fer de l'hameçon que d'en augmenter la taille. Autrement dit, les petits costauds valent souvent mieux que les grands fins ... chez les hameçons, en tout cas !

Comment choisir la taille de l'hameçon ?

En voilà, une question fondamentale. La réponse semble simple : on la choisit en fonction de la taille de l'esche, mais également du poisson recherché. Avec quelques exemples, tout vous paraîtra clair.
  1. Le poisson : pour moi, la règle est simple. Hameçon simple pour les blancs et triplette pour les carnassiers. Elle a une exception : les perches et les sandres peuvent très bien être pêchés avec des hameçons simples.
  2. La taille de l'esche : petite esche, petit hameçon et grosse esche, gros hameçon. 
Donc, si le poisson est très combatif, mais ne mange que des petites esches, optez pour un petit hameçon fort de fer. Et si le poisson aime se délecter de grosses proies, mais est sensible à tout poids excessif, optez pour un hameçon de bonne taille, mais au fer plus fin.

Une excellente manière de diminuer le poids d'un hameçon est de le choisir à hampe courte, il y a moins de matière. Je le répète, il faut assurer un maximum de résistance et de fiabilité tout en limitant le poids de la ligne. Aussi léger que possible, aussi solide que nécessaire !

Pour les beaux poissons blancs (barbeaux, chevesnes, carpes, tanches, ...), j'utilise deux hameçons à œillet : le Drennan Specimen Plus et le Korum Choddy. Ils ont des pointes droites qui ne s'émoussent pas dans le gravier, sont tous les deux recouverts de Teflon et particulièrement discrets et assurent une très bonne tenue dans la lèvre du poisson. Le Drennan existe du 14 au 4 et le Korum du 12 au 1. Ne sachant pas les départager, je les garde tous les deux. Disons juste que le Drennan taille un brin plus petit. 
A gauche, les Super Spades de 16 à 8, ainsi que des accroche-asticots. A droite, les Specimen Plus de 12 à 4, ainsi que des hameçons Korum et ESP


Pour la perche, j'aime beaucoup le Drennan Super Specialist, en taille 6 à 2, que ce soit avec un poisonnet, un gros vers de terre, etc.


En ce qui concerne les triplettes, je confie mon avenir à la marque Owner et aux modèles ST-26 pour les montures Ariel (truite), ST-36BC pour les pêches classiques et ST-41BC pour les gros carnassiers (hormis le silure, qui demande de sortir la très grosse artillerie, comme des ST-66, voire 76). Pour la truite, j'utilise aussi de très petits triples VMC en 14 (8540), 16 et 18 (9617). J'en suis très content.




Dans la deuxième partie de cet article, nous parlerons des montages. Un troisième article parlera des tactiques. Sur ce, à bientôt et bonne pêches à toutes et à tous !

Liens utiles

Lynx : http://www.lynx-fishing.com/precision-compression-technology/ 
Sakuma : http://www.sakuma.co.uk/
Drennan : http://www.drennantackle.com/index.php
E-S-P : http://www.esp-carpgear.com/
Fox Predator : http://www.foxint.com/predator.php
Kryston : http://www.kryston.com/
Korda : http://fr.korda.co.uk/
Power Pro : http://www.powerpro.com/publish/content/global_fish/en/nl/power_pro_v2.html
Berckley Nanofil : http://www.berkley-fishing.fr/catalogue/fils,748/uni-filament,1020/nanofil,1021/catalog,1.html
Owner : http://www.owner.co.jp/english/company/index.html




 



Pêche en mer : poissons plats et merlans, osez le bling-bling !

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Une chose que j'ai apprise en pêchant en mer est que la discrétion ne fonctionne pas avec tous les poissons. Si nos poissons blancs d'eau douce ne supportent pas le moindre faux-pas, les carnassiers et les poissons de mer sont plutôt friands de couleurs, de reflets et de bruits en tous genres. Aujourd'hui, on va pêcher avec des sapins de Noël, appellation pas contrôlée du tout donnée à mes lignes par mes voisins de bateau ! Dans un premier temps, ils ont bien rit, mais, assez rapidement, les résultats les ont interpellé. Les poissons-plats et les merlans sont très curieux. L'automne et l'hiver sont les meilleures périodes pour les pêcher. Alors, comment les intéresser ? C'est simple, sortez vos lignes les plus voyantes, inventez, innovez et, surtout, ne faites pas attention aux réflexions goguenardes de vos voisins, car, bientôt, c'est vous qui rirez ! Voici comment faire vos lignes vous-même et comment les utiliser.



Le principe

Les poissons-plats chassent à raz du fond. Ils surgissent du sable pour attraper une proie qu'ils auront repérée. Les merlans, eux, ont comme terrain de chasse le mètre d'eau au dessus du fond. Les deux poissons vivent généralement en banc, mais pour prendre les plus gros, il faut avoir un petit plus : la ligne "sapin de Noël" !


Les lignes types

Uptide ou downtide ?

Je vous rassure, je n'utilise que deux lignes selon la place que j'occupe sur le bateau. On pratique ancré. Le bateau se met donc dans le courant, proue pointant vers l'endroit d'où vient le flux d'eau. Quand je suis près de la proue, j'utilise la première ligne pour pêcher en uptide (la plus utilisée) et, quand je me situe à la poupe, j'utilise la plupart du temps une autre ligne pour pêcher en downtide. Le but est de ne pas s’emmêler avec le(s) voisin(s) tout en restant efficace.



  1. Uptide : Le principe de la pêche en uptide est de lancer bien en amont (uptide), afin que le plomb-grappin puisse mieux s'accrocher au fond et de lâcher plusieurs mètres de fil pour que la bannière forme une belle courbe dans le courant. Cela a pour effet de plaquer la ligne sur le fond et, donc, de pêcher de manière optimale le poisson-plat. Le plomb est en bout de ligne et cette dernière est munie de 3 bas-de-lignes. Quand la marée est forte, pour renforcer la stabilité de l'ensemble et être certain que toutes les esches sont bien sur le fond, je rajoute souvent 10 à 30g de plomb en tête de ligne. Inversement, durant l'étale, il m'arrive de mettre des perles flottantes pour animer les esches et provoquer la touche.  
  2. Downtide : La pêche en downtide consiste à laisser glisser la ligne dans le courant pour pêcher en aval de l'embarcation. Vous l'avez compris, c'est juste l'opposé de l'uptide. Afin de maintenir les esches près du fond, le montage sera un "leger" classique, c'est-à-dire que le bas-de-ligne est en dessous du plomb, comme nos montages pour le fond en eau douce. Mais dans ce cas, il comprendra 3 hameçons et autant d'esches. 

Matériel requis

Je vais vous montrer le contenu de mes boîtes, ainsi que quelques astuces de montage.

De quoi avez-vous besoin ?
  • Du nylon de 60/100 minimum pour faire le corps de ligne. Pourquoi si gros ? Pour éviter les emmêlements et améliorer la présentation. N'essayez pas plus fin, vous perdriez votre temps.
  • De l'Amnesia 25lbs pour les bas-de-lignes. Ce nylon sans mémoire résiste parfaitement à l'abrasion et à la rudesse de la pêche en mer. Il suffit de tirer dessus pour lui rendre une forme bien droite. Encore une fois, il combat efficacement les emmêlements. A avoir en rouge ou en transparent, selon qu'on veuille ou non être vu.
  • Des émerillons n°4 avec et sans agrafes, ainsi que des n°6. 
  • Des balances métalliques de 15-20cm
  • Des palettes métalliques et en plastique
  • Des billes en plastique de 4mm (noir, rouge, vert fluo, orange, jaune)
  • Des sequins
  • Du powergum de 60/100 max
  • Des hameçons n°2, voire 4 pour les pêches difficiles (Kamasan B940, noirs, droits, hampe longue)
  • Des sleeves de 0.80mm de diamètre intérieur pour bloquer les balances et/ou les bas-de-ligne
Pour maintenir des prix corrects, voire très intéressants, je vous conseille d'acheter des quantités. J'ai par exemple les boîtes de 100 hameçons Kamasan B940 à environs 10€. 



Montage

En uptide

La ligne doit faire environ 150cm pour 3 balances. 
Le bas de ligne attaché à une potence doit toujours être plus court que cette dernière pour éviter les emmêlements.


En downtide

La ligne doit faire environ 120cm. Elle se terminera par un émerillon n°6, auquel sera accroché le bas-de-ligne de queue. Les deux autres seront fixés sur le corps de ligne également grâce à des émerillons n°6, bloqués en place par des sleeves. Les bas-de-ligne doivent faire de 15 à 20cm maximum.

Billes et sequins

Http://www.breakaway-tackle.co.uk
http://www.sakuma.co.uk
Gardez toujours quelques centimètres entre les bas-de-lignes tendus pour éviter que les hameçons ne s'accrochent les uns dans les autres.
Je mets toujours entre 3 à 10 perles de couleurs vives sur chaque bas-de-ligne. Je mets également un sequin entre la dernière bille et l'hameçon. Il empêchera le vers de remonter sur le bas-de-ligne.

 

Palettes, billes flottantes, etc

http://www.sakuma.co.uk
http://www.sakuma.co.uk
Le but de l'utilisation de ces accessoires est de garder vos appâts bien visibles. Quand la marée donne, l'utilisation de palettes en métal ou en plastique va remuer le sable et elles bougeront avec le flux d'eau. Plus le courant sera fort, plus votre ligne devra être lourde pour évoluer tout près du fond. A l'étale, par contre, n'hésitez pas à l'alléger fortement pour lui rendre du mouvement. En effet, si les bas-de-ligne sont trop chargé quand la marée s'arrête, l'esche perdra de son attractivité. Dans ce cas, limitez le nombre de billes et/ou utilisez des flottantes pour lever légèrement l'hameçon du fond. 



Tactique de pêche

Du bon matériel mal utilisé n'a jamais donné grand-chose. Cela dit, la pêche étant ce qu'elle est, il est possible que la recette payante hier soit un flop demain. C'est le poisson qui est roi, pas le pêcheur. Donnez-lui donc ce qu'il veut. En d'autres termes, testez !

Le plomb

Globalement, au plat, je pêche assez lourd pour que ma ligne soit bien stable. Cependant, il m'arrive régulièrement d'échanger mon plomb-grappin contre un plomb-montre pour que ma ligne glisse lentement sur le sable.En fait, les carrelets et les plies aiment une esche présentée bien sur le fond (ou tout près), mais préfèrent qu'elle soit un peu mobile. La voyant partir, ils auront le réflexe de la gober. Une esche totalement immobile n'a que peu d'intérêt.
Une plie de 1.3kg pour Jean-Marie, et ce avec des billes à gogo !

Grosse ou petite esche

A moins de n'avoir que du petit poisson sur le coup, je préconise de toujours mettre une belle esche sur l'hameçon, comme 1/3 à 1/2 arénicole. Le plat comme le merlan aime les bonnes bouchées. De plus, si vous voulez un peu sélectionner vos prises, un hameçon chargé (mais pas trop) vous aidera grandement. Veillez à ce que le vers reste bien droit sur la hampe de l'hameçon. Cela vous évitera de rater trop de touches de carrelets et de plies, qui ont une petite bouche. 

J'ai le vers tout mou ! C'est grave, docteur ?
Après un certain âge, le vers a tendance à se ramollir à l'excès. Nous connaissons tous cette désagréable situation un jour ou l'autre. Cependant, j'ai trouvé une solution très étonnante sur un forum anglais de pêche en mer : le four à micro-onde ! C'est ici : Improve-your-frozen-black.html 
Je ne plaisante pas, cela fonctionne magnifiquement. Placez vos vers sur un papier journal et mettez-les à puissance max pour 20 secondes tout au plus. Ils vont émettre une sorte de sifflement en gonflant. Après 5 secondes de cette douce mélodie, coupez le micro-onde. Les vers sont redevenus ronds et super fermes. Ils n'ont pas perdu de leur attractivité et, je dirais même plus, je les préfère aux frais quand il est question de pêcher des poissons-plats ! Attention, je vous préviens tout de suite, si madame acceptait que vous ayez le vers mou, il n'en ira pas de même avec l'utilisation de son micro-onde. Il faut la comprendre : la mollesse du vers pouvait encore la faire rire, mais l'odeur du vers chaud va la rendre acariâtre. Achetez donc un p'tit four pas cher que vous utiliserez dans le garage. Je suis pour la paix dans les ménages !


Je ferre ou pas

C'est souvent une question que je me pose. Sans blague, le pêcheur d'eau douce qui est en moi a toujours un doute. En réalité, ferrer est inutile et parfois même négatif en causant des décrochages. La plupart du temps, en uptide, le poisson s'est déjà ferré tout seul grâce à l'inertie du plomb. Il suffit de ramener très rapidement en levant la canne pour assurer la prise. On prend fermement contact plutôt que de ferrer. Ce qui compte, c'est que cela fonctionne.
Une chose tout de même : prenez votre temps avant de relever, le poisson-plat prenant le sien pour engamer l'esche. 


Vous voilà parés à en mettre plein les yeux de vos camarades. La période se prête bien aux sapins de Noël, mais cela fonctionnera toute l'année. Testez, essayez, osez, c'est comme cela que vous réussirez. 
Une belle pêche de plats et de merlans pour Georges


Lien utiles

Vous ne trouvez pas le matos dans le coin, alors passez sur le net ! Une connaissance minimal de la langue de Shakespeare vous aidera grandement, car la perfide Albion vend tout ce dont vous avez besoin et les prix sont serrés, y compris pour les frais de port.
Mes vendeurs préférés, mais il y en a d'autres :
http://www.breakaway-tackle.co.uk/ 
http://www.sakuma.co.uk/ 
https://www.veals.co.uk/acatalog/Rig_Accessories.html 
http://store.worldseafishing.com/ 
eBay sera également votre ami pour quelques bonnes affaires. 

JNS, dans le Franc Pêcheur n°225 et 226

J'ai testé pour vous : le moulin débrayable Daiwa Emcast BR 5000

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De plus en plus, l'utilisation des moulins "baitrunner" (appellation Shimano) s'est imposée à moi. Cette fonctionnalité est plus qu'utile quand on pêche le gros poisson et qu'on n'est pas nécessairement à 3cm de sa canne. Je leur ai même trouvé pas mal d'avantage en pêche en mer, tant en bateau qu'à partir de la plage. En tout cas, pour le barbeau, je ne fais plus sans quand je pêche avec deux cannes.




Le Daiwa Emcast BR est un modèle moyen de gamme chez le fabriquant japonais. Il est fabriqué en Chine (je m'abstiendrai de parler de l'évidente influence des Nippons sur la Chine, ce n'est pas le sujet du jour). Vous devriez le trouver à moins de 100€, entre autres sur le net, et il est fourni avec 2 bobines en aluminium et 2 manivelles, ce qui est très rare. Cela dit, vous avez le choix entre une manivelle simple et longue, qui donne toute la puissance désirée et nécessaire, et une manivelle double, qui est trop courte et diminue le couple du moulinet, comme d'habitude. Cette dernière n'est pas mon choix, sauf à l'anglaise et avec des moulinets de baitcasting (tambour tournant).

Le look de l'Emcast BR est sobre et plutôt classe. Une très bonne chose pour la discrétion : il est noir mat et les bobines sont peu brillantes.

Le bâti en graphite jouit d'une bonne rigidité structurelle. Les roulements sont en nombre très suffisant (8) et, bien plus important, sont de bonne qualité. En effet, rien ne sert de mettre 25 roulements dans un moulin s'ils sont de piètre qualité. Mes Shimano en ont maximum 6 et cela tourne mieux que les productions de certaines marques qui se vantent d'en mettre le double dans leurs créations. Dans ce cas-ci, Daiwa me satisfait entièrement. Encore un bon point.

Le frein est également une très bonne surprise : il est progressif, puissant et ne présente pas de point dur. Du tout bon. Le système "Bite 'n' Run" (BR) est efficace et facile à régler. De plus, quand la manette de débrayage est abaissée, elle laisse apparaitre un logo phosphorescent. C'est une excellente idée quand on pêche la nuit ou par temps peu lumineux, pour éviter d'oublier de débrayer le frein.







J'ai tout de même deux critiquesà l'encontre de la bête :
  1. Le système d'enroulement du fil est bon, sans plus, et est donc perfectible si l'on choisit de remplir la bobine avec de la tresse. Avec du nylon, c'est bien suffisant. Bon, je suis très difficile, mais cela ne vaut pas le Varispeed 2 de mes Shimano Symetre ou le superbe Aerowrap 2 de mes Ultegra.
  2. Si la manivelle simple est bien dimensionnée et faite en aluminium, la poignée est en plastique dur et ce n'est pas très qualitatif, ni très agréable à tenir. Cela dit, elle remplit  son travail avec efficacité et est solide. C'est le plus important.

Conclusion

J'ai beau avoir quelques critiques à propos du moulin, il n'empêche que j'apprécie énormément pêcher avec lui. Il est fiable et efficace. Il se fait complètement oublier en action de pêche et ne se rappelle à nous que pour mieux mettre ses qualités en avant. Je l'ai utilisé par tous les temps depuis plus de 6 mois et il tourne tout aussi bien qu'au premier jour. Je lui donne 4 étoiles sur 5.

Quelques chiffres

Poids : 502 grammes (vérifié sur ma balance électronique, avec la manivelle simple)
Roulements : 8+1
2 bobines en aluminium
Contenance : 310m de 35/100
2 manivelles (1 simple et 1 double)
Récupération : 86cm
Prix :  +/- 90€

 

Astuce technique

Les modèles 4500 et 5000 partagent le même corps et composants. Seules les bobines changent et sont compatibles.

Choisir son moulin pour la pêche au feeder

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La pêche au feeder n'est pas monolithique. Il y a de nombreuses techniques et conditions de pêche différentes et je ne pourrai trop souvent le dire : le matériel doit suivre. Il est en effet absurde de vouloir utiliser 1 seule canne et 1 seul moulin pour tout faire. C'est certes possible, mais la plupart du temps, le pêcheur risque de ne pas avoir le bon outil en main. Le matériel le plus extrême sera celui qui sera le moins polyvalent. Comment en effet pêcher le petit gardon en canal calme avec une canne extra-heavy munie de scions de minimum 3oz, faite pour les forts courants et lancer jusqu'à 180g ? Vous ne sentirez rien. De même, un fleuret pour le winkler-picker sera totalement inopérant si vous devez pêcher un fleuve puissant et profond. A la limite, une canne medium-heavy (100g) sera un choix intéressant pour aller un peu partout, mais sera incapable de pêcher très lourd et très loin.
Mais pourquoi diable vous parle-je de cannes, alors que le titre vous indique clairement qu'on doit discuter de moulinets ? C'est pourtant simple. Imaginez un moulinet de taille 1000 sur une énorme canne de Meuse. Il n'y a que chez les animaux (et les humains) que les petits mâles aiment les grandes femelles. Et inversement, un énorme moulin sur une toute petite canne, ça ne fonctionne pas non plus. Il faut du matériel é-qui-li-bré !



Qu'est ce qui fait qu'un moulinet est bon pour le feeder ?

Ni sa couleur, ni sa forme, ni la publicité ! Il faut que le moulin soit solide, ait un bobinage de qualité et ramène rapidement la ligne. C'est le minimum syndical !


  1. La solidité : ce n'est pas avec 15 mauvais roulements à bille qu'on fait 1 bon moulinet. Idem, fuyez le tout plastique. La pêche au feeder est un juge de paix et vous dira vite si votre moulin est bon à pêcher ou bon à ... jeter. Évitez-donc le bon marché (mais pas les bonnes affaires), le sans marque et l'approximatif. Un moulinet qui a déjà du jeu quand vous le manipulez au magasin, un pied qui manque de rigidité, une manivelle qui ne tourne pas "comme dans du beurre", un anti-retour approximatif, des roulements dont on sent les billes, etc. sont des indices à prendre en considération. 
  2. Le bobinage : Être solide, c'est bien, mais si, comme le Daïwa BG90 en mer qui est indestructible (mais d'un autre âge), votre moulinet bobine le fil n'importe comment, il ne conviendra pas, surtout quand il est question d'utiliser de la tresse. Préférez les oscillations lentes et longues sur des bobines larges et/ou hautes. Cela diminuera le stress, tant sur le moulin que sur la ligne. Le bobinage doit être bien droit et ne pas présenter des épaulements en haut et en bas.
  3. La vitesse de récupération : elle doit être rapide (+/-75cm), voire très rapide (100cm ou +).
  4. Le poids : Doit être adapté à la canne, mais n'est pas un critère fondamental. De toute manière, vous pêcherez canne posée et le poids ne sera un possible handicap qu'au moment du lancer. Entre 350 et 550g, c'est bien.
  5. Le frein : Je le dis directement, un moulin avec un mauvais frein est à directement éliminer. Si vous pêchez le gros poisson, un frein approximatif causera au mieux des décrochages. Pour les grandes marques, il existe des kits de disques de frein en carbone. Ce n'est pas fort cher et cela améliore grandement un frein déjà de qualité. Attention, on doit toujours GRAISSER un frein, entreposer le moulin frein desserré pour éviter de créer des points durs et entretenir ledit frein 1 fois par an !
  6. Baitrunner, avec ou sans : Si vous pêchez le barbeau ou que vous pratiquez le method feeder, ma réponse est catégorique : AVEC ! Cela vous permettra de pêcher plus décontracté, de mieux regarder l'eau et ce qui s'y passe, ainsi que de pratiquer votre passion en toute sécurité pour votre coûteux équipement (plus de casse idiote, plus de matériel à l'eau).
  7. Avoir un bon "line clip", très utile pour pêcher précis du point de vue de la distance

Je classe la pêche au feeder en 4 catégories, basées sur la distance de pêche, le poids de lest à employer pour affronter le courant et le poisson recherché. Avec cette typologie, vous devriez tout couvrir.


Feeder à courte distance et/ou légère

Plus on pêche court, plus on pêche léger, en tout cas, lors d'une pêche au feeder classique (par exemple, en recherchant des poissons blancs en canal ou rivière lente). Dans ce cas, un moulinet de taille moyenne sera suffisant (2500 à 4000 chez Shimano, 2500 à 3000 chez Daïwa, etc.). Une tresse de 10/100 ou du nylon de 20/100 feront parfaitement l'affaire.
Symetre 4000RD et FD, les moulins à tout faire !


Feeder à longue distance et/ou lourde

Pour être plus facilement pratiquées, les pêches à longues distances demande des moulins puissants, récupérant très rapidement la ligne (1m par tour de manivelle) et munis si possible d'une bobine conique. Les "big-pits" des carpistes et des pêcheurs de surfcasting sont parfaitement adaptés, mais fort imposants. C'est pour cela qu'il existe des version plus légères, comme par exemple les Shimano Ultegra XSC 4500,  MS-Range Prime Feeder X ou les Browning Black Magic 650FD, etc. Ils savent lancer très loin et leurs puissants engrenages permettent d'affronter les pêches les plus lourdes par fort courant. Un must à mon humble avis !
Pour aller loin, préférez remplir leur bobine de tresse 12/100 (Je vous recommande la Fireline Exceed Tournament) et, pour pêcher lourd, une tresse un peu plus grosse ou du nylon de 25/100 rempliront leurs tâches à merveille.


Method feeder (gros poissons en eaux souvent calmes)

Une canne faite pour le "method feeder" n'est pas très longue (max 3,60m), plutôt légère mais extrêmement solide, elle possède une action progressive rapide (max 100g au lancer). Cette solidité importante lui permet de s'attaquer à de gros poissons. Le moulin doit suivre le mouvement et être assez léger, mais solide et pourvu d'un bon frein. Je vous conseille même d'utiliser un moulin débrayable. Un modèle 4000 sera parfait. Il devra vraiment avoir un bon frein. Les lancers étant souvent courts (moind de 35m), rien ne sert d'acheter un big-pit. Sa bobine sera remplie de 25/100.

Barbeau

S'il ne se pêche que très rarement, pour ne pas dire jamais, à grande distance, la barbeau exige parfois d'utiliser des feeders de près de 200g ! Autant dire que la tension subie par la ligne et le moulin est importante. De ce fait, je vous conseille d'utiliser un moulin très solide, muni d'un frein débrayable de qualité et d'une belle puissance. Les bobines coniques ne sont pas nécessaires. Ce moulin sera un peu le même qu'au method feeder, mais plus gros pour favoriser sa longévité. La solidité et l'excellence du frein sont ici les maîtres mots.

A quoi dois-je veiller ?

  • Un moulin, ça s'entretient : huile toutes les 2 sorties et graisse 1 fois par an. Un conseil à demander ? Posez-moi donc la question !
  • Bobinez toujours la tresse très, très tendue, et ce pour éviter les boucles parasites
  • Remplissez toujours complètement la bobine (mais pas trop, sinon gare aux nœuds lors des lancers), pour lancer loin et récupérer rapidement
  • Entreposez vos moulins freins desserrés pour éviter de créer des points durs
  • Achetez le nylon en bobine de 1000m et plus, pour pouvoir le changer régulièrement ... et jetez votre nylon dans votre poubelle, pas sur le bord de l'eau !


Et toi, monsieur, tu pêches avec quoi ?

Cela m'étonne que vous ne l'ayez pas demandé plus tôt :) Eh bien, je fais ce que je dis et je dis ce que je fais.

Ne pratiquant pas très souvent des pêches super légères, mes plus petits moulins sont des 4000 : 
Shimano Symetre 4000FD (frein AV) et 4000RD (frein AR + un frein de combat)
Ce sont des modèles US qui ont 3 ou 4 ans et tournent toujours comme des machines de guerre. Le bâti est en aluminium et ils sont semblables à des Stradic, avec 1 roulement à bille en moins. Ils sont d'une douceur remarquable, avec seulement 5 roulements (dont 1 à rouleaux). Du Shimano, quoi !
C'est mon moulin de référence pour toutes les pêches à moins de 55m. Il fait tout bien tant avec de la tresse qu'avec du nylon. Dommage qu'à l'époque, ils n'étaient pas disponibles en Belgique, car ils auraient eu un succès important (moins chers que les Stradic, mais aussi bons que ces derniers).

Shimano Ultegra Ci4 XSA 4500 et Ci4 XTA 5500
Ils sont entrés dans ma panoplie il y a peu. Leur puissance est énorme, leur récupération dépasse 1m par tour de manivelle, ils sont légers grâce au Ci4 et tournent merveilleusement bien. Des moulins de classe pour toutes les pêches démesurées. 

Daiwa Emcast BR 5000 A
Pas le plus raffiné des moulinets, mais un compagnon fiable pour rechercher le barbeau. Il présente un frein débrayable et fonctionnera dans toutes les situations. J'en ai fait le test complet ICI !

Shimano X Aero Baitrunner 4000FA
Le tout dernier arrivé. Toute la technologie Shimano dans un petit baitrunner. Il est absolument parfait pour le method feeder et les pêches moyennes du barbeau. A part la double manivelle dont j'ai horreur, il fonctionne parfaitement. Le test arrivera sous peu, mais j'ai besoin de l'utiliser quelques mois avant de pouvoir en dire ce que je pense. Pour vous faire patienter, voici un film promotionnel de ce moulin sur Youtube !



FP n°226
Texte et photos de JN Schmitz

Le choix d'une canne au feeder - notions avancées et dernières mises à jour

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Depuis l'introduction de la pêche au feeder dans nos contrées, on peut dire que beaucoup d'eau est passée sous les ponts. J'ai 2 constatations. La première est d'ordre général et la seconde est plus dirigée vers les pêcheurs de ma région, la Wallonie :
  1. Le matériel a évolué énormément depuis les années 90 et pas seulement qu'au niveau des matériaux employés, mais bien des actions, des longueurs et des puissances
  2. La Wallonie se prête parfaitement bien à la pratique du feeder, mais il semble que beaucoup de mes compatriotes préfèrent se plaindre que la "flotte" ne fonctionne plus si bien que de tenter l'expérience du feeder. A leur décharge, il est malheureux de constater que le choix en matériel feeder proposé par les magasins du Sud du pays est terriblement pauvre. Ils n'ont rien et ne semblent pas ou peu vouloir changer la donne. Les gars, il faut évoluer ! La pêche a changé et nous nous devons de nous adapter, car, même au feeder, les pêches ne sont plus si simples : merci l'état physique pitoyable de nos rivières (béton, canalisation, rectification, ...), les cormorans (qui profitent de la canalisation), les corbicules (palourdes asiatiques, qui filtrent excessivement les matières nutritives présentes dans l'eau), les gobies et la pollution.  
On pêche au feeder des poissons qu'on n'aurait pas imaginés prendre avec cette technique et elle s'est introduite dans toutes nos eaux, du fleuve puissant au petit étang calme. Cette diversification a pour conséquence l'augmentation des types de cannes. En effet, la distance de pêche possible va de la longueur d'une canne à plus de 100m, les poids employés peuvent varier de 5 à 250g et les poissons peuvent être petits ou très gros. Il n'existe pas de canne à tout faire, car, à l'impossible, nul n'est tenu !
Il n'est pas dans ma volonté de vous faire acheter toutes ces cannes, mais selon les conditions que vous rencontrez habituellement, sachez choisir celle ou celles qui vous conviendront. 

Le présent article complète les informations disponibles ici : Comment choisir sa canne pour pêcher au feeder - notions de base !

Les caractéristiques d'une canne au feeder


Longueur

Quand j'ai commencé à pêcher au feeder, la taille la plus commune était 3.6m (12 pieds). Cette longueur convient très bien à la pêche en rivière de taille moyenne et aux étangs. Elle est assez polyvalente.
Cependant, depuis quelques années, des cannes courtes (3m et 3.3m, voir mon article à leur propos ICI), mais aussi des longues (4.2 à 4.5m et plus) ont vu le jour. Je vois 2 influences majeures à ceci : la première nous vient d'Angleterre, où la pêche en étangs à carpe est toujours en plein boum (cannes dites "commercial's", à prononcer avec 2 patates chaudes en bouche) et la seconde, venue des Pays-Bas, est le résultat de la course à l'armement extrême pour atteindre des distances inavouables (100m et plus).

2.7m ou 9 pieds : cannes légères et fines, appelées aussi "winkler picker". Elles lancent 40g au maximum et possèdent une action progressive. A réserver aux pêches fines et rapides à moins de 30m.
3m ou 10 pieds : on trouve ici des winkler pickers et des cannes "commercial", plus puissantes (60-70g). L'action reste progressive, mais les modèles les plus puissants sont faits pour le method feeder sur de gros poissons d'étang. Distance max : 35m
3.3m ou 11 pieds : taille classique pour une canne method feeder. Action progressive capable de lancer entre 60 et 80g. Cette canne permet de pêcher la carpe un peu plus loin que la 3m (40m max)
3.6m ou 12 pieds : c'est la longueur la plus polyvalente. Ici, on trouve aussi bien des cannes "method" longue distance (50m), des cannes barbeaux, des cannes feeder classiques en pratiquement toutes les puissances (sauf souvent les plus fortes).
3.9m ou 13 pieds : cette dimension est souvent réservée aux modèles puissants destinés à pêcher lourd dans les courants forts ou avec un poids moyen (60g max) à longue distance (80m+)
4.2m ou 14 pieds : ici, on arrive dans des cannes hautement spécialisées. Soit leur action est progressive rapide pour lancer très loin des poids jusqu'à 140g, soit elle est rapide pour pêcher très lourd en fleuve (jusqu'à 250g parfois, voire plus)
Au delà de 4.2m, c'est le domaine des cannes longues distances. Leur action n'est jamais dure et leur puissance est délivrée progressivement pour atteindre plus de 100m ... avec le bon pêcheur aux commandes, car cela demande (beaucoup de) technique et (un peu de) force.


Action et puissance

Avec l'apparition des tresses, qui, rappelons-le, ont pour principales caractéristiques leur résistance supérieure au nylon et leur quasi absence d'élasticité, les cannes ont dû être adaptées. Alors qu'une canne faite pour le nylon était bien plus dure et rapide, afin de compenser l'allongement dudit nylon au ferrage, la canne moderne, conçue pour accepter la tresse, sera plus progressive, c'est-à-dire que la puissance se trouvera plus bas dans le blank et que le milieu de la canne sera plus absorbant, et ce afin d'éviter les casses au ferrage et les décrochages de poissons. L'action actuelle est donc de pointe progressive. Sachez tout de même que plus la puissance de la canne sera faible, plus son action sera progressive et inversement !

Parabolique : qui plie de la pointe au talon - action demandant pas mal d'habitude au lancer et pouvant engendrer quelques manques de précision. Encaisse parfaitement les chocs, mais manque de punch pour brider en force un poisson
Progressive ou semi-parabolique : qui plie du scion au milieu de la canne, mais garde une bonne réserve de puissance dans le talon - action plus souple et moins précise au lancer. Encaisse bien les chocs et bride le poisson avec un peu plus de conviction
Pointe-progressive : la pointe plie, puis le milieu de la canne délivre sa puissance/encaisse les chocs et, enfin, le talon est puissant et bien rigide - action très précise au lancer  et qui permet d'atteindre de grandes distances - la plus polyvalente (tresse, nylon, puissance et sensibilité)
Pointe : seule la pointe plie - action très puissante et précise au lancer, mais qui n'absorbe pas très bien les chocs. Très efficace pour pêcher avec une ligne solide et brider le poisson en force


D'un point de vue de la puissance, cela peut aller de "light" (40g) à "Extra extra heavy" (jusqu'à 280g). Cependant, il arrive que le fabricant surestime un peu la puissance de sa production. Enfin, tenez compte du fait qu'un feeder peut doubler de poids, quand il est chargé d'amorce. Tenez-en compte !
Light : 40
Medium : 60
Medium-heavy : 90
Heavy 110-120
Extra-heavy 140-150
XX heavy : 180 et +

Pour les cannes "barbeau", les fabricants utilisent le "test curve" (TC), cher aux carpistes. Les cannes peuvent donc aller de 1.25lbs à 2.50lbs. Cela se traduit en poids comme ceci : par livre de TC, on peut théoriquement lancer 30g. Cependant, ces cannes n'étant pas destinées à lancer très loin (on pêche rarement le barbeau à plus de 35m), les limites de lancer seront les suivantes : 
1.25lbs 60g
1.50lbs 90g
1.75lbs 120g
2lbs 150g
2.25lbs 175g+
2.50lbs 200g et plus (cannes rares, souvent Hollandaises ou Allemandes et adaptées aux fleuves les plus forts)


Anneaux

Voilà bien un détail qui a plus changé que ce qu'on imagine. Si ses matériaux restent pratiquement inchangés (inox, sic, ...), le diamètre interne de l'anneau a, lui, beaucoup grandi. Reprenez vos cannes d'il y a 10 ans (moi, je pêche toujours avec) et remarquez à quel point les anneaux des scions sont petits. Difficile d'y faire passer un nœud d'arrêt ou celui du raccordement du shock leader (la tête de ligne qui doit encaisser la force du lancer. Elle est utilisée surtout avec un corps de ligne en tresse) au corps de ligne. Eh oui, l'arrivée de la tresse et l'accroissement des distances a obligé les constructeurs à utiliser des anneaux de plus grand diamètre, afin que la ligne file mieux dans les anneaux. De plus, en rivière, des anneaux plus larges évitent d'avoir les algues qui s'y bloquent.
Un conseil : n'achetez pas de canne munie d'anneaux microscopiques, cela limitera son utilisation. 

Anneaux de petit diamètre
Anneaux de grand diamètre




 

 

 

 

 

 

Scions en fibre de verre ou en carbone

Les scions sont calibrés par "Oz". Cela n'a rien de magique, le terme Oz désigne simplement une once anglaise, soit 28,6g. Les scions vont de 0.5oz à 6, voire 7oz. A puissance égale, un scion en fibre de verre sera plus mou et moins nerveux qu'un en carbone. On ne trouvera que rarement un scion en fibre de verre de plus de 3oz, sa douceur s'appliquant bien mieux aux eaux calmes.
En fait, le choix de la matière composant le scion est plus simple que ce que vous n'imaginez peut-être : le carbone est indiqué pour toutes les pêches en courant et/ou quand le poisson fait des touches nerveuses (gardons, poissons de courant, etc.), alors que la fibre de verre est la mieux indiquée pour les poissons délicats et/ou chipoteurs, comme les brèmes et les tanches.
Enfin, pour pouvoir indiquer correctement et de manière visible la touche, le scion ne doit jamais être plié à 90°, le pli idéal se situant entre 5 et 25°, voire un peu plus.


Oz, foot, inch, TC, lbs ... mettons-nous aux mesures anglaises

Le feeder est une technique qui nous vient de la perfide Albion. Les Anglais ne s'étant mis que tardivement aux mesures métriques, l'habitude a fait que les mesures utilisées ici sont toujours en "Old stone".

Oz ou once = 28.6g
Lbs ou livre anglaise = 454g
Stone = 14lbs (pour votre info, héhé)

Inch ou pouce = 2.54cm
Foot ou pied = 30.5cm
Exemple : 13'6" = 13 pieds 6 pouces

Test curve (TC) = la canne est fixée horizontalement au sol, puis un poids est fixé au scion jusqu'à ce que ledit scion soit perpendiculaire au sol. Une canne de 2lbs nécessite donc près de 900g pour former un angle droit.
Le schéma représente 3 types d'actions de 2lbs de TC : en haut, l'action de pointe, au milieu, l'action de pointe progressive et, enfin, en bas, l'action parabolique (http://www.gofishing.co.uk/Angling-Times/Section/Tackle2/Coarse-and-Carp-Fishing-Tackle/Rod-buying-tips/)

Les grands types de cannes feeder en exemple



Je vais donner quelques exemples concrets dans ce dernier chapitre. Certaines cannes seront relativement bon marché et d'autres plutôt chères. Ne tombez pas dans l'erreur de vouloir prendre une canne à plus de 250€ pour autre chose que le plaisir. Dites-vous une chose : si c'est pour pêcher à moins de 40 mètres, il est totalement inutile de se ruiner. Si, par contre, votre pied est de lancer à l'horizon, les cannes capables de telles performances ne sont pas légion et demanderont un investissement plus considérable.

Winkler picker (pêches fines et rapide en plan d'eau ou en rivière)

Il n'y a plus énormément de marques qui font encore ce type de canne. Les plus connues sont Shimano, avec sa Vengeance VWP27, sa Nexave NEXCXWP270 et sa Super Ultegra
SULTMWP2427 (belle gamme) et Shakespeare avec sa très belle Agility Wand (très belle gamme chez Shakespeare ... il est vraiment à regretter qu'elle ne soit pas mieux distribuée en Belgique !). Je préconise une action progressive, vu qu'on pêche fin et que la canne est courte.

La Shakespeare Agility Wand et ses 4 scions
 

Method (étang - gros poissons)

Généralement, pour une question d'action et de résistance, une canne method est uniquement en 2 longs brins. Ces cannes supportent l'emploi de nylon de minimum 25/100 sans rechigner. La poignée ne doit pas être trop longue pour favoriser la maniabilité. De plus, vu qu'on ne pêchera pas très loin, cette poignée moyenne ne sera pas un désavantage ! Ces cannes sont assez courtes pour 2 raisons : premièrement, dans un étang assez petit, rien ne sert de pêcher loin, mais la précision est capitale et, deuxièmement, une canne courte est plus maniable quand on n'a pas beaucoup de place. Enfin, je préconise une action plutôt progressive pour mieux encaisser les démarrages de carpes.

La Shimano Forcemaster Commercial Mini feeder

Rivière, fleuve

Une canne rivière mesurera au moins 3.6m et sera pourvue d'une action assez rapide, tout en restant un peu progressive. Vu qu'elle devra lutter contre le courant, il faut qu'elle soit néanmoins assez dure et ne plie pas sur toute sa longueur (évitez les actions trop progressives et paraboliques). Les scions seront de préférence en carbone, assez puissants (min 2 ou 3oz et jusqu'à 6 ou 7oz maximum pour les fleuves comme le Rhin) et munis d'anneaux de "grand" diamètre. La poignée devra être de longueur moyenne à grande pour ménager tant la puissance que la maniabilité. La canne de rivière est très souvent une bonne lanceuse, réservée aux conditions les plus rudes. Je vous recommande de la prendre en 3.9m minimum, afin de retirer un maximum de bannière hors de l'eau.
La Cormoran Feeder TS 150 en 3.9m est peu chère et possède tout ce qu'on peut demander !

Distance, Long Cast (LC), ...

Mélanges assez étonnants de scions sensibles et de blanks hyper puissants et élastiques, ces cannes peuvent mesurer jusqu'à 4.8m et lancer 200g. Pas particulièrement adaptées aux fleuves tumultueux de part leur action de point progressive, elles excellent pour propulser des feeders aux cieux. La poignée sera longue pour augmenter le bras de levier et diminuer les efforts lors des lancers. Les anneaux seront de grand diamètre pour faciliter le passage de la ligne. A coupler avec un moulinet big pit de petite taille, comme le Shimano Ultegra 4500.
La MS-Range Prime Feeder 435 : une superbe canne allemande que j'ai la chance d'utiliser. Une bombe !

Barbeaux

Les cannes barbeau ont quelques points communs avec les canne method : elles sont en 2 brins (comme des cannes carpe), ont une action plus progressive qu'une classique canne feeder (tout en gardant énormément de puissance dans le blank) et résistent à de très fortes tractions (ligne de 12 à 16lbs sans soucis). Elles ont par contre une caractéristique unique : elles possèdent souvent 2 scions, le premier est creux, comme sur une canne carpe, et le second est fait pour recevoir des scions pleins style feeder assez puissants et durs (3 à 5oz). On peut donc affronter de multiples situations avec une seule canne. La plupart du temps, ce type de canne fait 3.6m (12 pieds), mais il existe également des versions plus courtes (souvent moins puissantes) et quelques versions plus longues et très puissantes.
Si la longueur de 3.6m vous convient, une canne barbeau vous permettra de remplacer une canne method, une canne feeder heavy et, avec le scion creux, elle fera des merveilles pour pêcher la perche, le sandre, la tanche et la carpe en zone dégagée. Un très bon achat, en d'autres termes !
Ma bien-aimée Beastmaster Barbel Power : une canne d'une extrême polyvalence et qui fait tout bien !

Pour le choix du moulinet, veuillez vous reporter à cet article : Choisir son moulinet pour le feeder !

J'espère que ce nouvel article vous éclairera dans votre recherche de la canne, ou plutôt des cannes convenant à votre style de pêche. Ne tombez juste pas dans le piège de la canne à tout faire, moyenne partout et bonne nulle part, car, à part les cannes barbeau qui y arrivent bien (mais dans une certaine mesure) grâce à leurs multiples brins, et, à moins que vous pêchiez uniquement un poste, vous devrez acheter plus d'une canne.

JNS
FP n°227

La pêche à l'anglaise au waggler - les notions de base

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Voici un article sur la pêche au waggler que j'ai écrit il y a presque 12ans ... un peu vintage, mais toujours utile !



La Pêche à l’Anglaise

Première partie

Après le feeder, je m’attaque à une technique qui me tient particulière­ment à cœur : la pêche à l’anglaise au waggler. Peu pratiquée dans nos régions, cette technique procure pourtant de grandes satisfactions à celui qui voudrait faire l’effort de la maîtriser. Elle n’est pas des plus simple, mais j’espère, grâce à ces deux articles, vous permettre d’éviter les erreurs majeures que vous pourriez commettre et vous faire goûter aux plaisirs des pêches fines et lointaines. Suivez le guide !



Lors de mes débuts au waggler, j’ai commis de très nombreuses erreurs. Pourtant, malgré les emmêlements, j’ai persévéré. Il est nécessaire, pour partir du bon pied à l’anglaise, d’oublier une partie de nos habitudes de pêcheurs au coup. Il faut égale­ment éviter de tomber dans le pan­neau des gadgets inutiles, voire né­fastes, tels que les ligatures en coton servant à stopper les flotteurs coulis­sants. Elles se bloquent lamentable­ment dans les petits anneaux de la canne et empêchent donc de lancer. Vous allez me dire que je radote, mais, encore une fois, je le répète : «de la simplicité !».

Cet article va me permettre de passer en revue le matériel requis pour prati­quer en toute quiétude cette merveil­leuse technique tant adaptée à nos darses, étangs, lacs, rivières et ca­naux. On peut, en effet, utiliser un waggler dans de très nombreuses situations (bien plus que l’on imagine classiquement : j’ai pris des barbeaux dans l’Ourthe de cette manière !).


Le matériel


Qu’est-ce que le waggler ?C’est un flotteur que l’on attache à la ligne par un seul point et qui se balance donc (to waggle en anglais). Celui-ci m’a valu des commentaires amusés de spectateurs, tels que : «Tu pêches le brochet ?», ou bien «Tu penses prendre quelque chose avec ton gros machin ? (je parle de flotteur bien-entendu !), le tout agrémenté d’un sourire goguenard. ET BIEN OUI, je prenais et pas des brochets !

Revenons à notre waggler. On en trouve de tailles très variées : de 0,5 à plus de 30 grammes. Pour débuter, disons qu’un assortiment allant de 2 à 8 g est très amplement suffisant. Les matériaux employés sont le plus sou­vent la plume de paon (très solide, porteuse et naturellement étanche, en somme le matériau parfait), le balsa (utilisé pour faire les corps), le bam­bou (pour les antennes) et le plastique (les excellentissimes Crystal wagglers de Drennan).

Remarque importante : plus par facilité que par efficacité et logique, les flotteurs pré-plombés se sont imposés. C’est pourtant une grosse erreur en dessous de 5 ou 6 grammes. Je m’explique. Un waggler pré-plombé, s’il est plus rapidement monté sur la ligne, présente des in­convénients de tailles qui parfois même peuvent vous empêcher de bien pêcher. En effet, les lancers sont moins longs qu’avec son homologue non pré-plombé, ce dernier flottant mieux dans les airs ; les posés sont plus bruyants et, bien plus grave, la masse de plombs laissée sur la ligne est la plupart du temps insuffisante pour s’adapter aux conditions de pêche. Par contre, pour les «fléchettes» de plus de 6 grammes, un pré-plombage de 50 à 70 % est très utile (entre autres pour pêcher au coulissant).

Conseil important :au début, pêchez lourd, c’est plus facile : disons 4 ou 5 grammes pour lancer à 15-20 mètres. A l’heure actuelle, il est possible de se fournir un peu partout en bons flot­teurs. Ma préférence, lorsque je ne les fais pas, va à ceux de la marque Drennan. Ils sont très bien réalisés et leur prix est très démocratique. Ce dernier critère étant important car, je ne vous le cache pas, il arrive que l’on en perde un de temps à autre (lancer raté).

La canne

C’est l’âme de la pêche à l’anglaise. J’ai com­mencé avec une canne à sandre, mais ce n’était pas vraiment parfait. Désormais, on trouve de bonnes can­nes pour moins de 3000 francs, vous n’avez donc plus d’excuses de ne pas vous équiper. De plus, la canne peut également servir pour la truite.

Certains critères doivent nécessaire­ment intervenir lors de l’achat.

1.       La longueur

Le choix est relativement simple : les 13’ (3,9 m) sont les plus polyvalentes.

2.       L’action et la puissance

C’est un critère absolument fonda­mental et, pourtant, il est la plupart du temps ignoré. Les pêcheurs achètent souvent des cannes incapables de lancer plus de 8 g (en théorie, 6 g en réalité) et, par là-même, très peu poly­valentes.

Je suis un inconditionnel des actions progressives, mais il me faut recon­naître qu’une action de pointe ou semi-parabolique est plus docile pour le débutant (lancers plus aisés).

La puissance doit, à mon avis, se situer entre 8 et 16 g. Cela permet d’être à l’aise dans pratiquement toutes les situations, le mieux étant d’avoir deux cannes, une légère et une puissante.

3.       Les anneaux et le porte-moulinet

Une canne doit comporter au moins 13 anneaux de bonne qualité (OAL ou mieux SIC). Si elle est munie d’un porte-moulinet, celui-ci doit impérati­vement être placé très haut pour bien l’équilibrer.

Bien que je ne sois pas un partisan de Garbolino, il me faut reconnaître que leur modèle Kensington est très bien adapté à nos conditions et que son rapport qualité-prix est excellent. 

Le moulinet

Le choix est important et les marques ont développé des moulins «spécial anglaise», profitez-en. Pour ma part, je ne saurais trop vous recommander les Mitchell Quartz 330.

Le fil

Utilisez toujours des fils coulants. Le meilleur selon moi est actuellement le Water Queen Spécial Anglaise. De plus, il n’est pas très coûteux. Profitez-en donc pour le changer dès que vous avez un doute sur son vieillissement. Remplissez la bobine du moulinet jusqu’à ras-bord en serrant bien le fil. De la sorte, vous lancerez plus loin. Du 15/100 fera parfaitement l’affaire.

Les bas de ligne

La simplicité est de mise : ils doivent mesurer entre 25 et 50 centimètres. Préparez-en quelques-uns à l’avance.
Ham. 20 – 8/100
Ham. 18 – 10/100
Ham. 16 et 14 – 12/100
Ham. 12 – 14 ou 16/100
N’utilisez pas des hameçons trop fins de fer. De même, préférez-les à hampes courtes à moyennes, vous décrocherez moins.

Le petit matériel

 

Les plombs

Choisissez-les très doux. Les Dinsmores sont toujours actuellement les références en la matière. Les tailles sont anglaises, donc différentes de chez nous. Il existe des boîtes d’assortiments, profitez-en.

Les frondes

Elles sont indispensables pour une bonne pratique de cette technique. Comment jeter des asticots à 20 mètres et des boulettes d’amorce à 35 mètres à la main ? Je vous recom­mande encore une fois le matériel Drennan, ce sont de loin les meilleu­res frondes du marché. Si possible, prenez-en plusieurs de taille et de force différentes : une, pour les asti­cots, à poche souple et conique et une autre, pour l’amorce, à poche semi-rigide et ouverte. L’anglaise est en effet une pêche au rappel. 

Les piques

Comme pour le feeder, il vous en faut deux, une petite et une grande, ac­compagnées de têtes idoines (cf. article 1 sur le Feeder)

Les accessoires

Vous seront utiles : 
  • des émerillons micro sans agrafe
  • des émerillons n°20 à agrafe
  • de petites perles
  • du vieux 18/100 fluo pour faire les ligatu­res
  • un marqueur noir
C’est à-peu-près tout.Nous allons pouvoir passer aux mon­tages, donc à l’étape à vraiment soigner, si vous ne voulez pas aller au devant de gros emmêlements. 


Les montages


Ils sont de deux types : le montage fixe, qui convient pour les eaux de moins de 4 mètres de profondeur, et le coulissant, nécessaire lorsque cette dernière dépasse la longueur de la canne. Il est impératif de respecter les proportions indiquées sur le schéma. Si le bas de ligne (A) est plus long que B, attendez-vous à emmêler. De plus, pour le coulissant, veillez à garder C plus long que le flotteur, sinon la sen­tence sera la même : le nœud. Atten­tion, un montage bien fait ne dispense pas le pêcheur de freiner sa ligne avant qu’elle ne touche l’eau.

Le fixe

Celui-ci se pratiquant la plupart du temps avec moins de 6 g, je n’utilise quasiment jamais de flotteur pré-plombé. Il me faut donc placer près de 90 % de la portance autour du wag­gler. Sur le schéma, les AAA vont former la masse principale. Ceux-ci ayant une fâcheuse tendance à glis­ser, assurez les avec, de part et d’autre, de plus petits plombs (BB, N°1). Le N°6 accolé à ces chevrotines permettra, en l’abaissant, de faire varier le poids sur le bas de la ligne afin de s’adapter aux conditions (ce qui est impossible à faire avec un waggler pré-plombé !). Evitez tout de même de mettre un trop grand nombre de plombs autour du flotteur, cela risque de créer des perruques.

Le coulissant

Le montage est un peu plus compli­qué, mais il est efficace et prévient bien des emmêlements. Utilisez tou­jours des wagglers de plus de 6 g, pré-plombés, mais qui demandent au moins 3 g sur la ligne, cela pour faci­liter le coulissement (Ex : 3+3, 5+3, 6+4, 8+4, 10+5, …). Le flotteur sera arrêté par des ligatures en fil fluo de18/100. Afin que l’œillet de l’émerillon ne passe pas outre ces nœuds, il faut enfiler une perle entre ces derniers et l’émerillon. Reportez-vous au second schéma pour la ma­nière de faire le nœud d’arrêt. En position basse, le waggler vient butter sur un émerillon micro. Ce dernier remplace le plomb d’arrêt (qui ne stoppait rien puisqu’il glissait conti­nuellement et blessait le fil).

La plombée principale est constituée de minimum 3 grammes. Depuis peu, j’utilise une grosse olivette à la place des AAA. Cela marche très bien à condition qu’elle soit bloquée sur la ligne (coulissant dur : on doit donc pouvoir la déplacer à volonté, mais qu’elle ne glisse pas au lancer).

N’utilisez pas des fils trop fins, cela augmente les risques de nœuds. Disons qu’un 15 ou un 17/100 en corps de ligne est suffisamment raide. Il est intéressant que le flotteur cou­lisse le moins longtemps possible. Pour ce faire, veillez à ce que la somme de A, B et C (donc la ligne où se trouve la plombée) mesure au minimum 2,5 mètres.



J’espère que cet article vous aidera dans le choix de votre matériel. J’ai essayé d’être concis et clair. La fois prochaine, nous verrons ensemble comment amorcer, lancer, sonder et ferrer. C’est fondamental et, pourtant, très souvent mal fait. Par exemple, combien de fois n’ai-je pas vu prendre le fond avec une sonde, alors qu’en groupant les plombs au niveau du bas de ligne, et en ne se servant que de cela comme sonde, on est infiniment plus précis. Bonne pêche et bonne année 2001.

Le nœud d’arrêt

Il est important de soigner celui-ci. En effet, il est impératif de laisser dépasser largement les deux extrémités du nœud (3 à 4 cm), afin qu’elles ne se bloquent pas dans les anneaux. Cela est dû au fait qu’un bout de nylon long est plus souple qu’un court et que, par là-même, il oppose moins de résistance quand il passe dans les anneaux. Serrez le nœud sur le corps de ligne en tendant ce dernier et il ne glissera pas au lancer.

Jean-Noël Schmitz

  

 
La Pêche à l’Anglaise 
2epartie

Nous passerons ici en revue les bons gestes qui vous rendront la vie plus facile et les bourriches plus lourdes






Une bonne technique va vous aider dans ce mode de pêche qui est assez exigeant. En effet, durant les quelques premières sorties, il vous sera, si ce sont vos débuts à l’anglaise bien-sûr, fort difficile de ne pas emmêler au moins une fois. Un montage correctement fait est une chose, un bon geste en est une autre. Et puis, dites-vous que Bob Nudd lui-même fait de temps à autre des boulettes !

1.       S’installer

Le seul conseil que je puisse vous donner est : «pêchez confortablement» et veillez à avoir tout sous la main. Pour ce faire, utilisez des dessertes larges et stables munies de pieds réglables. J’ai commencé sans, ce n’est donc pas nécessaire, mais c’est tellement plus pratique.

2.       Le choix du flotteur

Il serait possible de faire plusieurs articles ne traitant que de cela, mais je m’efforcerai d’être concis et d’aller au plus pressant.

a.       Fixe ou coulissant ?

Avant de monter arbitrairement une ligne, il vous faut connaître la profondeur approximative. Il existe des petits sondeurs très efficaces ressemblant à des balles de ping-pong. Ils se glissent sur la ligne et se bloquent dès que l’on tend la bannière. En fait, ils suffit de placer un plomb de 30 g en bout de ligne, de jeter le tout sur le coup à la distance choisie, de laisser coulisser le sondeur sur la ligne et, enfin, après qu’il soit apparu à la surface, de ramener le montage en tendant bien le tout pour avoir une idée du fond (voir schéma). Plus de 4 mètres, coulissant ; moins de 4, fixe.

b.       Fine ou grosse antenne ?

Ce choix est plus compliqué. En fait, les paramètres qui comptent sont : le type de poisson recherché, le courant et l’esche utilisée à l’hameçon. A poisson chipoteur, antenne fine ; à poisson vorace, antenne épaisse. En rivière, il faut impérativement utiliser une très grosse antenne, surtout si l’on pêche en traînant sur le fond. Même remarque en plan d’eau lorsqu’il y a des contre-courants. A esches légères (pinkies, vers de vase, …), antenne fine, … C’est une question de feeling. Si vous ne sentez pas le comportement de votre waggler, changez-le sans hésiter.

3.       La gestuelle


C’est la partie la plus compliquée. Elle demande un peu d’entraînement et un zeste de patience. 

a.       Le lancer

Le geste doit bien être décomposé pour éviter au maximum les nœuds.

Récupérez votre fil jusqu’à ce que le flotteur arrive à +/- 50 cm du scion (1)
La ligne sera stabilisée devant soi, puis ramenée vers l’arrière à une vitesse qui dépendra de votre entraînement (lentement au début, vite après un temps plus ou moins long)(2). 
Dès que la ligne arrive en arrière, rabattez votre canne vers l’avant sans fouetter et lâchez la ligne quand la canne sera à +/- 60° (voir schéma)(3). 
Attention, lors de l’impulsion, regardez l’endroit où vous voulez lancer, pas le flotteur ! Sinon, gare aux pertes de précision. Pour le flotteur coulissant, adoucissez les mouvements et ne fouettez jamais. 
Ensuite, suivez du regard le flotteur et freinez sa chute quand il arrivera à quelques mètres de la surface de l’eau. C’est une manœuvre absolument nécessaire. En effet, ce freinage permet à la ligne de s’étendre sur l’eau et, donc, d’éviter les emmêlements. 

b.       Couler sa bannière

Après que le flotteur ait touché l’eau, tendez votre bannière, puis plongez profondément le scion de votre canne dans l’eau. Donnez 3 à 7 tours de manivelle très rapidement et le tour est joué. Cette manœuvre permet de soustraire votre ligne aux effets néfastes du vent.



Pour le fixe et le coulissant : La bannière coulée, regardez votre flotteur se mettre en place. Il doit impérativement marquer les différentes parties de votre plombée. S’il se met en place d’un coup, c’est que votre ligne est emmêlée. Ramenez-la doucement, car rien ne sert d’aggraver la situation.

Remarque très importante concernant le coulissant : il faut d’abord couler la bannière avant de laisser coulisser le flotteur. Dès que cela est fait, ouvrez le pick-up de votre moulin et laissez se dévider la ligne librement. Suivez la mise en place des yeux et celle-ci terminée, refermez le pick-up de votre moulinet.

Il faut toujours garder la bannière tendue dans l’eau. 
--> Bannière lâche = touches ratées.

4.       Le sondage

Otez-vous de la tête nos techniques. L’utilisation d’une sonde et une précision au centimètre près ne conviennent pas du tout à l’anglaise. La sonde empêche le lancer d’être précis et long. Une horreur !

Après avoir déterminé le type de flotteur à utiliser (fixe ou coulissant) et quand vous aurez fini de plomber votre waggler, groupez en bas de la ligne les plombs qui ne servent pas à bloquer le flotteur. Ne mettez le bas de ligne qu’après avoir fini de sonder. Lancez et coulez la bannière. Si votre waggler se positionne parfaitement, c’est que vos plombs sont au dessus du fond. Ajoutez 50 cm et relancez. Recommencez l’opération jusqu’à ce que la plombée repose sur le fond et que, donc, le waggler dépasse largement de la surface de l’eau.

Dès ce moment, il est possible d’ajuster la ligne d’une manière assez précise, mais n’oubliez pas que notre cible est les gros poissons. Traîner de 20 cm n’est donc pas un problème.

!! Pour vous faciliter la tâche, pincez un SSG en bas de la ligne, cela rendra le sondage plus facile !!

!! N’oubliez pas de prendre des points de repère : un arbre en face pour l’axe et du Tipp-Ex sur la ligne pour la distance !!


5.       L’amorçage

Une bonne amorce de fond convient très bien. Je vous conseille la Vanden Eyden Feeder qui, bien mouillée, est une vraie merveille pour la brème, la carpe et le gros gardon.

L’anglaise est, tout comme le feeder, une technique au rappel : soit à l’amorce (brèmes), soit au caster, à l’asticot ou à la graine (carpes, chevesnes, gardons, …). La règle étant «peu mais souvent».

Pour amorcer, utilisez des frondes de bonnes qualité (Drennan, par exemple).Le bras qui tient le manche de la fronde doit être tendu et pointé vers le coup. Celui qui tient la poche de la fronde tendra les élastiques. Pour être précis, faites en sorte que cette main vienne toujours se poser sur le creux des hanches.

Afin de ne pas ramasser le godet de la fronde dans les doigts (Aie !!), tenez toujours la tête de la fronde +/- vers le bas.

6.       La touche

Moment attendu par tout pêcheur, la touche à l’anglaise est très semblable de celle que l’on a au coup. Il y en a :

a.       L’enfoncement

Très classique.

b.       Le relevé

Soit le poisson a pris l’esche à la descente (le flotteur prend trop de temps pour se mettre en place), soit il a soulevé l’esche du fond, levant ainsi le plomb de touche (que vous ne choisirez jamais trop petit afin que ce type de touche soit bien marqué).

c.        Le déplacement latéral

Cette touche est souvent combinée aux autres

7.       Le ferrage et le combat

-Combien de fois n’ai-je pas vu ferrer vers le haut. C’est une grossière erreur. En ferrant vers le haut, avant que la traction n’arrive à l’hameçon, il vous faudra soulever toute la bannière hors de l’eau. De plus, si vous loupez la touche et que ne pêchiez pas très loin, vous pourrez admirez le vol plané de votre ligne qui se terminera, bien-sûr, dans un arbre derrière vous. Ferrez donc toujours sur le côté, en gardant le scion le plus bas sur l’eau. Le geste doit être très ample mais pas brutal. C’est très efficace et esthétique.

Lors du combat, à moins que l’eau ne soit encombrée, gardez le scion près de l’eau. Avec cette technique, vous serez étonnés de la rapidité avec laquelle les grosses pièces viendront à l’épuisette. 



Après ces quelques petits conseils, je vous souhaiterai bonne pêche. Soyez patients, cette technique est très agréable et efficace sur les gros poissons de plans d’eau et de petits canaux. Prendre une carpe de 4 kilos sur du 10/100 n’est pas du tout impossible à l’anglaise, par contre, au coup …


Jean-Noël Schmitz

FP N°177-178

 

Guide de survie du pêcheur par fortes chaleurs

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S'il y a bien une chose que je supporte peu, c'est d'être en plein soleil. Pour ceux qui me connaissent, mon bronzage style "witloof" (blanc comme un "chicon" en français de Wallonie et "endive" chez nos amis Français de France), mes cheveux blond-vénitien et mes yeux clairs ne me disposent pas vraiment à affronter les affres du beau temps. Cependant, un coup de chaud peut arriver même aux plus sudistes d'entre vous. Veillez à ne pas vous laisser prendre !


Quelques règles de bon sens s'imposent

  • Sortez couverts, mettez une ca...squette (l'autre possibilité ne vous protégera pas du soleil).
  • Buvez souvent, c'est-à-dire avant d'avoir soif (pas trop de Pastis dans l'eau, svp !)
  • L'ombre est votre amie, celle créée par votre parapluie aussi (il sert également à ça)
  • La crème solaire n'est pas faite que pour les roux et la réverbération du soleil sur l'eau risque de vous griller le nez. Ne pas penser aux risques de mélanomes, c'est pas malin !


Je sens la chaleur monter

Si vous êtes en bonne compagnie, laissez monter ! Si vous êtes à la pêche, il n'est pas trop tard. Suivez ceci : 
  • Mouillez votre casquette. L'évaporation de l'eau est une réaction endothermique. Autrement dit, elle va "produire" du froid (plus exactement, elle va consommer la chaleur), surtout dans le soleil !! La science, c'est magique :)
  • Mouillez-vous les poignets et la nuque, c'est un excellent moyen de baisser votre température corporelle
  • Buvez, non di djuuu !

Les miracles de l'évaporation

Vous avez une bouteille d'eau tiède. Ce n'est pas très bon. S'il y a du soleil, j'ai un truc infaillible pour qu'elle devienne bien froide:
  1. Prenez un essuie-main et mouillez-le bien
  2. Enroulez la bouteille dans ce drap humide
  3. Mettez le tout au soleil, en plein soleil
  4. Veillez à ce que l'essuie soit toujours humide, sinon la réaction endothermique s’arrête

15-20min plus tard, l'eau sera fraîche, je vous le garantis !

Cuire son chanvre soi-même et bien l'utiliser : des compétences de base du pêcheur au coup moderne

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S'il y a une graine que le pêcheur au coup ne doit pas oublier d'emporter avec lui, c'est bien le chanvre. Malgré cela, son utilisation se perd pour diverses raisons : il n'est plus vraiment bon marché, il demande de la préparation et cette dernière ressemble un peu à de la magie noire, sa réputation d'esche "technique", l'asticot et sa facilité d'utilisation, ... 
Je vais m'efforcer de vous prouver que tout ceci n'est que billevesées. Avec une technologie ménagère des plus commune, sa préparation est simple et rapide. Sa conservation est enfantine. Avec un brin de technique halieutique, son utilisation vous permettra de prendre de beaux poissons tels que les carpes, les rousses (gardons, roches, ...) et bien d'autres, dont mon bien-aimé barbeau ! Petite graine, mais gros poissons !

Comment le faire cuire ?

J'ai à peu près tout entendu pour cuire son chanvre à point et j'ai presque tout essayé. Certaines techniques fonctionnent très bien, d'autres franchement moins. La technologie ayant un peu évolué, je vais vous donner ma recette secrète, simple et efficace. Vous aurez besoin d'un micro-onde. Oui, oui, vous avez bien lu !


Voici vos outils pour préparer du chanvre : un four à micro-ondes, un plat et ... c'est tout !

La marche à suivre est la suivante : 
  1. Mettez 250g de chanvre de première qualité dans un récipient Pour en acheter de la meilleure qualité pas chère sur le Net, suivez ce lien vers Boilieman
  2. Recouvrez les graines avec 1 gros litre d'eau
  3. Couvrez le récipient d'un film micro-perforé
  4. Laissez-les tremper pendant au moins 12 heures (Faites-le juste avant de partir au travail, tôt le matin, et cuisez le contenu juste avant d'aller dormir
    Le chanvre a été trempé pendant au moins 12 heures et les grains coulent. Certains s'ouvrent même quand leur qualité est premium !
  5. Après trempage, les graines couleront toutes et certaines s'ouvriront même
  6. Avant de commencer à les cuire, ajoutez à nos grains une pincée de sel et 1 cuillère à soupe pleine de sucre 
  7. La cuisson se fera au micro-onde : puissance max (850 ou 1000W) pendant 20min
  8. Laissez refroidir 
    Le chanvre cuit après 20min au micro-onde. Remarquez la forte présence d'huile du chanvre à la surface de l'eau ainsi que les beaux germes blancs !
C'est tout !

Cuire de grosses quantités ? La cuisson en marmite reste reine

La technique du micro-onde est parfaite pour de petites quantités (1 ou 2 pêches), mais pas plus. Pour cuire 1kg de graines, le conserve la bonne vieille technique de la cuisson en marmite. Le trempage ne change pas. 
La procédure est simple : 
  1. Disposez vos graines avec l'eau de trempage dans la marmite, du sel et du sucre
  2. Cuisez le tout à feu fort jusqu'à ébullition, puis à feu moyen jusqu'à ce que les premiers germes apparaissent (+/-25min)
  3. Ajoutez 3-5 minutes de cuisson, puis coupez le feu et laissez refroidir
Attention : si les graines venaient à manquer d'eau, votre préparation brulerait ! Veillez à ce que le liquide ne manque jamais.


Conserver son chanvre

Ici aussi, la simplicité est de mise. Je ne doute pas un instant que vous ayez tous un congélateur à la maison. Constituez des portions adaptées à vos sorties de pêche et, surtout, conservez le précieux jus de cuisson, saturé en huile de chanvre. Pour ma part, je cuis toujours d'avance un bon 1/2kg de chanvre dont je fais 4 portions.
Limitation de la congélation : Si vous utilisez votre chanvre à l'hameçon, n'en utilisez pas du congelé. En effet, le germe deviendra bien trop mou pour tenir. Préférez les graines les plus grosses et fraichement cuites !
Une portion de chanvre dans son jus, en phase de congélation

Utiliser le chanvre

Le chanvre s'utilise seul, mais il adore être bien accompagné (ou bien accompagner, c'est selon). Pour ma part, je l'utilise toujours mélangé à une autre esche, ou dans l'amorce. A mon sens, sa plus grande force est d'exciter le poisson sans le gaver. Il libère beaucoup d'huile et stimule la curiosité en coulant.
Les 3 poissons les plus sensibles au chanvre sont, à mon avis, le gardon, la carpe et le barbeau. Voici les tactiques que j'utilise pour prendre ces poissons :


Le rappel

A la main, à la fronde ou dans un feeder, le chanvre est une terrible esche de rappel. Il excite sans gaver, il coule rapidement et sa densité assez importante permet de le lancer loin et précisément. Pas raciste pour un sou, il adore être mélangé avec des casters, des pellets ou du froment. Ces unions le rendent plus efficace et plus désirable (de la m..de, le racisme, que je vous dis !).
Mon article sur le barbeau au chanvre et aux pellets !
Mon article sur l'utilisation des casters et du chanvre !
Mon article sur la pêche du gardon au rappel !


En tapis

Les forces du chanvre sont sa petite taille et son fort goût. Des poissons comme la carpe et le barbeau se damneraient pour en avoir. Dans les rivières à fond de gravier, rien ne vaut un beau "tapis" de chanvre, de casters et de pellets pour mettre les barbeaux en appétit, sans leur donner de quoi se rassasier. Ils fouilleront sans jamais se gaver.
Comment faire ?
Selon le courant et la distance à atteindre, vous pourrez utiliser la fronde (4 ou 5 grosses poches pour commencer, puis 1 poche toutes les 10 minutes), le feeder ou le "bait dropper", une bizarrerie anglaise que j'utilise à l'occasion, mais qui fonctionne très bien.



Dans l'amorce

La solution classique pour enrichir une amorce et la faire travailler (n'en mettez pas trop, sinon votre amorce perdra sa structure et ne collera plus). J'utilise cette tactique très régulièrement pour le barbeau au feeder. J'amplifie son effet en la couplant avec du rappel à la fronde. 

JN Schmitz
Franc Pêcheur 226

Salon FishArt à Liège les 22 et 23 novembre 2014 : avis aux pêcheurs au feeder ! MAP et MS Range seront présents à des prix cassés !

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Le salon liégeois de la pêche s'approche à grands pas. Alors, pêcheurs de feeder ou curieux, vous allez être gâtés !

Le Feeder Team Liège (FTL) sera représenté par son président et 1x champion de Belgique, Jean-Marie Plisnier.

Pour la pêche de spécimens au feeder, je tiendrai un stand juste à côté du FTL.




Et si vous voulez acheter du matériel de qualité à prix "spécial salon", je suis arrivé à avoir 2 marques de qualité dont une grande partie, voire la totalité de la production est consacrée au matériel au feeder : MAP (Match Angling Products) et MS-Range

La marque MAP (prononcez M A P, please) est spécialisée dans la pêche de la carpe en étang et lac au method feeder. La gamme de canne est impressionnante. La série Carptek a un rapport qualité/prix de tout premier ordre et est un succès commercial en Angleterre.

MAP est également connue pour sa fiabilité et le clip de ligne très spécial de leurs moulinets, l'"ACS Line clip". 

Il a la particularité de retenir parfaitement la ligne lors des lancers, sans l’abimer (et donc de favoriser la précision), mais ne bloque pas la ligne lors du départ d'un gros poisson. C'est une vraie avancée pour la pêche au feeder !

MS-Range (Pour Michael Schlögl, un top pêcheur allemand) ne fabrique que du matériel de pêche au feeder. Ils ont des cannes pour toutes les situations, de la plus fine, à la plus lointaine, en passant par la plus lourde. Je peux vous dire que c'est de la qualité. Je possède moi-même une canne longue distance de leur marque (Prime Feeder 435 140g, fournie avec 5 scions !) et elle est démoniaquement bonne. Atteindre 100m est une formalité avec elle et on sent le poisson, même quand c'est un gardon de 50g ! 

Leurs moulinets sont proposés à des prix très intéressants.
Leur catalogue 2014

L'exposant viendra également avec une gamme complète de feeders, allant donc de 20 à plus de 120g, grammage introuvable en Wallonie !

Toutes les informations sur Fishart : 

J'ai encore acheté une canne ... MS-Range Multi Feeder 365-415H

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Les femmes ont les souliers et les sacs, les pêcheurs ont les cannes et les moulinets. La vie est ainsi faite, il nous faut quelques vices pour survivre correctement :)
Donc, voilà, j'ai encore* craqué pour une canne au feeder. Alors, pourquoi elle ? C'est presque simple : il me fallait une canne capable de :
  • Lancer à 100m
  • Rester sensible en canal et pièces d'eau diverses
  • Combiner légèreté et solidité
  • Garantir une parfaite glisse de la ligne grâce à des anneaux de bon diamètre
  • Ne pas coûter le budget US de la défense
La Multi Feeder coche toutes les cases de mon cahier de charge !


Bon, je vous vois venir : Et c'est quoi encore cette marque ? On trouve ça où ? MS-Range est une marque entièrement consacrée au feeder. MS sont les initiales de Michael Schlögl, un des meilleurs pêcheurs au feeder d'Allemagne et d'Europe. Cette marque fait partie de la firme Sänger (http://www.saenger-tts.de/ ), bien connue outre-Rhin pour la qualité de son matériel. Vous pouvez en acheter sur le net, mais pas encore directement en magasin en Wallonie (Vous vous en étiez doutés, vu la misère en matos feeder dans notre belle région pourtant si propice à cette technique). Je vous rassure, la qualité est fantastique, la solidité aussi. De plus, il est facile de ravoir des scions. 

Alors, qu'est ce qui rend cette canne si performante et agréable ? Premièrement, sa finition et son look sont très actuels, mais intemporels. C'est simple, bien fait, les anneaux sont de top qualité et le tout respire la solidité. Deuxièmement, la canne est fine et légère, ce qui la rend agréable à manier et lui permet de bien fendre l'air. Troisièmement, son action est douce (pointe progressive ou semi-parabolique), mais pas molle. Elle a un nerf extraordinaire au lancer, mais encaisse parfaitement les coups de tête des beaux poissons. Résolument faite pour la tresse, en d'autres termes ! Enfin, elle est livrée avec 5 scions : 0.5oz en fibre de verre (hyper-sensible et parfait pour la brème par temps calme), 0.5oz en carbone (tout aussi sensible, mais plus nerveux, donc mieux adapté aux gardons), 1oz, 1.5oz, 3oz, tous les 3 en carbone. 

Une toute dernière chose : grâce à une rallonge, la canne peut passer de 3.65m à 4.15m. Son action n'est pas impactée par les 50 centimètres de plus. Le seul petit défaut est que cette rallonge est pourvue d'un anneau, rendant plus délicat un changement de longueur en cours de pêche. En 3.65m, elle est parfaite pour les étangs, les canaux et les rivières moyennement larges et, en 4.15m, vous avez en main une canne capable de lancer à des distances peu communes, et ce facilement.

Sa puissance de 120g est assez étonnante. On pourrait penser à une canne dure, faite pour pêcher en fleuve, mais, en fait, la Multi Feeder est plutôt conçue pour aller loin tout en restant sensible. Un feeder de 70g rempli d'amorce me semble donc la limite supérieure pour en tirer la substantifique moelle. Je n'ai pas encore eu l'occasion de pêcher plus lourd. En fait, c'est une canne qu'on doit faire plier au lancer. Fouetter sèchement ne servira à rien (en fait, cela ne sert jamais à rien), car cela ne permettra pas de solliciter ce blank si élastique. Bien utilisée, elle atteindra 50m avec 40g (+ amorce) sans le moindre effort et, dès que vous la pousserez un peu plus, les 70m ne seront qu'une formalité. Je suis certain que si vous l'achetez, vous vous surprendrez à vouloir aller encore plus loin, tant elle donne un bon feedback.

En action de pêche, elle détecte très bien les touches et les scions, peints sur les 7-8 derniers centimètres avec de la peinture fluo, assureront une bonne visibilité. La puissance du blank permet un ferrage efficace et la douceur de la pointe pardonne beaucoup quand on utilise de la tresse.

Conclusion : cette canne au feeder est une excellente surprise. Son prix moyen (189€) n'est pas hors de portée et, vu le package complet et les performances, elle est une fort bonne affaire. Clairement conçue par un pêcheur de pointe pour la compétition, elle vous ravira grâce à sa puissance subtile et ses qualités hors norme. Je lui donne un bon 9/10 !

Fiche technique :
Longueur : 3.65/4.15m
Poids : 275/315g
Nbr. de brins : 4 + 5 scions
Lancer : feeders jusqu'à 120g (avec l'amorce)
Poignée liège
Anneaux SIC
Porte-moulinet à vis
Carbone HM

 * En fait, encore et encore et encore ... je suis un grand malade !

C'était la St-Nicolas et j'ai encore acheté un moulinet : le MAP P4000ACS - le test

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Encore un moulinet ? Oui, mais celui-là a quelque chose de différent ! C'est comme cela que j'aurais pu appeler cet article. Lors du dernier salon Fishart, j'ai profité du fait que j'avais eu un contact avec l'importateur de la marque MAP pour lui demander d'apporter leur moulinet le plus avancé : le P4000ACS. Derrière ce patronyme un peu barbare se cache un moulinet spécial anglaise-feeder doté d'un line-clip bien particulier : l'ACS.
Je vais vous donner mon avis sur cette création pleine de qualités, mais pas exempte de petits défauts. Je ferai le point sur comment utiliser au mieux son line-clip et ses capacités peu communes. On est parti !




Les caractéristiques qui m'ont fait acheter ce moulinet sont les suivantes : 
  1. Le line-clip ACS
  2. La bobine surdimensionnée et le ratio de 6/1
  3. Le poids
  4. La technicité du produit
  5. Eh oui, son look
Petit rappel, l'ACS a la particularité de retenir parfaitement la ligne lors des lancers, sans l’abimer (et donc de favoriser la précision), mais ne bloque pas la ligne lors du départ d'un gros poisson. C'est une vraie avancée pour la pêche au feeder ! Il nécessite quelques précautions pour parfaitement fonctionner : 

  • Tout d'abord, il faut que le line-clip soit positionné à l'opposé de la canne (vers le bas, en d'autres termes) pour éviter que la ligne ne s'en échappe par erreur
  • Ensuite, il est mieux que le nylon ou la tresse forme un bonne angle avec le clip (la ligne vient du dessus de la bobine et descend dans le line-clip), afin d'améliorer le blocage
  • Enfin, pour marquer la distance, utilisez soit un nœud en nylon fin ou un marqueur indélébile.
Plus la ligne sera grosse, meilleur sera le blocage. Je dirais qu'en une heure de pêche, vous aurez assimilé le système et vous allez l'adorer, j'en suis sûr !


Ce moulinet a une vitesse de récupération très supérieure à la moyenne et qui dépasse le mètre ! Cela engendre une légère inertie au démarrage, mais rien de dramatique. Cette vitesse importante est un avantage quand on pêche loin, surtout que la très large bobine favorise vraiment les lancers longs. Au feeder, je vous conseille d'utiliser la manivelle simple, plus longue, qui augmente la puissance du moulinet. Gardez la manivelle double pour l'anglaise, technique moins exigeante et rude.
Un petit conseil : vu la facilité avec laquelle le fil s'échappe de la bobine, ne la remplissez pas trop, sinon, gare à la perruque ! Quant à la répartition du fil sur ladite bobine, elle est impeccable.
De son côté, le frein est également une très belle réussite : il est puissant et très progressif. Une vraie petite merveille. Idem pour la douceur générale de fonctionnement.

Une dernière remarque sur le P4000ACS : le poids très contenu de ce moulinet est dû à un corps de taille microscopique. C'est assez impressionnant de comparer l'avant du moulinet avec l'arrière. Cependant, cette construction en graphite n'est pas hyper-rigide comme le serait un bâti en aluminium et on sent un peu de flexion lors de la récupération sous tension importante (feeder lourd, poisson combatif). Rassurez-vous, cela n'impacte en rien la pêche, mais je devais le dire.

Pour conclure, le P4000ACS est de ces moulinets imparfaits dont on n'arrive plus à se passer tant leurs avantages sont grands. Il permet de pêcher avec une précision chirurgicale, mais évite tous les gros inconvénients de l'utilisation d'un line-clip classique. Il mérite un 8/10 bien senti !


Fiche technique : 
Construction graphite
2 bobines en aluminium
ACS
9 roulements + 1 rouleau anti-retour
Ratio 6.0/1
Fourni avec 2 manivelles
Poignées en EVA
Poids : 318g avec la poignée simple et de la tresse sur la bobine
Capacité : 300m-0.17 / 250m-0.20 / 200m-0.23

Les pellets : tout ce que vous devez savoir sur leur utilisation - notions de base

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Des pellets halibut
J'ai souvent des questions de pêcheurs, de passants et d'internautes à propos de ces drôles d'appâts avec lesquels je prends du poisson : les pellets.
Pour tout vous dire, je ne suis pas à la base un amateur d'esches reconstituées ou végétales. Si, si, je vous le jure : jusqu'à mes 27 ou 28 ans, je ne faisais réellement confiance qu’à l'asticot, au caster, au vers de vase ou au vers de terreau, etc. La recherche du gros poisson m'a fait changer d'avis sur les autres esches, ces grains de maïs suspects, ces pellets étranges et ces bouillettes bien trop rondes pour être honnêtes ! Je me suis obligé à chaque fois à n'emporter que les esches dont je doutais. Pour tout vous raconter, il y a 15 ans, je suis donc arrivé à l'étang d'Erezée avec uniquement 2 sacs de pellets 6mm, l'un au goût poisson et l'autre à la fraise. Je n'avais pas le choix de mettre autre chose à l'hameçon et, pourtant, j'ai fait une terrible pêche d'une quarantaine de poissons entre 2 et 8kg, le tout en une demi-journée. J'étais convaincu !


Qu'est ce qu'un pellet ?

Les pellets ont d'abord été utilisés dans les piscicultures pour nourrir les poissons. Ils sont composés de farines végétales et de poissons. Contrairement aux bouillettes qui sont généralement cuites, les pellets sont simplement extrudés, puis séchés. Ils contiennent plus ou moins d'huile et sont riches en protéines. Certains coulent et d'autres flottent (les "expanders")
Les expanders

, selon leur composition. La couleur naturelle du pellet va du marron-foncé (bien huileux) ou brun clair (peu gras). Certains sont colorés en jaune, rouge, vert, etc. Vous prendrez toute une variété de poissons avec eux, du gourmand gardon à la brème en passant par les gros poissons d'étang et de rivière, y compris le silure. Le pellet est une esche polyvalente par excellence et existe de 1 à 50mm ! 

Coulants, flottants, gras, sec ? Comment les reconnaître ?
La première chose à faire est de lire ce qui est inscrit sur le sachet. C'est de l'Anglais ou de l'Allemand ? Soit vous comprenez ces 2 langues, soit vous soupesez le sachet : bien lourd et dense, vous avez affaire à des pellets coulants; léger et sec, ce sont des expanders (flottants quand utilisés tels quels ou coulant lentement quand préparés avec la pompe - à voir plus loin).


Comment utiliser mes pellets 

Vous allez utiliser les pellets de deux manières : comme esche à l'hameçon ou comme amorce (en rappel ou mélangés à votre "farine" préférée). Certains pellets sont faits que pour n'être que des esches à mettre à l'hameçon, d'autres serviront à tout. 

Comme esche 
Dans le grand monde des pellets à mettre à l'hameçon, vous avez des durs et des mous (c'est comme chez les hommes, héhé) et, selon leur consistance, vous devrez (pourrez) les escher de manière différente. 
Les mous 
On les appelle des pellets eschables, c'est-à-dire qu'on peut piquer certains d'entre-eux directement sur l'hameçon. Ils sont très utilisés en étang, mais manquent de longévité dans l'eau, vu leur tendreté. 
Les durs

Le cheveu : Dans ce cas, vous allez devoir sortir les outils : la mèche fine et l'aiguille à enfiler ! En effet, la plus simple et efficace manière d'escher un pellet dur de plus de 6mm est le cheveu. Et, il lui faut un trou pour passer. Heureusement, on fait également des pellets pré-forés.
 Ou en utilisant le Pushstop de Drennan




La gaine caoutchouc : Un moyen bien connu des pêcheurs au coup et à l'anglaise. Le seul vrai défaut d'une gaine en caoutchouc est de ne maintenir que légèrement le pellet et il arrive que certains s'en échappent au lancer. Le truc est de faire des rainures de part et d’autre du pellet pour que la gaine s’y bloque. Cette fixation est adaptée à des pellets de 3 à 12mm.




Améliorez vos esches, trempez-les dans des dips ! 
Le liquide de trempage, alias le dip ou le soak est une technique d’amélioration des esches bien connue des carpistes. Elle consiste à tremper le pellet, la bouillette ou les graines dans un liquide boosté en goût et en odeur. Celui-ci n’agit pas comme de l’eau qui désagrège l’esche peu à peu, mais trempe la particule et la gorge de saveurs. Quand les eaux sont froides, c’est réellement un must, tant la différence entre l’esche avec ou sans trempage peut être importante. Je vous conseille d’utiliser des liquides correspondants au goût de l’esche (Ex : liquide halibut avec pellet halibut) et aussi d’oser le piment et l’aïl.

Percez d’abord vos pellets avant de les tremper, cela vous évitera de vous couvrir de soak par après. De plus, le pellet ramollit légèrement dans l’opération et il peut devenir un peu plus fragile. De même, ne trempez pas vos pellets 2 semaines à l’avance, vous ne pourrez probablement plus pêcher avec. Tremper son esche juste avant de lancer est une tactique également payante.
Vous pouvez aussi utiliser les soaks comme booster de pellets d’amorçage en les brassant avec un peu de produit. Cela en améliorera l’attractivité, sans pour autant détourner les poissons de vos esches.
La règle est d’utiliser de petits pellets pour l’amorçage : le poisson devra beaucoup «gratter» le fond pour les avaler et ne risquera pas de se gaver, tandis que vous mettrez les plus gros à l’hameçon. Il m’arrive de mettre 3 pellets de 12mm sur un cheveu en pleine saison, mais parfois, 1 pellet de 8mm est suffisant. A voir et à tester ! 

Comment préparer les expanders ?

C’est simple si vous avez le matériel adéquat (+/-15€). Suivez juste la procédure suivante :
  1. Remplissez le récipient à 1/3 maximum avec des expanders
  2. Couvrez d’eau jusqu’à la moitié du récipient
  3. Refermez hermétiquement la boîte et pompez pour retirer l’air présent
  4. Laissez les expanders se gorger d’eau pendant 3-5min puis ouvrez
  5. Videz le trop-plein d’eau
  6. Une pompe et un récipient hermétique

TRUC : Notez que vous pouvez également ajouter des colorants et des additifs à vos expanders pendant le traitement à la pompe. Cela vous permettra d’avoir des esches qui pourraient bien faire la différence au bord de l’eau !


Comme amorce 

Le rappel
L'excellent baitdropper Seymo
Tant le rappel à la main, à la fronde ou au baitdropper (voir vidéo vers 1:00) sont efficaces. Placer les pellets dans un feeder est également une excellente manière de les amener à bon port. Ce qui vous permettra de choisir votre technique est la nature du poisson et de sa pêche, ainsi que le type de pellet utilisé.

Si vous optez pour la fronde, préférez les pellets bien denses et gras, qui se lancent mieux et, surtout en rivière, coulent bien plus rapidement, question de ne pas amorcer le coup 50 mètres en aval. En étang, par contre, l'utilisation des expanders (traités à la pompe) jetés à la fronde peut être un avantage : ils coulent lentement, ne s'enfoncent pas dans la vase et sont très efficaces en été sur les poissons nageant entre deux eaux.

L'amorce 
Une de mes techniques préférées est de faire ramollir le pellet en le trempant dans l'eau :
  • Soit moins d'une minute, afin qu'il garde sa forme et puisse former des boulettes ou se modeler sur un feeder, method ou classique 
  • Soit une nuit, pour se ramollir encore plus et coller plus longtemps dans le feeder ou sous forme de boulette

Des pellets trempés, prêts à être mis dans un feeder
En effet, quand on ne fait tremper les pellets qu'1 ou 2 minutes, puis qu'on évacue l'eau, ils collent bien ensemble, mais dès qu'ils atteignent le fond, ils se mettent directement à travailler. Ceci est particulièrement efficace en étang au method feeder ou ... en rivière! 
Une bonne idée est de mélanger des pellets de tailles différentes : 2-3mm étant la base, on peut y ajouter des 4-5mm et quelques 6mm, voire des plus gros selon l'endroit et le poisson recherché. Une autre bonne idée est d'associer le pellet avec des graines comme le chanvre, le maïs ou le blé. L'eau de cuisson du chanvre est excellente, car elle ajoutera encore de l'huile à la mixture. Je dirais même plus, l'association pellet-chanvre est ma préférée pour aller pêcher en rivière !



Une autre technique est de simplement les ajouter à l'amorce sèche, puis de mouiller le tout. Le pellet humide donnera de la granulométrie et du collant au mélange, mais le fera travailler plus rapidement. Il est important de ne pas exagérer la dose, car l'amorce perdrait trop de son homogénéité et, de plus, vous risqueriez dans certains cas de gaver le poisson, en particulier en hiver. A l'opposé, quand le poisson est en appétit, n'hésitez pas à ajouter quelques pellets de 6mm que vous prendrez en sandwich dans le feeder. Cela donne souvent le petit plus qui déclenche les touches. Soyez imaginatifs et osez, c'est comme cela que vous apprendrez à maitriser les pellets !


Vous voilà armés, il ne vous reste plus qu'à aller acheter vos esches et à essayer ! Bonne pêche !

JNS
Franc Pêcheur n°227

Les nœuds de la pêche

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Un article que j'avais écrit il y a un moment déjà ! Disons que pour l'eau douce, j'utilise 5 nœuds :
  • Le palomar
  • Le Uniknot ou nœud universel
  • Le nœud d'hameçon à palette
  • Le knotless knot ou nœud sans nœud
  • La boucle

Tout est ici : Les noeuds de pêche, l'article !


Le barbeau en hiver et au feeder

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Beau barbeau pris le 25 décembre 2014 : 4.3kg
Pêcher le barbeau en hiver, mais quelle idée bizarre ! C'est ce que la plupart des pêcheurs vont penser à la lecture du titre de mon article et, pourtant, le barbeau reste actif en cette saison, mais sous certaines conditions dont surtout une : les eaux hautes, voire les crues ! En quelques points, je vais vous raconter mon expérience de cette pêche passionnante et exigeante : un peu de biologie du barbeau, quelques principes techniques, les postes types et les conditions favorables en hiver, le choix des esches et un brin de tactique.

Le barbeau

Un peu de zoologie ne nous fera pas de mal. Ce cyprinidé rhéophile (qui aime le courant) porte en latin le doux nom de Barbus Barbus. Son corps est allongé, très musclé, recouvert d'écailles allant, selon le milieu, du gris au bronze foncé. Ses nageoires sont orangées et bien dimensionnées. Son ventre est blanc et plat (un peu comme moi ... hein, le mien n'est pas si plat ? M'enfin !) et cette forme lui permet de mieux se tenir sur le fond.
Sa bouche est infère (dirigée vers le bas), charnue, puissante et munie de 4 barbillons. Comme je le dis avec tendresse, le barbeau est le sanglier de nos eaux courantes et il fouille vigoureusement le gravier à la recherche de sa nourriture. C'est donc un poisson benthique (de fond) fouisseur !
C'est également un omnivore et son repas se composera selon son âge et/ou le moment de l'année de larves d'insectes, de crustacés, de petits poissons, de vers divers, etc.
Sa longévité est importante et il peut vivre de 12 à 25 ans. 
Sa croissance est assez lente et sa maturité sexuelle n'arrive que vers 5 ans pour les mâles et 6 ans pour les femelles. Le barbeau se reproduit d'avril à juillet selon la température de l'eau (au moins 14°C). La femelle dépose entre 3 et 9000 œufs dans le gravier (ce qui est fort peu) que de nombreux petits mâles viennent féconder. Alors, pensez à l'avenir, faites-vous, faites-moi et faites-leur plaisir, relâchez-les, car ils sont des trésors aquatiques et halieutiques. De plus, la dimension wallonne légale actuelle (30cm) ne repose sur rien de scientifique. 
Les mâles n'excèdent que rarement 45cm, alors que les femelles peuvent atteindre près d'1 mètre.
Le barbeau est un poisson grégaire qui vit dans les rivières bien oxygénées au courant assez vif. Actif toute l'année, il arrête néanmoins de se nourrir quand les eaux descendent à moins de 4°C et, fait étonnant, selon les tests faits par l'Université de Liège, à 28°C, il se reproduit chaque mois (info collectée auprès de monsieur Servais Houbart).
Voir aussi : La fiche poisson du barbeau sur le site de la Maison Wallonne de la Pêche (MPW) 
 

Pêcher en hiver, oui, mais où, quand et dans quelles conditions ?

Il est important ici de préciser que la pêche de ce poisson en hiver est nettement plus difficile du fait de la température de l'eau. Comme je l'ai dit, le barbeau ne se nourrit plus en dessous de 4°C. Cela veut dire que vous allez devoir scruter une série de données météorologiques et hydrologiques pour potentialiser vos chances de capturer le moustachu ! Le choix du coup sera également primordial. 

La température de l'eau

Vers 4°C et plus bas, le métabolisme du barbeau diminue et ce dernier arrête de se nourrir. Un outil très utile à emmener avec soi est donc un thermomètre ! Je dirais même plus, je ne sors jamais sans lui en hiver. 
Ce que vous attendez est une série de quelques jours moins froids qui vont faire remonter la température de la rivière. Ne vous précipitez pas et laissez 2 ou 3 jours à l'eau pour monter en température.

Le débit

Un bon témoin de l'augmentation de la température est la pluie. Autant les eaux basses sont souvent froides et conviennent au chevesne, autant une bonne montée des eaux est la promesse de quelques degrés de plus, souvent nécessaires et suffisants pour faire remordre les barbeaux. Donc, à partir de maintenant, associez "crues et eaux hautes et teintées" avec barbeaux ! Le site de référence en Wallonie est : Les voies hydrauliques en Wallonie - crue info
PS : Attention aux eaux de fonte des neiges qui sont, elles, très froides. 

Le poste type

Il va falloir que vous fassiez du repérage, premièrement, par eaux basses, pour voir les différents obstacles présents sur le coup (souches, rochers, etc.) et, deuxièmement, pas eaux hautes, pour vérifier que le courant est favorable, donc moins puissant que celui de la coulée principale. Je vous conseille aussi l'utilisation des échosondeurs portables, dont certains vous donneront même la température de l'eau. Ils sont très utiles !
Que devez-vous chercher ?
  • Les trous, les berges creusées
  • Les méandres, les entrées/sorties de bras morts
  • Les arrivées d'eau plus "chaudes"
  • Les arbres dans l'eau qui ralentissent le débit (merci les castors !)
Poste typique en aval d'un arbre. On remarque le courant plus calme à bord
... soit les endroits plus calmes et/ou profonds. Les lieux bien ensoleillés permettent aussi à l'eau de se réchauffer. N'hésitez pas à pêcher très près du bord, si le fond est suffisant (1m +). Une excellente place est la limite entre le courant principal et la zone calme. 
Évitez, par contre, de pêcher directement dans les courants trop forts et les zones peu profondes et très remuées.
Photo prise en été, mais d'un coup favorable en hiver par eaux hautes. On remarque la zone calme côté pêcheur et le courant en face.


https://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours.qge/du-5_fichiers/du5-21-1.gif
Alors, monsieur, le courant, comment ça marche ?
Bon, tout d'abord, l'eau ne marche pas, mon petit, elle coule :) Voici un diagramme qui te permettra de comprendre : le courant est toujours le plus fort en surface. A cause des frottements des molécules d'eau entre elles et avec la berge, le courant diminue avec la profondeur et en se rapprochant du bord. 
Vous devez donc tenir compte de cela quand vous lancez. Le courant vu en surface sera bien moindre dans le fond, surtout si votre coup est profond. Pensez-y et allongez parfois votre distance de lancer pour être certain de bien atteindre la limite entre le courant plus fort et la zone plus calme. 
 

Le moment de la journée 

Vu qu'il est question de pêcher longtemps, le moment de la journée importe peu. Très tôt, il fait souvent trop froid. Le milieu et la fin de la journée peuvent être très favorables. Ne vous découragez pas et restez jusqu'à la limite légale du soir (30min après le couché du soleil en Wallonie) !

Pêcher en hiver, oui, mais avec quel matériel ?

L'hiver rime souvent avec les eaux hautes, voire les crues, les feuilles et les branches charriées par le courant, la pêche de postes parfois encombrés, alors, le matériel aura tout intérêt à tenir le coup. Comme je le dis toujours, pêcher sportivement ne veut pas dire pêcher fin, mais éviter de fatiguer un poisson à mort et/ou lui laisser du matériel dans la gueule à cause d'une casse. Vous pratiquez le no-kill, alors faites-le bien !

Cannes

Vu les conditions hydrologiques, l'habituelle canne 1.5 - 1.75lbs sera peut-être un peu juste. Heureusement, il existe des modèles en 2lbs ou 2lbs1/4 (en Wychwood, Fox ou Shimano) qui vous permettront de jeter les feeders et plombs les plus lourds, ainsi que de mâter les plus gros spécimens de moustachus.

Moulinets

Je ne saurais trop conseiller le Daiwa Emcast BR 5000A, puissant, solide, efficace, débrayable et pas cher ! J'en ai fait le test ici : Emcast BR 5000A !

Lignes

Un bon 30/100 sur le moulinet sinon rien. Pour ma part, j'utilise du Shimano Tribal Carp, peu cher et extrêmement solide tant au nœud qu'à l'abrasion. Pour le bas de ligne, par eaux hautes et colorées, j'ai une totale confiance en la tresse gainée Korda N-Trap Soft en 15lbs, solide, discrète et quasi insensible à l'abrasion.

Feeders

On pêche par eaux hautes, donc le courant est très supérieur aux conditions habituelles. J'utilise donc des feeders allant de 70 à 175g. La ligne doit se poser sur le fond et ne pas rouler, c'est le but. Cela évite d'accrocher et de perdre du matériel. Le truc est de lâcher 2 ou 3 mètres de ligne pour stabiliser encore plus le feeder. C'est très efficace et ne gène en rien la détection de la touche.
Ma préférence va à des feeders anglais entièrement couverts d'une peinture camouflage et ayant une maille en cuivre, donc souple, qui permet de se tirer d'entre 2 pierres plus facilement. Ils sont également de grande taille. Vous l'avez deviné, ils sont introuvables en Wallonie ... l'internet est votre ami !

Petit matériel (hameçons, émerillons, etc)

Même remarque que pour le gros matériel : pas d'exagération, mais du solide est nécessaire :

  • Mon montage est toujours un running-rig. Le plomb coulisse donc librement sur la ligne. En plus de convenir parfaitement à la touche du barbeau, ce montage m'assure que si ma ligne casse, le poisson ne traînera pas un lourd feeder. Le kit Korum remplit toutes mes exigences en protégeant la ligne principale des tensions avec le plomb et en évitant les emmêlements. C'est juste parfait ! Le bas-de-ligne de base mesure 80cm et peut être allongé jusqu'à 150cm ou diminué à moins de 40cm, si besoin est.
    Devinez à qui appartient cette main tenant un Running Rig de Korum !

    Le Running Kit de Korum
  • Mes hameçons sont des Drennan Specimen Plus ou des Korda Chod. Les premiers taillent petit, mais sont ultra-endurants, alors que les seconds sont parfaits pour pêcher au luncheonmeat. Mon bas de ligne possède un cheveu et le nœud d'hameçon est toujours le "knotless knot" (noeud sans noeud) cher aux carpistes. Choisissez-les entre les numéros 12 et 6.
  • Preston Free Flow Rod Rest
    Korum Butt Cup
  • De bonnes piques munies de têtes solides sont une obligation, vu la violence de la touche. Je vous conseille les Korum Butt Cup ou équivalentes pour maintenir le talon de votre canne. Vu que la canne n'est pas clipsée, le ferrage peut être plus rapide. Pour la tête, j'utilise des V de la marque Preston : le Free Flow Rod Rest, qui a comme particularités de s'orienter, de laisser passer la ligne sans créer de frottement et de retenir la canne de manière sûre. Le scion doit pointer vers le ciel pour soustraire un maximum de bannière à l'effet du courant.
 
Stabilité et facilité à positionner les cannes pointes vers le ciel

    Une autre vue de l'installation et de l'épuisette

    L'épuisette

    Je lui consacre un paragraphe complet, car elle a une grande importance. Elle fait partie intégrante du respect qu'on a pour le poisson et contribuera énormément au retour en forme du poisson dans l'eau. Voici quelques règles à respecter :
    • Bannissez les mailles nouées en nylon, elles grattent profondément le mucus du poisson et risquent de le blesser. 
    • Choisissez votre tête d'épuisette LARGE : 27" (+/-65cm) sont un minimum !
    • Choisissez des mailles douces ou, mieux, latexées (parfaites pour épuiser le poisson tout en douceur) et larges (pour ne pas avoir une prise trop importante au courant)
    Mon choix s'est porté sur des produits Korum : la Latex Barbel Spoon en 30" (que j'utilise aussi bien en rivière que pour le brochet et est ma préférée - voir photo) et la Specimen Spoon en 27", plus utile pour une pêche plus classique au feeder.
    Pour aller avec cette tête imposante, choisissez un manche rigide de 2 à 3 mètres. Je suis entièrement satisfait du Drennan Super Specialist Twistlock 3m télescopique. Une merveille de rigidité et de solidité.
     

    Pêcher en hiver, oui, mais avec quelles esches et quelle amorce ?

    Concernant les esches et l'amorce, je serai catégorique : il faut booster le goût !  En effet, les eaux froides diffusent moins les goûts, donc, pour que cela ait toujours l'effet escompté, il faut passer à la puissance supérieure. Les épices, les huiles, les dips, les additifs liquides, etc., tout sera utile.

    Les esches

    Il semble que, dans la tête de la majorité des pêcheurs wallons, le fromage soit la seule esche spéciale barbeau. En fait, si cette esche ancienne est toujours très efficace (montée sur un cheveu avec un hameçon simple et pas sur une triplette, hameçon à complètement bannir de l’attirail du pêcheur de poissons blancs), d'autres possibilités s'offrent à nous depuis quelques années :
    Luncheon meat, pellets (2x) et bouillettes pop-ups, ainsi que le matériel de montage des esches

    • Les pellets : choisissez-les très gras et au goût poisson en 12, 15 ou 20mm. J'en mets 2 voire 3 sur le cheveu.
    • Le luncheonmeat : avec ou sans ail, ce pâté de viande assez élastique, dont se délectent les Anglais (mais pas qu'eux), est une esche de premier choix quand les eaux sont piquées, troublées pas la terre arrachée par les pluies abondantes. Il est très tendre, donc pêcher très loin ou lancer très fort ne sont pas des options viables. Je monte souvent un bon gros morceau de 2.5x2.5x4cm sur un cheveu en tresse gainée (qui est plus épaisse, donc coupe moins). Je le bloque avec un tronçon d'herbe bien épais. La taille de la bouchée peut vous sembler très grosse, mais plus les eaux sont troubles, plus l'esche doit être visible. De plus, vu la tendreté du luncheonmeat, un barbeau n'a aucune difficulté à l'avaler. Veillez tout de même à couper les arrêtes du cube de pâté et mélangez les petits morceaux avec votre amorce.
      Si, si, ça se mange :)
      Un cube pas trop cubique et pas trop régulier prêt à être enfilé sur le cheveu (ici en latex)

    • La saucisse Bifi piquante ou non : coupée en tronçon de 15mm et montée sur un cheveu, elle est plus qu'un simple sauve bredouille.
    • Le maïs : qui dit eaux troubles, dit appâts voyants et 2 ou 3 grains dorés sont parfaits dans ce cas. Un panaché pellet-maïs est une des bouchées les plus irrésistibles qui soient. Le maïs artificiel flottant, comme les grains ESP ou Interprise Tackle, est une excellente idée pour "balancer" l'esche et m'a rapporté énormément de poissons !
      De faux grains trempant dans la betaline
    • Les bouillettes : la pêche du barbeau s'apparente à un mélange entre les techniques du feeder et de la carpe. De cette dernière nous proviennent les bouillettes. Choisissez-les goût crabe, poisson ou écrevisse et en diamètre 14 à 20mm, ce sont souvent les plus efficaces.

    Trempage des esches

    Le liquide de trempage, alias le dip ou le soak est une technique d’amélioration des esches bien connue des carpistes. Elle consiste à tremper le pellet, la bouillette ou les graines dans un liquide boosté en goût et en odeur. Celui-ci n’agit pas comme de l’eau qui désagrège l’esche peu à peu, mais trempe la particule et la gorge de saveurs. Quand les eaux sont froides, c’est réellement un must, tant la différence entre l’esche avec ou sans trempage peut être importante. Je vous conseille d’utiliser des liquides correspondants au goût de l’esche (Ex : liquide halibut avec pellet halibut) et aussi d’oser le piment et l’aïl.
    Percez d’abord vos pellets avant de les tremper, cela vous évitera de vous couvrir de soak par après. De plus, le pellet ramollit légèrement dans l’opération et il peut devenir un peu plus fragile. De même, ne trempez pas vos pellets 2 semaines à l’avance, vous ne pourrez probablement plus pêcher avec. Tremper son esche juste avant de lancer est une tactique également payante.
    Vous pouvez aussi utiliser les soaks comme boosters de pellets d’amorçage en les brassant avec un peu de produit. Cela en améliorera l’attractivité, sans pour autant détourner les poissons de vos esches.
    La règle est d’utiliser de petits pellets pour l’amorçage : le poisson devra beaucoup «gratter» le fond pour les avaler et ne risquera pas de se gaver, tandis que vous mettrez les plus gros à l’hameçon. Il m’arrive de mettre 3 pellets de 12mm sur un cheveu en pleine saison, mais parfois, 1 pellet de 8mm est suffisant. A voir et à tester !
    Voici le lien vers d'excellents soaks du Boilieman - testés et approuvés ! 
     

      L'amorce

      L'amorce à barbeau s'apparente à une amorce à carpe (style method feeder), mais avec une proportion plus importante de chanvre et de pellets halibut moulus. Sa mouture est moyenne. N'hésitez surtout pas à y adjoindre des pellets de 2 à 4mm, ainsi que du chanvre cuit en grains, grâce à l'eau de cuisson duquel vous pourrez mouiller vos farines. Le mélange se doit d'être très collant pour durer au moins 10 minutes dans le feeder. En effet, la cadence d'amorçage est plus faible en hiver qu'en été et il est essentiel, vu le courant fort, que cette amorce ne se disperse pas trop vite. N'hésitez donc pas à la mouiller comme si vous alliez en faire des boulettes (donc plus qu'en temps normal au feeder). Serrez également bien le mélange dans l'amorçoir. Un peu de maïs est toujours un plus, mais il ne faut pas exagérer, car c'est l'hiver et il faut attirer et exciter le poisson, pas le gaver !
      Il est important que votre amorce dégage pas mal de trainées huileuses et je vous conseille l'ajout d'un peu d'huile de chanvre pimentée. N'en ajoutez pas trop, car elle a pour effet de diminuer le pouvoir collant de l'amorce. Les additifs fromage - ail - pellets halibut - crabe sont aussi utiles pour booster les saveurs. Si vous les utilisez, n'oubliez pas de tremper également vos esches avec eux !
      N'hésitez pas à redémarrer un coup avec quelques pellets plus gros dans le feeder


      Du chanvre fraîchement cuit et l'amorce finie, avec des pellets et des grains




      Pêcher en hiver, oui, mais quelles tactiques utiliser ?

      La patience sera certainement votre plus grand allié. En effet, hormis durant quelques jours fastes, l'hiver ralentit l'activité des poissons. Les sessions longues (6-8h de durée) seront donc préférables à des attaques courtes (2-4h). 
      Souvent, quand le poisson est sur le coup, la première touche vient rapidement, puis l'attente pour la seconde touche peut durer un certain temps, voire un temps certain ! Il m'est déjà arrivé d'attendre presque 4 heures avant d'avoir de nouveau un poisson au bout de ma ligne, puis d'en enchainer 2 ou 3 en 60 minutes. L'hiver demande une grande concentration pour ne pas manquer LA touche. Il faut également rester attentif à l'eau et ce qu'elle peut nous dire : des mouvements de poissons, des variations de débit, des remous, etc. L'hiver, c'est ça !
      Le piège d'une pêche d'attente est de se transformer en pêche passive et cela n'apporte jamais rien de bon. Gardez le rythme
      • Relancez toutes les 15-30 minutes
      • Changez régulièrement vos esches, faites des essais, rechargez-les en arômes en les trempant dans un soak bien odorant pendant que vous remplissez le feeder, ...
      • Essayez des poids de feeder ou de plombs différents pour déclencher une touche
      • Allongez votre bas de ligne ... ou raccourcissez-le
      • Lancez un peu de chanvre et quelques pellets à la main ou à la fronde toutes les 30-45min ou après chaque poisson
      Cette activité vous permettra aussi de supporter le froid. A ce propos, n'oubliez pas de bien vous protéger, car il est impossible de se concentrer correctement avec les pieds gelés. Un parapluie ou, mieux, un brollie coupera le vent froid et la pluie.
      Mon brollie GREYS Prodigy

      Confortablement installé !
      Les carpistes nous ont apporté énormément vu leur habitude de pêcher par n'importe quel temps. Sachons nous en inspirer, sans tomber dans le piège de prendre une voiture pleine de matériel avec soi. 
      Revenons à nos moutons, je vous parlais de tactique. La mienne est simple : 
      1. J'arrive sur la portion de rivière, j'analyse la place, je détermine le ou les coups, puis je les amorce légèrement avec du chanvre et des pellets. Pas question de jeter un seau de 10L d'esches, c'est l'hiver. Maximum 1/3L de chanvre et 3 ou 4 poignées de pellets de 6mm et c'est déjà beaucoup. Sachez attirer le poisson sans le gaver. Le chanvre est sur ce point un excellent amorçage de base, et ce toute l'année : petit et dense, il coule bien et se cale dans les cailloux du fond; juteux et goûtu, il gardera actifs les barbeaux sans les bourrer.
      2. L'étape suivante est de préparer son matériel et de mouiller son amorce, mais en gardant ses distances avec le bord de l'eau, histoire de ne pas faire du bruit quand les barbeaux prennent (peut-être) leurs aises. Moi aussi, j'ai horreur d'être dérangé quand je commence à manger.
      3. Installer vos piques et votre poste discrètement 
      4. Prenez position et ... pêchez !
      5. N'oubliez pas le rythme dont j'ai parlé ci-dessus
      Vous voyez, ce n'est pas compliqué, mais pas simple non plus ! Tout n'est que choix : un peu plus d'amorce, temporiser, changer de distance, ... soit s'adapter au poisson et pas le contraire. Le sens de l'eau qu'on appelle ça !


      Une autre tactique est le stalking, pêche itinérante très souvent payante. Le but est de repérer quelques postes ayant du potentiel, puis de les amorcer légèrement. Dès que l'amorçage est terminé, on pêche le premier poste où l'on a lancé des esches. On n'y reste pas plus d'1 heure, puis on passe au poste n°2. Avant de quitter, il faut réamorcer légèrement pour un passage ultérieur. Et ainsi de suite. Je vous conseille de pratiquer d'aval vers l'amont. Voyagez léger ! 1 canne, 2 piques, une épuisette et un sac assez profond pour tenir vos esches, votre amorce et l'essentiel de votre matériel, y compris le tapis de réception et de quoi peser un beau poisson, sont bien suffisants.
       

      Conseils utiles pour remettre son barbeau à l'eau bien en vie

      S'il y a bien un truc qui me chagrine, pour ne pas dire qui m'énerve, c'est la soi-disant sportivité de la ligne trop fine. C'est vraiment du pipeau et cela ne sert qu'à se faire mousser auprès des autres. Ridicule. Il est question de devenir adulte et de faire du vrai bon no-kill. Donc, pêchez aussi fin que possible et aussi gros que nécessaire ! Mais ce n'est pas tout. En effet, le barbeau est un seigneur de nos eaux qui ne se rend qu'après s'être battu jusqu'à l'épuisement de ses forces. Il faut donc le laisser respirer. Voici LA marche à suivre, conseillée par la Barbel Society : Le Handling code (code de manipulation) 
      1. Quand vous venez de mettre votre poisson dans l'épuisette (large et profonde), laissez-le au moins 30 secondes dans l'eau sans le décrocher. Cela lui permettra de reprendre des forces avant d'être sorti de l'eau
      2. Limitez les manipulations au minimum
      3. Utilisez toujours un tapis de réception humide
      4. Reposez le poisson dans l'eau avant la photo et le pesage
      5. Quand vous relâchez votre barbeau, veillez à ce qu'il reparte uniquement après avoir complètement repris ses esprits. A cet effet, n'hésitez pas à maintenir manuellement le poisson bien droit dans le courant. Ce n'est que quand il va montrer des signes de force retrouvée que vous le laisserez repartir. Plus l'eau est chaude, plus cette étape est importante et longue !
      Le film est en Anglais but who cares ? Il est clair, magnifique et bien réalisé :


      Alors, j'espère que ça vous a émoustillé ! Si vous avez des questions, n'hésitez pas, y compris sur Facebook, je suis sur les groupes "Barbel of France", "Fédération Royale des Pêcheurs de la Basse-Meuse liégeoise" et d'autres. Pour 2015, j'organiserai des sorties barbeaux pour ceux qui veulent apprendre depuis le début ou se perfectionner. A bientôt sur les bords de nos belles rivières !

      Pour terminer, regardez ces 2 vidéos en GRAND et en HD pour bien vous rendre compte de la violence de la touche du barbeau :
       

      Article 10


      Feeder : les montages modernes, ainsi que le LOOP (grand classique)

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      Le feeder est une pêche relativement simple et peu chère. L'aspect technique n'est pas du tout insurmontable, mais requiert une certaine connaissance. Cependant, le débutant dans cette pêche a souvent une grande question en tête : mais que dois-je utiliser comme montage au feeder pour éviter ces affreux emmêlements qui pourrissent mes pêches ? C'est légitime, vu le nombre d’âneries colportées ici et là. En réalité, loin des clichés complexes, l'évolution de la technique a simplifié pas mal de choses et, peu à peu, le pêcheur s'est mis à éliminer des accessoires et les montages inutiles. Vous allez voir que j'utilise 3 montages running-rig différents, mais très semblables, selon le poisson recherché et l'endroit pêché. Avec eux, même si un nœud involontaire est toujours possible, votre journée sera grandement simplifiée et votre pêche plus efficace. Je vais aussi vous parler d'un truc très efficace contre les moules et les palourdes, si habiles pour couper vos bas-de-ligne et je terminerai par l'utilisation de l'arraché en nylon quand on pêche avec de la tresse.


      Running rig, toi-même !


      De l'anglais "Running", courant (et même coulant quand il est question de fromage) et de "rig", montage. Ce montage coulissant est donc libre et non fixe. Il est on ne peut plus commun et fonctionne partout, y compris en mer.

      Ce qu'un bon montage doit faire (et ne pas faire)

      On va dire que ce sont ici les 6 commandements du montage :
      1. Tu seras sensible
      2. Tu seras simple
      3. Tu seras discret
      4. Tu n’emmêleras point
      5. Tu ne vrilleras point
      6. Tu seras comme décrit dans les 5 points ci-dessus
      Un montage simple est souvent sensible, mais, souvent, il s’emmêle. Le but ici est de créer un montage très anti-emmêlement, tout en étant sensible. Ce n'est heureusement pas chose impossible. La gestion du vrillage sera prise en charge par un émerillon simple (Oui, oui, sans agrafe, option si prompte à créer des nœuds divers). La jonction de la ligne et du bas de ligne se fera soit grâce à un nœud "boucle dans boucle", soit grâce à un émerillon (voir plus bas). Les lignes les plus fortes recevront l'appoint de gaines en caoutchouc. 
      Pourquoi cette obsession des emmêlements et du vrillage ? Premièrement, une ligne emmêlée ne se comporte plus comme un running rig et manque souvent de sensibilité; deuxièmement, les points de friction entre les nylons sont de possibles casses et de pertes de poissons; enfin, une ligne qui vrille ne se comporte pas naturellement et le vrillage affaiblit aussi la ligne. Je vous conseille également de laisser à la maison les gros anti-emmêlements en plastique à la maison, ce n'est ni discret, ni sensible et cela n'évite qu'accessoirement à la ligne de faire des boucles.

      Le matériel nécessaire

      En image : 
      En bleu, les sleeves et billes antichocs
      En rouge, les agrafes
      En vert, les 2 kits Running (taille petite et grande) de Korum

      Mes 5 montages

      Le montage léger est typique de la pêche au feeder en compétition et a prouvé ses qualités. Le second est la version musclée du premier. Le troisième s'adresse à des pêches très lourdes et aux très gros poissons. Ensuite, le classique des classiques, le LOOP. Enfin, mon montage pour le method feeder.
      Les différents montages : en haut, la ligne spécimen ; au milieu, la ligne feeder légère à mi-lourde ; en bas, le classique LOOP

      Le léger

      Je l'utilise tant en étang, qu'en canal ou en rivière. Il s'adresse aux pêches fines et de compétition, mais peut prendre de très gros poissons le cas échéant. La tête de ligne mesure 2 longueurs de canne et est en 22 ou, très souvent, en 25/100. Elle est reliée à de la tresse 10/100 en provenance du moulinet. On peut également utiliser du nylon à la place de la tresse.
      Voici ce dont vous avez besoin : 
      • 50cm de 20 ou 22/100
      • 1 émerillon simple de petite taille (n°10 ou 12)
      • 1 bille en caoutchouc (j'utilise celles de la marque Enterprise Tackle et09-protect-a-bead-small
      • 1 perle-émerillon-agrafe pour attacher le feeder

      Marche à suivre pour faire votre montage :
      1. Prenez les 50cm de 20 ou 22, pliez le morceau de fil en 2 et faites un double nœud pour créer une boucle de 15-20mm. Le double nœud (ou celui en 8) est plus solide qu'un simple et se tient bien droit
      2. Prenez les 2 longs morceaux de fil qui dépassent du nœud et créez la torsade, en vrillant les fils entre vos doigts (le premier fil est tourné dans le sens des aiguilles d'une montre et de second dans l'autre sens)
      3. Dès que la torsade mesure 15 bons centimètres, joignez les 2 fils, passez-les dans l'émerillon et faites un nœud universel (ne tournez que 3 fois dans la boucle)


      4. La torsade est terminée et il est temps d'attacher le nylon venant du moulinet à l'émerillon avec un nœud Palomar, après avoir enfilé une perle-émerillon et une bille en caoutchouc sur le corps de ligne

      5. Enfoncez l'émerillon dans la bille en caoutchouc pour protéger le nœud (un palomar)

      6. Votre ligne est terminée

      Le mi-lourd

      Ce montage est identique au précédent, mais est plus adapté aux pêches très fortes demandant de la sensibilité.La tête de ligne mesure 2 longueurs de canne et est en 25 ou 28/100, voire en 30/100 et plus si les conditions l'exigent. Elle est reliée à de la tresse 12 à 15/100 en provenance du moulinet.
      Voici ce dont vous avez besoin : 
      • 50cm de 25/100
      • 1 émerillon simple de taille moyenne (n°8) ou celui compris dans ...
      • 1 sleeve Matrix Horizon Protector et une agrafe du kit Korum Running Rig en taille petite
      Le montage est le même que le précédent, mais en plus costaud, c'est tout. Le large œillet garantit une excellente glisse du feeder sur le corps de ligne et, donc, une parfaite sensibilité, tandis que le sleeve Matrix protège le corps de ligne des frottements avec l'agrafe.

      Détails du sleeve Matrix et de l'agrafe Korum. Des "must" pour la pêche en courant !

       

      Le montage pour poissons spécimens

      Dans ce cas, ma confiance va entièrement dans le kit Running Rig de la marque Korum (A voir ici) En général, la ligne est entièrement en nylon allant du 25 au 30/100 (voire un peu plus dans les endroits difficiles).
      Le kit est composé de 4 pièces : 
      • 1 émerillon simple
      • 1 gaine de 5-6cm à enfiler sur le bas de ligne, puis à bloquer sur l’œillet de l'émerillon
      • 1 pièce en caoutchouc qui protège la ligne principale, amortit les chocs et, grâce à sa forme recherchée, éloigne le bas de ligne du feeder ou du plomb
      • 1 anneau sur lequel se clipse le feeder
         










      Pour plus de rapidité de changement de bas de ligne, je vous conseille de remplacer l'émerillon simple par un avec une attache rapide de taille 7 ou 8 (comme le Taska Kwick LinQ ou les excellents MS-Range Quick Swivel, déjà fournis avec le tube silicone) sur laquelle j'enfonce un petit tube en silicone pour assurer le maintien du bas de ligne.
      https://www.tackleuk.co.uk/SiteAssets/Products/800-800/1375283774_2.jpg

      Method feeder

      Le method feeder s'adresse aux pêches de beaux poissons très précises, tant en étang qu'en rivière. Cela dit, je pense que c'est en eaux calmes que cette technique donne le meilleur d'elle-même. J'utilise toujours un feeder coulissant pour éviter qu'en cas de casse le poisson ne traine ledit feeder, accroché à sa gueule. Le corps de ligne est généralement en 22 ou 25/100 et le bas de ligne est très court (10-15cm). Les touches ne sont pas souvent délicates, le poisson s'auto-ferrant la plupart du temps.
      Voici ce dont vous avez besoin :
      • 1 Quick change Bead (J'utilise les billes Drennan)
      https://www.tackleuk.co.uk/SiteAssets/Products/800-800/1306446326_quick_change.jpg


      Le montage LOOP

      C'est le super grand classique du monde du feeder, tant en eaux courantes qu'en lac. Il est sensible, n'a pas tendance à faire des emmêlements et est facile à réaliser. Son seul souci est que si la ligne cède en amont du montage, le poisson risque de tirer derrière lui un feeder. De ce fait, je vous conseille de ne jamais le faire avec du nylon inférieur au 22/100 et de bien utiliser un bas-de-ligne 2 ou 4/100 plus fin que le corps de ligne.
      Précisons que la boucle doit être plus large côté agrafe et feeder pour que la torsade se tienne bien perpendiculairement et éloigne le bas-de-ligne du feeder de manière optimale.

      Marche à suivre :
      1. Faites une boucle de 50cm
      2. Faites une petite boucle de 15-20mm (nœud en 8) ou attachez un émerillon au bout de la grande boucle
      3. Créez une torsade de +/-15cm que vous fermerez avec un double nœud
      4. Enfilez une agrafe sur le long brin dépassant de ce dernier nœud
      5. Refermez le "LOOP" par un autre double nœud, en veillant à ce que le brin recevant l'agrafe soit plus long (voir photo ci-dessus)


      Bas de ligne : des problèmes de casse avec les moules et les palourdes asiatiques ? J'ai une solution

      Un problème classique est de tomber sur un coup dont le fond est couvert de moules ou de palourdes asiatiques. Ces mollusques ont la fâcheuse tendance à couper le bas de ligne quand celui-ci est en nylon. Une solution est d'augmenter le diamètre du bas de ligne, mais cela a une grande influence sur le nombre de touches. J'ai par contre un truc pour vous qui fonctionne très bien et que j'ai eu pas mal de fois l'occasion de tester et d'approuver.
      En fait, j'utilise une tresse pour pêcher le barbeau : La Drennan Gravel Braid !
      Cette tresse pour bas de ligne a été développée pour pêcher dans un environnement très abrasif : le fond caillouteux et sablonneux de nos rivières rapides. Autant dire que sa résistance aux mollusques bivalves est optimale, sans pour autant en faire une ligne rigide.
      Mon conseil est très clair : n'utilisez pas cette tresse en dessous de 8lbs et, surtout, ne soyez pas effrayés par son diamètre apparent important, j'ai pris du gardon de 40g avec de la 10lbs !  
      Hameçon à œillet et Gravel Braid : le nœud sera un palomar ou, comme ici, un universel (5 passages dans la boucle)
      La Gravel Braid fonctionne aussi sur les hameçons à palette

      Détail du nœud de la tresse sur un hameçon de 16


      En effet, cette tresse est très souple et sa couleur la rend très discrète. Elle est également coulante. Enfin, on peut réaliser n'importe quel nœud avec elle, que ce soit pour un hameçon à palette ou à œillet. Vu son diamètre et sa résistance, faites maximum 5 tours sur la hampe de l'hameçon, c'est amplement suffisant et cela vous garantit d'obtenir un nœud discret.

      Pêche à la tresse, n'oubliez pas l'arraché en nylon !

      Un problème souvent rencontré quand on utilise de la tresse sur le moulinet est le décrochage de certains poissons, du fait du manque d'élasticité de ladite tresse. Ne parlons même pas de la très désagréable sensation procurée à votre doigt la retenant lors d'un lancer bien appuyé : on n'est jamais certain qu'il soit toujours entier après ! De nouveau, la solution existe depuis longtemps, mais demande quelques précautions pour fonctionner de manière optimale : on l'appelle la tête de ligne ou arraché ! Ce dernier permet enfin d'augmenter la solidité de la ligne lors du lancer afin de tirer le maximum de votre belle canne et d'encaisser les coups de tête des poissons.

      Raccorder la tresse au nylon

      Mon choix repose sur une assez longue expérience, tant en eau douce qu'en mer, avec des fils de gros diamètres et d'autres bien plus fins. Pour les lignes utilisées au feeder, le voici : 
      j'utilise 2 nœuds. Le premier vise à doubler la tresse au niveau de sa jonction avec le nylon, afin de mieux répartir la pression et la friction. Le second est le réel raccord entre la tresse et l'arraché.
      Le spider hitch : venu directement de la mer, il permet de doubler la tresse et reste peu épais, donc passe bien dans les anneaux. Voici comment le réaliser :
      1. Doublez la tresse sur environ 40cm
      2. Formez une boucle en laissant dépasser la plus grande partie de la tresse doublée
      3. Tournez la tresse doublée 4 ou 5 fois autour du doigt qui tient la boucle (voire 8 ou 9 fois pour le Nanofil)
      4. Passez la tresse dans la boucle
      5. Mouillez la tresse et serrez doucement le nœud
      6. Le résultat doit être allongé et peu épais

      Un p'tit film en anglais (la partie qui nous intéresse commence à 0'44") : 


      Le double grinner ou double nœud universel : petit et solide, c'est exactement ce qu'on lui demande. 4 tours avec la tresse doublée et 3 ou 4 tours avec le nylon (voire 6 ou 7 fois pour le Nanofil).
      http://i77.servimg.com/u/f77/11/27/79/46/raccor11.jpg

      Longueur de l'arraché

      J'utilise toujours un arraché dont la longueur est égale à 2 fois celle de la canne, donc environ 8 mètres. En fait, il faut toujours s'assurer que 4 ou 5 spires au moins de la tête de ligne soient sur la bobine du moulinet, histoire d'avoir le nylon en main lors du lancer et non la tresse.

      Quelques conseils utiles

      • Mouillez toujours bien vos nœuds, il faut que ça glisse au serrage, sinon, gare à la chauffe. Comme dans plein d'autres cas, la salive est un excellent lubrifiant.
      • Inspectez vos nœuds avant chaque pêche et, en cas de doute, refaites-les.
      • Un arraché est la partie la plus sollicitée de la ligne, changez-le donc souvent (au minimum dès qu'il présente des traces d'usure).

      Voilà, j'espère que cet article vous aura aidé dans votre progression technique. En tout cas, je suis certain qu'il vous aidera à prendre plus de poissons et à éviter aussi d'en perdre. Bonne pêche !


      JNS
      Paru dans le Franc Pêcheur n°228 

      Article 8

      Débit des rivières : une nouvelle fonctionnalité !

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      Pêchant énormément en rivière, j'ai toujours besoin d'une indication fiable quant aux conditions hydrologiques. Afin de faire profiter de ses informations des plus importantes aux pêcheurs venant visiter mon blog, j'ai ajouté des liens vers :
      • la France
      • les Pays-Bas
      • la Wallonie
      • la Flandre

      Bonne pêche !

      Mes feeders pour le barbeau et les courants les plus forts - le guide pour ne pas s'accrocher

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      Je vous ai souvent parlé de la pêche au feeder ces dernières années. Je la pratique depuis la fin des années 80 et elle est devenue ma spécialité. Techniquement, cette pêche a beaucoup évolué et, en 30 ans, pas mal de pêcheurs se sont amusés à dépasser les limites, que ce soit en distance (on pêche désormais à plus de 100m), en taille de poisson, etc. Certains, plus intrépides que d'autres ont amené cette technique aux bords de rivières en crues et/ou à très fort courant, réputées peu ou très difficilement pêchables. Ils ont été obligés d'augmenter le poids de leur feeder à des niveaux dignes de la mer et d'adapter leurs formes pour mieux tenir le fond ! Laissez-moi vous mener dans un monde où la taille compte énormément !


      Qualités recherchées 

      Ces conditions de pêche nécessitent que le feeder employé ait quelques caractéristiques particulières :
      1. Être très solide : ça paraît évident, mais certains feeders de piètre qualité ne résistent pas à ce type de traitement. Évitez les plastiques durs ou trop fins
      2. Contenir beaucoup d'amorce/esches : par fort courant, la dispersion est importante et rien ne sert de faire dans la dentelle. Ce qu'il faut, c'est présenter de belles quantités d'amorce à chaque lancer !
      3. Ne pas rouler sur le fond : évitez tout feeder trop rond et ne prenez que ceux dont le lest est latéral, ils se calent bien mieux en position. En fait, un feeder qui roule s'accroche presque toujours derrière les pierres qui parsèment le fond. Certains feeders comportent des tiges en fer ou en cuivre pour s'ancrer. C'est un plus, mais uniquement sur les fonds bien propres, en gravier fin ou de sable !
      4. Le feeder en plastique est tout à fait adapté, mais la cage aussi : veillez seulement à faire une amorce plus collante que d'habitude quand vous utilisez la cage 

      Lancer, rester en position et ne pas s'accrocher, suivez le guide

      Il fut un temps où je perdais pas mal de feeders lors de mes sorties. Je pense qu'il y avait 2 raisons à cela : premièrement, je pêchais trop fin et, deuxièmement, je pêchais certainement trop léger.
      Alors, trop fin, c'est simple à comprendre : utiliser du 16 ou du 18/100 en corps de ligne est TOTALEMENT inutile et ne fait rien gagner dans les gros courants. En effet, dès que votre feeder dépasse 60gr, il fait subir au nylon pas mal de contraintes. Ensuite, le courant fort charrie des débris, du sable, voire de gravier fin, tous susceptibles de causer pas mal d'abrasion sur la partie immergée de votre ligne. Enfin, un nylon trop fin n'est pas assez résistant pour vous permettre de dégager votre feeder d'entre deux cailloux. Mon minimum est le 25/100 (Shimano Technium Invisitec ou Tribal Carp ou Sakuma Dark Cristal), point !
      Trop léger est un concept plus sensible : en fait, il faut littéralement peser le pour et le contre ! En effet, quand un feeder est trop léger, il roule un moment sur le fond avant de se fixer. C'est lors de ce mouvement qu'il va s'accrocher et que les risques de perte sont les plus importants. Cependant, il se peut que le poisson soit difficile et exige de vous quelques sacrifices pour se laisser prendre. A vous de choisir le meilleur compromis du jour !


      Alors, comment ne pas accrocher, même en pêchant limite trop léger ?

      Voici ma technique et elle est ultra efficace. Son but est que le feeder tombe rapidement sur le fond et ne bouge plus de son point de chute : 
      1. Lancez (si possible) en aval
      2. Dès que le feeder touche le fond, laissez partir 3 ou 4 mètres de nylon dans le courant avant de fermer votre moulinet - attention, c'est fondamental
      3. Posez votre canne sur la pique et laissez le courant tendre la ligne
      4. Ne faites plus bouger le feeder
      Le pourquoi de tout cela s'explique facilement. Quand vous tendez votre ligne en permanence, la pression sur le feeder vient du courant poussant directement sur lui et du nylon qui le tire latéralement et augmente le risque de glissade. Quand vous lâchez quelques mètres de ligne, le nylon tire sur le feeder, mais uniquement vers l'aval et n'a donc plus tendance à le déséquilibrer. Cette technique est étonnement efficace. 

      Et si j'utilise le line clip de mon moulinet ? Pas de soucis, cela fonctionne aussi. Il vous suffit de tenir votre canne haute et bien droite jusqu'à ce que le feeder touche le fond. A ce moment-là, abaissez la canne pour la déposer sur votre pose-canne. Les +/- 2 mètres de mou suffiront la plupart du temps. Si besoin est, tenez la canne un peu vers l'arrière lors de la descente du feeder vers le fond.

      Un dernier conseil : plus le fond est mauvais, comme parsemé de grosses pierres, plus vous devrez pêcher lourd pour éviter que votre feeder ne bouge. 


      Et si je m'accroche tout de même, comment m'en sortir ?

      J'ai également un truc pour ce cas assez fréquent et il marche 7 bonnes fois sur 10 :
      1. Lâchez 20 à 30 mètres de nylon dans le courant
      2. Il va former une panse de vache en aval du feeder
      3. Maintenant, serrez fort votre frein
      4. Ferrez vers l'amont en gardant la canne basse, cela aura pour effet de tirer sur le feeder par l'aval et de le débloquer 
      Et si cela ne fonctionne pas, alors tirez canne droite sur la ligne jusqu'à débloquer celle-ci ou la casser. C'est la vie !  


      Mes3 feeders préférés pour le courant

      Le Nisa Open End ou Big Pig feeder à voir et à acheter ici, sur FeedersDirect

      Ce feeder en plastique de couleur gravier est extrêmement pratique : solide, bien fini, il protège bien l'amorce à l'impact sur l'eau. De plus, sa forme lui permet de remonter très rapidement à la surface. Il est ensuite plus aisé de ramener le feeder rapidement en le faisant glisser sur l'eau. Très efficace pour amener beaucoup d'esches jusqu'au fond. Existent de 14 à 120gr. dans différentes tailles.

      Le DB Angling Barbel feeder uniquement en vente ici, chez DB Angling Supplies

      Mon feeder préféré pour les fonds très difficiles et les rivières à barbeaux. Recouvert d'une finition camouflage, son treillis est fait de cuivre mou et déformable. Cela donne 2 avantages sur la concurrence : premièrement, ces feeders se déforment et facilitent donc leur extraction d'un accrochage entre des pierres et, deuxièmement, cette plasticité permet d'adapter leur forme à l'endroit et au courant. Génial ! Existent de 70 à 175gr.


      Le MS-Range Edelstahlkorben petit ou grand en vente ici sur le site http://www.michaelschloegl.de

      De loin les meilleurs feeders métalliques du marché : très bien finis, en inox, précis et de formes, ainsi que de poids très variés, c'est LE choix classique par excellence. On sent l’exigence de Michael Schloegl, compétiteur de talent, dans ses produits. Pour le courant, ne prenez que ceux dont le lest est latéral ! Existent de 20 à 210gr. avec ou sans grappins !


      La dead cow


      Les Anglais ont le chic pour trouver des expressions marrantes en toutes circonstances. C'est le cas de la "dead cow", littéralement la "vache morte". Derrière cette expression plutôt macabre se cache un moyen bien utile d'augmenter le poids de votre feeder sans en changer. Aujourd'hui, je joue au vétérinaire légiste :) Rassurez-vous, aucune vache n'a été blessée pour cet article !

      Au fait, qu'est ce qu'une "dead cow" ?


      C'est simplement un plomb qu'on peut ajouter à un feeder ou qui peut remplacer le lest existant. Le terme "dead cow" vient du fait qu'un plomb a souvent 4 pattes pour s'accrocher au feeder et ressemble à une ex-vache. 
      Bon, vous avez compris le concept, mais quels avantages pouvez-vous tirer de cet accessoire ?
      • En tout premier lieu, la vache morte vous permet de moduler le poids de vos feeders bien au-delà de ce que vous avez dans votre boite de pêche : ce sont des économies tout en augmentant vos possibilités !
      • Deuxièmement, bien positionnée, elle augmente la stabilité de votre feeder sur le fond
      • Enfin, vous la trouverez avec 2, 4 voire 6 pattes, qui garantiront une bonne et facile fixation à votre feeder


      Comment le positionner ?

      Il faut éviter de déséquilibrer le feeder lors du lancer. Je vous conseille donc de le fixer juste à côté du lest déjà existant. 














      Et c'est facile à trouver ?

      Si vous habitez la France ou la Wallonie, toutes mes condoléances, il va falloir soit vous déplacer aux Pays-Bas, soit utiliser l'internet et les sites Anglais. Le sacrifice en vaut la chandelle. Si on n'utilise pas souvent la vache morte, elle peut néanmoins rendre de grands services.
      Quelques adresses utiles sur le net : 
      http://www.mattstackle.co.uk/
      https://www.tackleuk.co.uk/
      http://www.benwick-sports.co.uk/

      JNS
      FP n°229

      Feeder : la vache morte ("dead cow") - ou comment rendre un feeder encore plus lourd au besoin

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      Les Anglais ont le chic pour trouver des expressions marrantes en toutes circonstances. C'est le cas de la "dead cow", littéralement la "vache morte". Derrière cette expression plutôt macabre se cache un moyen bien utile d'augmenter le poids de votre feeder sans en changer. Aujourd'hui, je joue au vétérinaire légiste :) Rassurez-vous, aucune vache n'a été blessée pour cet article !


      Au fait, qu'est ce qu'une "dead cow" ?


      C'est simplement un plomb qu'on peut ajouter à un feeder ou qui peut remplacer le lest existant. Le terme "dead cow" vient du fait qu'un plomb a souvent 4 pattes pour s'accrocher au feeder et ressemble à une ex-vache. 
      Bon, vous avez compris le concept, mais quels avantages pouvez-vous tirer de cet accessoire ?
      • En tout premier lieu, la vache morte vous permet de moduler le poids de vos feeders bien au-delà de ce que vous avez dans votre boite de pêche : ce sont des économies tout en augmentant vos possibilités !
      • Deuxièmement, bien positionnée, elle augmente la stabilité de votre feeder sur le fond
      • Enfin, vous la trouverez avec 2, 4 voire 6 pattes, qui garantiront une bonne et facile fixation à votre feeder



      Comment le positionner ?

      Il faut éviter de déséquilibrer le feeder lors du lancer. Je vous conseille donc de le fixer juste à côté du lest déjà existant. 














      Et c'est facile à trouver ?

      Si vous habitez la France ou la Wallonie, toutes mes condoléances, il va falloir soit vous déplacer aux Pays-Bas, soit utiliser l'internet et les sites Anglais. Le sacrifice en vaut la chandelle. Si on n'utilise pas souvent la vache morte, elle peut néanmoins rendre de grands services.
      Quelques adresses utiles sur le net : 
      http://www.mattstackle.co.uk/
      https://www.tackleuk.co.uk/
      http://www.benwick-sports.co.uk/

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